-
Par Aloysia* le 27 Octobre 2007 à 12:00Comme ce blog a été commencé depuis longtemps et que vous n'avez sûrement pas lu les premiers textes mis en ligne, je vais vous en faire relire certains.
Voici "La Création du Monde", tiré de mon recueil "Labyrinthes et Flammes", et déjà publié en mai 2005 (j'ai changé les illustrations !)
Mon amour océan
Mon amour fée
Mon amour cabriole
Mon amour reflets du paradis
Mon amour journée folle à la mer
Mon amour de marbre de glace de fumées et d'absinthe
Mon amour d'orage
Mon amour de neige
Mon amour de vent
Mon amour de vertige et de mort
Mon amour cierge à la nuit
Mon amour vivante image de la vierge
Mon amour étoile de clarté
Mon amour astre flambant
Mon amour rêve-immensité
Mon amour bateau vers le large
Mon amour oiseau couronné
Mon amour ailes battantes
Mon amour monde naissant
1 commentaire -
Par Aloysia* le 4 Février 2008 à 12:00Et si mourir, c'était simplement quitter son corps et le déposer comme un vêtement lorsqu'on est fatigué ? Et si en se balançant, le vertige aidant, on pouvait soudain se retrouver... au-dessus de son corps ?
C'est une question que je me suis posée il y a quelque temps et qui a motivé ce poème, que j'avais publié au début de ce blog mais qui n'avait pas été lu.
Il a perdu son âme…
Ou n’est-ce pas auparavant,
Tandis qu’enfouie au fond de lui
Il la tenait captive,
Muette et oubliée,
Qu’il en était privé ?
Et voici qu’à force de rire
À gorge déployée
Sur un morceau de bois agité dans les airs,
Atterrissant et décollant sans cesse
En un piqué-levé,
En une chute-élévation,
Allant, venant,
Poussé, chassé,
Il ne fut plus qu’un ample mouvement,
Que vitesse envolée,
Que va-et-vient charmé,
Qu’emportement ravi…Et soudain,Son âme s’échappa comme l’eau s’évapore
Et s’immobilisa à le regarder vivre,
Ailes déployées,
Superbe comme un lys
Dressé dans le soleil couchant…
Défaillant, à sa corde agrippé,
Il vit le soir doré
Superbement s’épandre,
Et il sentit les arbres exhaler leur odeur,
Tandis que peu à peu
Leurs effluves le pénétraient…
Et le rayonnement secret du soir,
Comme une nourriture exquise
Entra dans sa respiration,
Y demeura comme en suspens,
S’y déploya…
En un instant,Il se sentit égal au paysage,
Rire égrené sur fraîcheur répandue,
Et chute suspendue ;Alors son corps fut si sensible
Qu’il le posa sur le gazon.
J'avais écrit ce poème pour la mort de mon grand-père. Aujourd'hui juste après l'avoir publié, j'apprends que mon amie Martine vient de perdre son père. Étonnante coïncidence ! Je le lui offre donc.
1 commentaire -
Par Aloysia* le 5 Avril 2008 à 12:00
Au seuil tout s'est éteint
O la paix des mirages
Et ce fut l'infini dans un poisson-sirène
Ce fut la conque rose à l'oreille ravie
A perte de regard le silence épandu
Un amour sans égal au fond du cœur briséLa Paix nous a saisis
Comme des malfaiteurs
Et tout s'est arrêté nos regards suspendus
Nos cheveux envolés notre sourire ému
O miracle soudain qui fais le jour nouveau
O l'amour sans égal au fond du cœur brisé
L'oubli a inondé
Le lit de notre cœur
C'est un fleuve éclatant maintenant que notre âme
Et l'amour sans égal nous élève sans fin
Éveillant des parfums des sons et des couleurs
Inépuisablement de notre cœur brisé
1 commentaire -
Par Aloysia* le 11 Juillet 2008 à 12:00Voici une ode à cette Lumière que l'on finit toujours par retrouver après la nuit, après l'hiver, au bout du tunnel, au bout de l'angoisse, et qui nous ressource, qui nous guérit, qui est notre pôle positif et ce vers quoi en définitive, en êtres verticaux que nous sommes, nous aspirons.
Editée en clôture de mon recueil "La remontée du fleuve", elle est finalement qualifiée de "Source", car, tombée sur nous comme une cascade, elle est peut-être bien la Source de ce fleuve sur lequel nous naviguons.
O lumineuse,
O radieuse,
O merveilleuse lumière,
Jaillissant en cascade d'arc-en-ciel
Et m'inondant tout entière comme une immense nuée de gouttelettes,
Source qui fonds sur moi, depuis mon front jusqu'à mes pieds,
Et me traverses tout entière,
C'est toi que j'ai cherchée par les déserts arides,
C'est toi que j'espérais au profond de mes nuits,
C'est toi que j'ai rêvée du profond de la mort...
O ma Source d'écailles et de paillettes et d'or,
Tumultueuse au grondement de tonnerre,
Plus puissante que tout t'épandant sur la terre,
C'est toi que j'ai trouvée au terme de ma course,
Nageuse épuisée par la remontée du fleuve implacable !...
Et maintenant, il ne me reste plus qu'à m'abreuver de toi,
De ton rire d'étincelles, de ta vie inépuisable,
Qu'à me laisser tremper de ta pluie bienfaisante,
Qu'à me laisser bercer de ton bruit continu...
O lumière jaillie des cimes fulgurantes
Et tombée en bénédiction sur la terre,
O flammes rafraîchissantes
Qui m'habillent de bonheur,
Irradiante Source
Issue de l'infini,
Aux confins de ce monde,
Au terme de l'angoisse,
Au terme du malheur maquillé de clinquants,
Fraîche aveuglante lumière,
Ma Source inespérée,
Te voici donc enfin !
1 commentaire -
Par Aloysia* le 24 Septembre 2008 à 12:00
Note : le mot "Parthénôn" signifie en Grec "La demeure de la Jeune fille ", et c'était le Temple d'Athéna, la protectrice d'Athènes. C'est donc à elle que s'adresse ce poème "païen".
(Le Parthénon au soleil levant)
O Reine de clarté qui trônes dans ton temple,
Vers Toi, seule aujourd'hui, j'ose lever les yeux ;
Daigne accueillir mes pas au séjour glorieux
Que, le front ébloui, humblement je contemple.
J'ai laissé à mes pieds la ville ensommeillée,
Et voici le portail immense devant moi :
Que ton auguste main soutienne mon émoi
Et me guide jusqu'à ta voûte ensoleillée.
L'énorme colonnade a jailli vers les nues,
Toute sonnante encor des hymnes du passé,
Et l'astre qui scintille entre les fûts dressés
Illumine mon cœur jusqu'à mon âme nue...
Ainsi, voici ton temple éclatant de lumière,
Et puis, voici mon âme offerte à ta beauté !
J'ai gravi ta colline et son éternité
Afin de Te connaître en ta splendeur première...
3 commentaires