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    O blanc cristal dressé
    Qu'effleure une licorne rêveuse,
    Ton jour n'est pas venu de laver les prairies !
    Repose sur le lit des neigeuses rosées :
    Déjà se meut l'oiseau qui verra ton envol...
    Il est blanc, couronné d'une aigrette dorée ;
    Sur son bec rouge et noir se lit la Volonté,
    Et il dresse le col, ranimé par l'Amour.

    Une arche dans le ciel
    Se dessine déjà, avec pour frontispice
    Le Cygne, Cassiopée, la Lyre et Andromède ;
    Tu vois l'Aigle et Persée, tu vois même Ophiucus !
    Et les sons qui jaillissent
    Créent la route limpide...

    Toi qui viens de Jadis, frappe à la porte offerte ;
    Laisse-toi aspirer par ses scintillements :
    C'est ainsi que t'appelle l'Ange dans son Cristal.

    En Lui, glisse ébloui... et laisse-Le chanter !

     
     

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    François, François d’Assise,
    Toi qui marchais aux flancs de la montagne grise
    Écoutant les oiseaux qui priaient dans ton cœur ;
    François, François pasteur,

    Toi qui rêves en musique,
    Qui parles en poésie et t’adresses au Soleil,
    Qui parles aux animaux, aux oiseaux tes pareils,
    François le pacifique,

    Aujourd’hui c’est ton jour !
    Et c’est aussi le jour de toute la nature,
    Le jour de célébrer toutes les créatures,
    De célébrer l’amour… !

    Protège nos toutous,
    Nos chats et nos poissons, tous nos amis à pattes,
    Et protège la terre envahie de pirates,
    Protège-nous des fous !

    François, François mystique,
    Toi qui sus t’imposer une vie ascétique,
    Regarde le supplice où sont soumis les chiens
    Dans l’Océan Indien…

    Redonne-nous la foi,
    Donne-nous les moyens de sauver notre terre,
    Donne-nous le désir d’être plus solidaires,
    Rapporte-nous la joie !

    François, François si doux,
    Que l’ours des Pyrénées soit l’ami des bergers,
    Et que l’Orang-outan, le manchot ou le loup
    Ne soient plus en danger…
     
     


     
     

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    Si transparent, et si fragile,
    Cet habit clair qui m’est échu !
    O Dieu, vers où porter mes pas
    Pour éviter de le briser ?

    Il est cristallin et brillant,
    Mais j’ai trop peur en vérité…
    Mes semblables sont noirs de terre,
    O Dieu, comme leur argile est solide !

    J’ai peur d’eux et je les envie
    D’être résistants et opaques…
    Et vont-ils rire en me voyant !
    Je crains même de n’être point vu…

    Mais moi je vais leur dire :
    « Eh non, je ne suis rien
    Face à votre écrasante image ;
    Mais regardez plutôt par transparence ! »

    Hélas, et je m’écarterai
    Pour n’être point brisé, mon Dieu,
    Tandis que votre douce lumière
    Gentiment me traversera…

    Alors ils s’effraieront peut-être :
    Hé ! