•     Je vous propose aujourd'hui un extrait d'un livre merveilleux, qui se déguste par petites gorgées, un peu chaque jour à l'heure du thé...



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        Je veux parler de "Une tasse de thé", d'Osho Rajneesh, qui se présente sous forme de lettres écrites à une amie.
        Maître en spiritualité pour certains, démon pour d'autres, Rajneesh y développe le sens de l'amour.
     
        En chacun de nous existe un poète, mais notre vie superficielle lui interdit de voir le jour.

        Celui qui s’oriente vers les profondeurs de son être y éveille l’amour divin,
        et cet amour remplit sa vie d’harmonie, de beauté, de paix et de poésie.
        Son existence n’est plus que musique et devient un réceptacle pour la vérité.

        La vérité se déverse là où s’élève la musique.
        Il faut donc que la vie devienne une mélodie.
        (…)
        Toi aussi, deviens symphonie.
        Que tout dans ta vie, jusqu’au geste le plus anodin, devienne mélodieux.
        (…)
        Ce qui fait exulter le cœur est religion, cela seul est religion.
      L’amour est synonyme de spiritualité, parce qu’il est beauté, il est musique.


    Une tasse de thé

        Ce livre, paru en 1990 aux éditions "Le Voyage Intérieur", est aujourd'hui malheureusement épuisé.




    Osho Rajneesh
    Osho Rajneesh

     
     

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        Aujourd'hui, je ne résiste pas au plaisir de vous faire connaître cette histoire, tirée du livre d'Osho Rajneesh "Une tasse de Thé" (voir mon précédent article). J'y ajoute les commentaires qui l'encadrent.


        "Le pessimisme est une négation de la vie. (...)
         La vie a besoin de dispositions optimistes ; elle s'en nourrit.
        Non seulement elles nous rendent heureux, elles font aussi de nous des êtres créatifs.


        Il était une fois une vieille femme
        qui se sentait de plus en plus jeune à mesure qu'elle prenait de l'âge.
        La jeunesse n'a rien à voir avec le temps. Elle est une attitude. (...)
      Cette vieille femme était tellement enjouée qu'elle suscitait l'admiration de tous.
        - Pourtant, lui dit un visiteur, il doit bien y avoir des nuages dans ta vie ?          
        - Des nuages ? Bien sûr ! Sinon d'où viendrait la pluie bienfaisante ? fut la réponse.


        Face aux difficultés de la vie (et il y en a !), l'esprit positif développe des ailes.
        L'esprit morose se fabrique des béquilles. (...)"

     

    L'optimisme

    Photo de Sylvain Darnil, tirée de "Un tour du monde en 80 hommes"
     


    Petite suite, de Claude Debussy (extrait),
    interprétée par l'orchestre de Cannes
    sous la direction de Philippe Bender

     
     

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  •    Dans un précédent article, je citais Osho Rajneesh, un maître indien qui a beaucoup fait parler de lui dans les années 80 et a laissé de nombreuses conférences, lettres (dans le livre intitulé "une Tasse de Thé" notamment), ou des enseignements sous la forme de tarots.

    Lire la suite...


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         Depuis longtemps, plongée dans la grisaille et ressassant des soucis divers - ou d'hiver ! - (bien maigres par rapport aux souffrances de certains, mais l'être humain est ainsi fait qu'il trouve toujours matière à lamentation), je priais intérieurement pour retrouver une lecture ou un enseignement inspirant. Ce qui ne m'apportait que plus d'agacement lorsque mes lectures restaient ternes, pitoyables ou ardues.

     

         C'est alors qu'au gré des blogs (eh oui ! Il ne faut pas renier l'aspect relationnel de ce mode d'expression qui, contrairement à quelques idées courantes, permet à la longue une fréquentation réelle de certaines personnes et donc des échanges pouvant devenir profonds et fructueux) je découvris chez Jipé la physicienne Jacqueline Bousquet, puis son site ARSITRA ("Art, Science et Tradition").

