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Par Aloysia* le 18 Avril 2012 à 12:00
(Réédition)Pleurez oiseaux bleus du printemps
Pleurez oiseaux verts de l’automne
La pluie triste et douce chantonne
En larmes chaudes sur l’étang
Calmes soirées sous les averses
Bleuités troubles du ciel gris
Où tremblent des rayons épris
De feuilles vertes qu’ils transpercent
Larmes de vent larmes du cœur
Larmes d’espace où l’or ruisselle
Larmes aux sourdes étincelles
De désespoir et de douleur
Ô douce voix qui t’es brisée
Dans le sous-bois un soir d’hiver
Quand l’oiseau mort sous le couvert
Perdait ses plumes irisées
Ô blanches gouttes sur ton front
Qui était ceint de la couronne
Et de ta gloire qui rayonne
Et de tes cheveux plus que blonds
Ô larmes bleues sur tes joues pâles
Ô spectre du passé qui meurt
Ô nuits mortelles de terreur
Qui déchirent nos blancs pétales
À présent c’est la pluie qui vient
La pluie qui règne enveloppante
Qui nous transit et nous enchante
Et nous endort et nous retient
Elle est fraîche comme un sourire
Elle est froide comme la mort
Elle résiste à notre effort
Et nous soumet à son empire
Nous ne sommes plus que du froid
Où dégouline un peu de lierre
Nous sommes pareils à la pierre
Qui reçoit la pluie sans émoi
Ce sont larmes si tristes douces
Larmes vertes et bleues sans fin
Que l’on croirait voir le matin
Se fondre au soir parmi les mousses
Ce sont pleurs si mystérieux
Coulant sur les fleurs en silence
Que l’on dirait que le ciel pense
Au-delà des arcs radieux
Et quand l’averse recommence
Un chagrin si bouleversant
Que la rosée en se berçant
Glisse à terre en pleurs d’impuissance
Poème extrait de "Pour Survivre", publié en 1974 à Paris
sous le titre global "Le Rossignol d'Argent"
par les éditions Saint-Germain-des-Prés
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Par Aloysia* le 26 Avril 2012 à 12:00
(Réédition)Sheena Robinson, Ghost Cranes
Nous voguions entre les constellations
T’en souvient-il
Le feu te consumait
Et de mes mains purifiées
J’effaçais une à une tes brûluresLa cendre à mon souffle s’envolait
Un jour je suis née
Nous existions déjà depuis longtemps
Poème extrait du recueil "Le Rossignol d'Argent"
publié en 1974 aux éditions Saint-Germain-des-Prés
Pour poursuivre le rêve, une musique "magique" d'Ernest Chausson (1855-1899) : son poème symphonique Viviane composé d'après les légendes arthuriennes, interprété par Armin Jordan et le Basler Sinfonie Orchester.
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Par Aloysia* le 3 Mai 2012 à 12:00
(Poème de jeunesse déjà publié sur ce blog en janvier 2006)
Oui j’irai dans la nuit des étoiles
Oui j’irai dans le soir des étoiles
Sans voiles
Au milieu des étoiles
Et pâle
À l’éclat des étoilesJe courrai dans le froid des étoiles
Je courrai dans l’hiver des étoiles
Étrange
Dans la nuit des étoiles
Immense
Dans le soir des étoilesJe fuirai dans les cris des étoiles
Je fuirai dans le chant des étoiles
Perdue
Dans le froid des étoiles
Menue
Dans l’hiver des étoilesJe crierai dans le flot des étoiles
Je crierai dans le mer des étoiles
Pleurante
Dans les cris des étoiles
Mourante
Dans le chant des étoilesEt la vie dans la nuit des étoiles
S’enfuira dans un envol d’étoiles
En gerbes
Comme un bouquet d’étoiles
En perles
Comme un essaim d’étoilesEt l’amour dans le froid des étoiles
S’enfuira comme le flot d’ étoiles
En vagues
Comme une mer d’étoiles
En vagues
Et volutes d’étoilesJe verrai s’évanouir les étoiles
Une à une je verrai les étoiles
Pâlir
Comme au matin l’Étoile
Mourir
Dans un souffle d’étoileJe verrai s’effacer les étoiles
S’effacer comme on dissipe un voile
Brouillard
Qui s’envole en étoiles
Ou soir
Se fondant en étoilesPlus de jour pour survivre aux étoiles
Quand seront disparues les étoiles
La Nuit
Sera l’unique étoile
La Nuit
Me tuera pauvre étoileJe mourrai alors dans les étoiles
Je fuirai comme une brume un voile
Sans voile
Au milieu des étoiles
Et pâle
Tout comme les étoilesExtrait de "Pour Survivre"
publié en 1974 à Paris sous le titre général
"Le Rossignol d'Argent" (éditions Saint-Germain-des-Prés)
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Par Aloysia* le 19 Mai 2012 à 12:00
Ils avaient dîné très tard.
Des lustres, les chandelles s’affaissaient en pleurant...
Les lampions rougeoyants souriaient un peu ivres,
Noyés dans le brouillard tiède.
Sur eux le Songe se fermait
Comme un grand coquillage…
Aveugles, ils s’endormirent,
Vaincus par l’éternel sourire des soleils
Qui glissent à rebours des cercles enchantés,
Étourdis par les pleurs intermittents des astres
Cloués à leur abîme.
Et lorsqu’ils s’éveillèrent,
Ils étaient seuls !
Seuls…
Ils se regardaient
À travers l’ombre hostile,
Balbutiant des mots
Qui n’avaient plus de sens…
Étrangers,
Éperdus,
Ils se cherchaient,
Mais ne se trouvaient plus !
Extrait du "Rossignol d'Argent"
Éd. Saint-Germain-des-Prés, 1974
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Par Aloysia* le 19 Septembre 2012 à 12:00Tes regards ont sondé ma nuit
Les paillettes sont tombées
L'espace d'un souffle
D'une grande déchirure blanche
J'ai vu flamber tes cheveux
Et puis
L'espace s'est déployé
Et c'est le règne du silence
Où se dessinent
Des myriades d'avenirs-oiseaux
Ta voix a touché mon cœur
L'écorce a fondu
Et d'une soudaine floraison
L'amour en a jailli
Dans un grand arc de feu
Alors
La vie s'est animée
Et j'ai vu naître des étoiles
Et des sourires
Et des fusées de souvenirs
Aujourd'hui que je n'ai plus rien
Que je ne suis plus rien
Qu'un soupir avec quelques larmes
Regarde un peu mon âme
Pâlie et qui hésite
À te regarder vivre
Regarde
Le jour a reparu
Où nous voyons ensemble un arbre
Où nous voyons la mer
Et le joyau de l'existence
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