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Par Aloysia* le 17 Décembre 2008 à 12:00
Fresque de Giotto représentant Saint François d'AssiseLes oiseaux de mon rêve fuyaient par les fenêtres,
A l'hôtel Saint-François-d'Assise ;
Pour combler ma tristesse il ne demeurait plus
Que des membres, des têtes en céramique enfouis
Parmi l'amas des fleurs en pots,
Sous des dalles de marbre, en des baignoires vertes.
Était-ce bien mon sang qui brunissait ainsi
Les draps blancs de mon lit jusqu'à les traverser,
Chambre cent quarante-et-un ?
Une enfant esseulée semblait contre une porte
Osciller à mourir pour devenir fauvette,
Et bientôt se perdait...Au retour du voyage il se mit à pleuvoir,
Sur les rues, les trottoirs, les rails et les voitures...
Quel lugubre retour d'une quête inutile !
Point de paix, point d'amour, point de lumière encore ;
Et j'avais tant cherché, dans l'hôtel des oiseaux,
Un émissaire enfui pour m'expliquer le ciel !...
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Par Aloysia* le 26 Mars 2009 à 12:00
"Le Bateau Ivre" Peinture d'Arlette Art, tiré de ce site.
Je descends du sommeil des étoiles prochaines
Elles tournent pareilles au feu de mes décombres
Éclaboussées d'ailleurs oubliées des serpents
Pauvres comme la nuit des rêves engloutis
La chaleur des tes yeux était comme un navire
Et j'avais pris la mer vers tes contrées sauvages
Mon épave abîmée abandonnée des voiles
Où as-tu donc perdu ta flambée d'étincelles
Le brasier t'a quittée tu n'es plus qu'un reflet
Ton image dans l'eau peu à peu disparaît
Tu t'enfonces enchaînée aux bras gluants des algues
Et mes larmes en tombant effacent ton image
Je suis liée au ciel par mes bras écartés
Et la barque poursuit son chemin extasié
Vers les bords chatoyants des horizons cachés
Silencieuse parmi les retombées d'azur
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Par Aloysia* le 3 Avril 2009 à 12:00
De princesses enchaînées,
Il avait fait des chevelures de comètes
Qui glissaient sur les fonds pourprés
Des mille et une nuits de précieux cristal.
Et jamais plus il ne devait revoir
Ce ruissellement des joyaux ensevelis,
Cette clarté magique des palais endormis,
Ce blond miroitement des jardins engloutis...
Halluciné, pressant son rêve dans ses bras,
Il marcha jusqu'au seuil flamboyant.
Un flot d'oiseaux chantants alors l'envahit
Et vaincu, il coula dans l'espace infini.
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Par Aloysia* le 25 Août 2009 à 12:00
Île
Sans voiles
Sans horizons
Sans fenêtres
Aux lointains arrondis de roches volcaniques
Tu dors sur l’océan
Monstre marin repu de coraux écarlates
Et tu berces les flots
Dans tes bras ensablés
Où dorment les étoiles
Émergées de la mer
Et les petits oursins
Ventrus
Île aux palmes tordues
À la jungle touffue
Aux grottes incertaines
J’aimerais te connaître au hasard d’un voyage
Sur mon navire ailé
Le Rêve
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Par Aloysia* le 30 Août 2009 à 12:00
Je me souviens encore
Des automnes brumeux
Où nous descendions l’avenue
Vers la ville
L'odeur de terre mouillée
Montait à notre front
Les marrons chutaient à nos pieds
Avec un son mat
Et nous les ramassions
Admirant leur peau bien cirée
Et leur tache de nacre
Ils glissaient sous nos doigts
Je les collectionnais
Comme d’autres les billes
L’air était vif
Nous portions nos cartables à la main
Tantôt à droite tantôt à gauche
Brinquebalant contre nos jambes
Jusqu’à l’arrêt du bus
Qui menait au château
Le lycée s’y trouvait
Une belle bâtisse entourée d’un grand parc
Avec des dépendances
Abritant toutes les classes
Du CP jusqu’au bac
L'ancien Lycée de filles de Fontainebleau, aujourd'hui reconverti en
"École des Mines": La façade
Pour entrer il fallait sonner à la poterne
Et le concierge ouvrait veillant depuis sa loge
On marchait dans la cour écrasant le gravier
Jusqu’à un escalier d’honneur
Qui menait vers le hall
De nos salles de classe
Les hautes et élégantes fenêtres
Regardaient vers le parc
Rempli de marronniers
Avec son mur d’enceinte
Tout gris
À cette époque l’école
Était loisir de princes
Vue du côté parc, où se faisaient les distributions de prix
en juin, mais aussi la gymnastique toute l'année
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