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        Cette femme remarquable et extraordinairement simple, retraitée du CNRS (voir ici son cursus), exprime dans ses passionnantes conférences sa découverte (partagée avec tant d'autres depuis "le Tao de la Physique" de Fritjof Capra) que l'univers est totalement subjectif, une projection de l'esprit en quelque sorte, et démontre que les bases de la Kabbale correspondent de façon évidente avec la composition de l'Univers, comme si autrefois des Maîtres éclairés avaient déjà
    su exprimer par des nombres seuls la structure même du monde qui nous entoure. A cette occasion elle renvoie l'auditeur à différents livres, les uns sur la Kabbale, les autres sur la Bible, d'autres enfin plus récents sur notamment le pouvoir du Pardon. On trouve sur son site un relevé de ces ouvrages - tous analysés par ses soins - à cette page.

     

         Ayant reçu (mystérieusement) en cadeau un bon d'achat valable sur certains sites d'internet, je tentai de me procurer l'une de ces lectures, écartant le livre que je possède déjà ("le Pouvoir du Moment Présent" d'Eckhart Tolle, qui il est vrai m'avait beaucoup marquée) et ceux concernant l'âme des animaux, pour me tourner davantage vers les livres de la physicienne elle-même ou ceux traitant de la Bible ou de la Kabbale.

        Introuvables : ils étaient déjà épuisés... Ici je dois ajouter que jusque dans les années 90 j'ai habité Paris (où je consacrais quelques heures chaque mercredi à éplucher les rayons de la Fnac), puis à proximité d'une librairie ésotérique (où je détaillais régulièrement les nouveautés), alors que depuis une bonne dizaine d'années je n'ai plus d'accès à ce qui paraît et ne peux découvrir de nouvelles lectures que par personne interposée... ou par hasard. Mais cette remarque toutefois ne suffit pas à expliquer que je découvre maintenant des écrits qui semble-t-il avaient déjà été diffusés dès les années 70 : en fait on trouve lorsque l'on doit trouver, c'est aussi simple que ça.

     

        Donc, écartant également le livre sur "le programme secret Hawaïen" qui me paraissait "un peu fou" (Zéro limite), je me décidai pour le livre de Gary Renard  "Et l'univers disparaîtra" (en anglais : "The disappearance of the Universe"), ou "La nature illusoire de notre réalité et le pouvoir transcendant du véritable Pardon". Avec tout ce que l'on raconte aujourd'hui autour de 2012 et de la prophétie des Mayas, j'imaginais qu'il évoquait comment nous, humains de nature spirituelle, pourrions nous évader d'un univers subitement explosé.

     

    Et_l_univers_disparaitra.jpg

     

        Lorsque je vis qu'il émanait des éditions "Ariane", je me sentis un peu déçue. Cette édition spécialisée dans le channeling m'inspirait certaines craintes, et à vrai dire depuis longtemps j'avais abandonné avec une certaine suspicion la lecture de ces ouvrages prétendument dictés par des "êtres supérieurs". J'avais pourtant aimé les deux livres  que j'avais lus de la série "Kryeon", de même que, côté "français", les livres parus chez Arista puis Amrita d'Anne et Daniel Meurois-Givaudan. Mais je trouvais que cela faisait beaucoup de "guides", et que tout cela était bien compliqué !

     

       Et en effet, là encore l'auteur recevait la visite de guides (qu'il appelle "maîtres ascensionnés"), et le contenu de leurs entretiens prenait parfois un aspect un peu risible car, outre le parti pris de gaieté et d'humour affiché par le narrateur, la traduction adoptait par moment des expressions bizarres (des formules canadiennes ?).

     

        Pourtant...

        Mamadomi, qui connaît à fond l'Evangile de Thomas - du moins dans l'interprétation qu'en a donnée Jean-Yves Leloup -, serait plus à même que moi d'en parler, puisque comme je le découvris ce livre envisageait de s'inspirer de cet écrit (la réincarnation de Thomas serait présente pour corriger les éléments "faussés" par Rome dans la vie et le message de Jésus...).

     

        La méfiance est un état naturel de notre esprit mental, et d'ailleurs elle est nécessaire (Descartes ne l'a pas affirmé en vain !). Mais la critique de la religion romaine n'est plus une idée surprenante de nos jours : bien au contraire, les travaux des historiens montrent à quel point il est impossible de ne pas s'interroger sur les libertés prises par les fondateurs de cette religion pour assurer leur puissance et leur infaillibilité.

     

        Peu à peu, le contenu de cet ouvrage s'est mis à "me parler". Et c'est pourquoi en fait je ne vous en ferai ni un résumé, ni un inventaire de citations. Au contraire, le titre que j'ai choisi pour cet article en est bien éloigné... puisqu'il s'appuie sur ma propre expérience.

     

       En matière de spiritualité, ce genre de livre n'est pas destiné à nous informer ; pas plus qu'à nous enseigner certaines choses. Peut-être, plus jeune, ai-je lu pour  m'informer, ou pour découvrir des recettes, des "techniques" de travail sur soi. Mais il s'agit là d'un livre qui "inspire". Autrement dit, qui ne s'adresse pas au mental mais à une part très profondément enfouie en nous, que l'on peut appeler "coeur", "âme", "esprit supérieur" comme l'on veut, et qui saisit d'emblée ce dont il a besoin en quelque sorte pour se nourrir...

     

       J'ajoute que je suis loin  d'avoir lu le livre en son entier ! Je n'en suis qu'au début : à une centaine de pages sur 436, soit dans la première partie alors que la seconde semble beaucoup plus consistante. Le livre se veut un commentaire d'un autre ouvrage intitulé "Un cours en miracles", dont j'ai entendu parler accessoirement, sans jamais penser utile de m'y intéresser... Mais peut-être va-t-il m'y conduire ?

     

        Je vais donc reprendre ici ma propre réflexion.

         Met-on du vin nouveau dans de vieilles outres ? disait Jésus quelque part.

        Non ! Donc il est juste aussi qu'aujourd'hui l'on cherche de nouveaux vecteurs de communication pour diffuser l'enseignement spirituel.

        Non parce que la vérité a changé : mais parce que NOUS avons changé, le monde a changé, et que nous avons besoin de formules neuves, d'images neuves, de procédés nouveaux pour que la vérité pénètre jusqu'à notre "âme" profonde. En effet la vérité est vivante, comme nous, donc toujours neuve, éternellement neuve.

        C'est d'ailleurs pourquoi il y a toujours eu de nouvelles religions ; ou des sectes d'allure religieuse ; ou des philosophies initiatiques, des voies spirituelles ; parce qu'à toutes les époques de tous les âges il y a toujours eu des hommes éclairés qui ont tendu la main vers leurs semblables pour leur montrer la voie - une voie, celle leur paraissant la mieux adaptée à la nature de leurs frères et à leur façon de fonctionner. Croire que le monde évolue est une erreur : il change, certes, mais non pas la nature humaine. C'est pourquoi à quelque époque que ce soit il y a toujours eu des guerres, des maladies, des catastrophes. Quoi que l'on fasse, et quelque progrès que fasse la science... Et simultanément il y a toujours eu des guides, des maîtres plus avancés.

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          Il est ridicule ainsi de croire que le monde a rampé dans les ténèbres de l'ignorance jusqu'à l'arrivée de "Jésus-Christ", en l'an 0 de l'ère 0, début et commencement de tout !!  Comme on le sait depuis au moins le début du XXe siècle avec le célèbre livre d'Edouard Schuré "Les Grands Initiés", les maîtres de sagesse ont abondé à toutes les époques, et la seule particularité de celui que l'on appelle Jésus a été que son message présente une force particulière, à la fois par sa méthode (une grande simplicité et la primauté de l'amour) et par le fait que sa vie elle-même est message.  Cependant j'ajouterai avec prudence que nous le ressentons ainsi  parce que nous avons été élevés dans son culte et qu'il nous est plus familier...

     

         Pourquoi évoquais-je une "philosophie du manque" ? Je crois que cela fera l'objet d'un prochain article, car celui-ci est déjà fort long et je ne veux pas abuser de votre patience. A demain donc !

     

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    Suite de l'article commencé ici.

     

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    Toulouse - Basilique Saint-Sernin

           Il y a quelques années, j'eus le bonheur de côtoyer à Toulouse une religieuse remarquable qui était très âgée (elle est aujourd'hui décédée) mais continuait de s'occuper activement de la "banque alimentaire" dans une cité défavorisée.

