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Par Aloysia* le 24 Mars 2017 à 16:52
Voici deux variations successives sur le De Profundis... Peut-être aurez-vous la vôtre ? N'hésitez pas à l'ajouter en commentaire.
Des profondeurs, des profondeurs,
Tu cries vers moi, Seigneur !
Mais je suis sourde à Ton appel...
Et pourtant Tu persistes à me soutenir,
À me porter pour que je vive,
Comme l’eau du bassin
Porte le bateau de papier.
Des profondeurs, des profondeurs,
Tout crie vers Toi, Seigneur !
Et comme la vague se ramasse sur elle-même,
Attirant tout vers elle en une inspiration puissante,
Ainsi Tu nous aspires en Ton Cœur Océan
Puis Te déploies à l’infini,
Abolissant nos traits sur la plage déserte
Et la rendant à sa limpidité première...
Mandala "Effet Mer"
tracé par Émilie Vincent et ses amis à la Baie des "Traits-Passés" (Finis-Terre)12 commentaires
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Par Aloysia* le 12 Septembre 2016 à 22:32
Quand tout a été dit
Il advient un moment où tout semble futile
Les yeux sont fatigués et se ferment
Tout miroite de Plénitude
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Par Aloysia* le 7 Juillet 2016 à 20:49
J'ai rencontré la Plénitudeet un désir fou m'a envahie de la saisir et de la serrer contre mon cœur.
Elle miroitait de mille étincelles prodigieuses...
Mais comment saisir la mer ?
Comment embrasser l'Océan ?...
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Par Aloysia* le 9 Avril 2016 à 22:55
Il disait
Je suis la douleur
et Tu es la JoieJ’ajoute
Je suis ces ombres qui glissent sur la montagne
pleurant humainementet Tu es la Montagne
Je suis ces chaînes qui crissent dans la nuit
et Tu es la Nuit
Immense et Majestueuse
Insondable et d’infini Silence18 commentaires
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Par Aloysia* le 7 Février 2016 à 22:01
Voyageur contemplant une mer de nuages
Caspar David Friedrich, 1818Il arrive un moment où les mots sont comme des fils qui s’entremêlent
Et s’entrelacent et s’entrenouent jusqu’à ne plus former qu’amas inextricables ;
Il arrive un moment où les mots sont comme des arrêtes de roches auxquelles on s’agrippe,
Et qui vous blessent et vous lacèrent jusqu’à vous laisser ensanglanté à flanc de falaise ;
Il arrive un moment où les discours ressemblent aux aboiements de chiens
Qui s’acharnent et s’acharnent à faire le plus de bruit possible,
Montrant les dents, grognant et frémissant de haine…
Car nos pensées sont semblables à ces chiens qui crient sur tout ce qui passe,
Et nos paroles, à ces lambeaux de peau inutiles dont se débarrassent les serpents.
Telles des nuées, laissons passer ces tumultes irraisonnés,
Paroles, discours, lectures, pensées,
Tout ce fatras de n’importe quoi qui vente à notre porte,
Chassant la feuille morte…
Si haut, le sifflement du Dragon d’Air
Qui plane suspendu dans l’Espace infini !
Là où s’arrête le chemin pentu
Dont les chaînes cliquettent encore à nos pieds écorchés
S’ouvre un Silence inconcevable.
Ce Silence est Appel ;
Ce Silence est Abîme ;
Mais
Plonger n’est pas possible en vêtement de chair.
Il se peut cependant qu’un Souffle des hauteurs
Dissolve peu à peu cette forme imprécise,
Et que dans un brouillard lentement dispersée
Elle s’efface enfin dans l’Éclat du matin...
Ou si le Dragon d’Or enfin se déchaînait
Et soufflait son Néant éblouissant d’Amour,
Peut-être l'entendrait-on pour la première fois,
Le Chant des Profondeurs !...26 commentaires