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Par Aloysia* le 23 Avril 2015 à 09:28
Mes pensées sont des cathédrales de Silence
Leur transparence inonde l’univers de ClartéMais de ces troncs séchés ne reste que l’absence
Cadavres habillés d’une vie illusoire
Ils tombent devant moi et je m’assieds sur eux12 commentaires
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Par Aloysia* le 2 Février 2015 à 21:36
Un jour la vaste mer avait tout recouvert
Plongeant dans le sommeil Atlantis oubliée
Et Ys ensevelie
Et dérivant parmi les flots
Je ne voyais plus les piliers
D’où s’élançaient jadis mes pensées irisées
Je ne voyais plus le bassin d’or
Où se miraient mes regards diaprés
Flottant à l’aventure
Dans un bouillonnement constant
Je ne percevais plus
Le son prodigieux des cloches de la cathédrale
Le bourdon inouï
De son cœur endormi
Le rêve m’emportait sur la crête des vagues
Ô mon Ys endormie
Ma patrie ma maison
Je vois fondre la mer qui reflue aujourd’hui
Ô roches d’autrefois
Ô sable de la rive
Quand la vague a glissé douce comme un baiser
Il ne reste plus rien des mots que j’ai gravés
Il ne reste que Toi le marbre immaculé
Et que le Cœur parfait qui sonne à l’infini
Dans ce Prélude de Claude Debussy consacré à la ville d'Ys engloutie, vous entendez le bourdon de la cathédrale qui sonne dans le grave, particulièrement à la fin... Enfin, moi c'est ce que je ressens mais les pédagogues voient les choses avec moins de délicatesse (ici tout est expliqué)15 commentaires
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Par Aloysia* le 18 Décembre 2014 à 10:03
Le poème ci-après fait allusion à trois autres textes. Deux poèmes que j'ai déjà écrits et qui figurent sur ce blog (Autrefois et Au seuil du silence), et un de Théophile Gautier (Lamento) mis en musique par Hector Berlioz (Au cimetière), dans l'optique du rassemblement des éléments dispersés que j'évoquais dans l'article précédent De quelles Amériques.Autrefois
le Souffle était Lumière
et le Vent était VieEt tandis qu’une à une j’effaçais tes blessures
allumant des étoiles plus claires que le JourJe percevais ce chant
si profond et si doux
si grave et si puissant
que je l’entends encore monter comme la merDes profondeurs il pleure
telle une voix amie
trop oubliée perdue
La voix de la colombe affligée sur son ifDes lointains il m’appelle
emportant mes pensées évadées du silence
et levant l’inouï voile de l’innocenceRumeur d’une autre vie
charme de l’ineffable3 commentaires
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Par Aloysia* le 11 Avril 2013 à 12:00
Un enfant triste
Dans la pénombre
Le front baissé sous ses cheveux
Est là debout
Que me veux-tu
Petit ami
Pourtant si grave
Tu pleures
La pluie délave
Tes joues brunies
Et ton petit torse bien droit
Est nu
Je sais que tu es loin très loin
Et pourtant
Je te vois là
Tout près
Il y a dans ce monde
Des choses étranges
Les images
Sont projetées par nos cœurs
Tu t’appelles Sami
Tu es venu me voir
Et j’ai eu peur
PardonBronius Kutavicius-Derniers rites païens.
Incantation du serpent.
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Par Aloysia* le 26 Mars 2013 à 12:00
À tout instant, quelqu'un meurt près de moi,
Et c'est comme si c'était moi...
À tout instant un enfant naît près de moi,
Et c'est comme si c'était moi ...Mon cœur accompagne celui qui s'en va,
Le suit dans le tunnel au bout duquel il espère trouver
Sa vraie patrie ;
Mon cœur s'étonne avec le tout petit,
Qui tel un naufragé
Se demande où il est tombé.Parenthèse terrestre,
Telle un panier dans lequel nous restons prisonniers,
Pourquoi pataugeons-nous sans cesse
Dans ton marécage ?
Même Jésus,
Au travers de qui nous voyons la Source,
Ne put écarter de lui le calice de l'horreur :
Ce grillage hérissé qu'il nous faut traverser
Sans maudire...Sans maudire,
Mais en remettant toujours
Toujours la faute
Sur le compte de l'erreur initiale :
"Pas fait exprès"...
Nous n'avons pas voulu,
Personne n'a voulu
Cette chute dans ce cocon qui nous enferme
Et nous broie !Et pourtant il serait si simple
De naviguer, comme un bouchon sur l'eau
Jusqu'à l'estuaire immensément ouvert
Où la mer et le ciel mêlés
Sont sourire et lumière...
« Demeurer dans l'Amour ».1 commentaire