         Elle nous reçut à son domicile et nous bavardâmes quelque temps avec elle. Energique, elle était vêtue comme tout un chacun (ou plutôt : chacune)1. Au fil de la conversation, nous eûmes la curiosité de lui demander si elle avait jamais été tentée dans sa vie par l'amour d'un homme. Et sa réponse, d'une profonde sagesse, nous sidéra.

        - Bien sûr, disait-elle, il m'est arrivé de trouver une homme "beau"... Mais je n'ai pas eu besoin de réfléchir longtemps pour me rendre compte que jamais il ne pourrait satisfaire ma soif d'amour ! Vous savez, l'amour humain est bien médiocre et on en a bien vite fait le tour... Toujours, la déception finit par surgir. Que voulez-vous trouver sur cette terre qui ne soit imparfait, décevant ? Nous sommes faits pour l'amour de Dieu, et lui seul peut nous satisfaire. Alors, pourquoi entrer dans une histoire qui de toutes façons aurait mal fini ? Cela ne m'a jamais vraiment tentée... Voyez-vous, le Ciel est notre  véritable patrie, et lorsque nous croyons aimer, en réalité c'est le souvenir de l'amour de Dieu qui nous anime. L'amour humain portera toujours un parfum d'incomplétude... Alors moi qui suis une grande passionnée, une adepte du "tout ou rien", cela ne m'a pas du tout intéressée !

        Ces paroles ne me quittent plus désormais. Je songe aux passions qui ont bouleversé ma vie, aux aspirations si puissantes qui me soulevaient le coeur, alors qu'elles étaient toutes vouées à l'échec, s'achevant systématiquement par une claque monumentale ; à cette amie qui m'avait confié : "Que veux-tu, la vie est ainsi faite : j'aime qui ne m'aime pas, et qui en aime une autre qui ne l'aime pas, et ainsi de suite, comme dans l'Andromaque de Racine !" Révoltée, je n'avais pas voulu la croire, et pourtant,  d'échec en échec j'avais été obligée d'en chercher la raison, d'abord dans un travail sur soi d'inspiration psychanalytique, puis de fil en aiguille dans les voies spirituelles.

     

    guerin_andromaque-et-pyrrhus_1810.jpgGuérin - Andromaque et Pyrrhus (1810)


        En effet, l'Amour est le moteur le plus puissant de notre retour à Dieu. Il est l'unique énergie qui nous vienne en droite ligne de Lui, et dans ce monde limité où règnent misère et chaos, il porte nos aspirations les plus puissantes à retrouver l'état de béatitude connu initialement en son sein.

       C'est du moins la première remarque qui m'ait vraiment frappée dans le livre de Gary Renard, lorsque l'accent fut porté sur la Parabole du Fils prodigue, parabole extrêmement riche de sens en séduisante il est vrai. A elle seule elle traduirait toute notre destinée. Ce "fils prodigue" serait en fait le symbole de tous les esprits qui un jour, lassés peut-être du simple échange d'amour qui circulait au sein de Dieu, se seraient différenciés et de ce fait auraient endossé l'ego, les jetant dans une spirale infernale de divisions successives qui au bout du compte aurait créé tout notre Univers... Tombés dans ce monde "étranger" (qui serait donc, non la création de Dieu mais celle de l'Ego !), ils auraient d'abord "joué" avec délices de leur "liberté", puis auraient ressenti un MANQUE profond, dû à la nature duelle de leur univers, qui fait que tout bonheur engendre souffrance, que toute vie est suivie de mort... et auraient aspiré à revenir "à la maison". Et à ce moment, affirme Jésus, le Père leur ouvre les bras et les accueille avec un amour indescriptible, comme si jamais ils n'avaient cherché à le quitter. Remarque importante si l'on sait que l'arme principale de l'ego est de nous inspirer la culpabilité, qui engendre la peur du châtiment. Or Dieu, qui est tout amour et uniquement cela, ne peut châtier ; seul l'Univers séparé le peut.

     

    Bartolome_Esteban_Murillo._Le_Retour_du_fils_prodigue._1670.jpg

    Le Retour du Fils Prodigue (1670-74)  - Bartolomé Esteban Murillo.

        Je me suis alors souvenue de toutes les incomplétudes de cette vie : il manque toujours quelque chose ! Il manque de l'argent ; il manque de la santé ; il manque de l'amour ;  il manque de l'intelligence, des connaissances ; il manque des moyens, de la force ; il manque un enfant ; il manque des objets, des possibilités ; ou on a oublié quelque chose, il y a quelque chose que l'on ne sait pas, que l'on ne connaît pas... Le manque est partout ! "Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé ", pourrait-on dire ici pour rappeler le grand poète mystique qu'était Lamartine ! (voir ici, l'Isolement). Oui, dans son cas et dans certains autres (celui de l'amour "courtois" des troubadours, ou de l'amour dit "platonique" à l'image des thèses du philosophe Platon), l'on peut projeter sur un être profondément idéalisé tout l'amour que l'on ressent, et alors la personne représente Dieu en quelque sorte, mais un Dieu lointain, inaccessible... ce qui entretient forcément dans le coeur le sentiment de séparation dont tôt ou tard on peut souffrir.    

         C'est par cette faille cependant et seulement par elle que peut s'immiscer le désir profond et sincère de sortir de la "roue" des illusions pour revenir à la demeure initiale.

         La vue des malheurs, des désastres consterne ; la constatation des misères, de la mort, effraie. Ces maux ont pourtant décidé le Bouddha Gautama à cesser d'investir son énergie en ce monde et à la tourner vers l'intérieur. On dit qu'il s'est ainsi réalisé, qu'il a trouvé la Paix puis l'Eveil. Il y a bien des voies pour revenir à Dieu.

       Mais je pense que la voie de l'Amour est plus puissante encore, à condition que celui-ci soit complètement désillusionné par rapport à ce monde et n'en attende rien : à condition qu'il soit donc parfaitement "désintéressé". En effet, comme Jésus le rappelle sans cesse, l'autre est aussi moi-même. La voie du retour, pour casser l'ego et ses murailles, passe par la fusion des esprits qui à l'origine et au bout du compte sont tous UN.

       Mais l'amour est aussi ce que l'on ressent fugitivement devant ce qui nous paraît "parfait", et qui n'est qu'une étincelle de souvenir de notre état antérieur : un paysage superbe, aujourd'hui la lumière et les couleurs du printemps, une musique magnifique, un bonheur intense, la contemplation d'un mystère indicible (comme la structure cachée de l'Univers)... En effet, en tant qu'enfants de Dieu nous avons hérité de ses qualités et en avons imprégné le monde que nous nous sommes construit. Mais ces beautés restent marquées, comme le soulignent les bouddhistes, par "l'impermanence ". Elles n'interviennent que fugitivement car notre état de séparation nous impose d'en connaître aussi l'opposé : c'est-à-dire la laideur, la perte, la confusion, la discorde...

     

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    Méphistophélès offrant ses services à Faust - lithographie d'Eugène Delacroix.


        Ce n'est pas un hasard si, dans son "Faust", Goethe indiqua que son héros ne pourrait tomber dans les griffes du diable tant qu'il demeurerait insatisfait (voir ici, à la toute fin). C'est ainsi que le rusé docteur, que les recherches intellectuelles avaient lassé et qui avait décidé d'utiliser ses pouvoirs pour s'asservir un diablotin apte à lui offrir tous les plaisirs du monde, pensait échapper à la damnation promise : en n'étant jamais content de rien ! Le "manque" à lui seul assure, non seulement l'échec du démon (gouverneur du monde manifesté et peut-être aussi visage de l'ego), mais aussi le lien indéfectible à Dieu en tant que "Père", ou plutôt même le cordon ombilical reliant l'esprit humain à la matrice originelle qui pourquoi pas pourrait nous aspirer pour retourner en elle (sens de l'image représentée en couverture de "Et l'Univers disparaîtra...") ? 


    Et_l_univers_disparaitra-b.jpg   


     1 Allusion en passant au fait que porter la burka en ville n'a pas de sens, nos religieuses voilées ayant fait vœu de silence et de retraite totale mais ôtant leur voile si elles viennent à quitter cette retraite et ce silence.

     

     

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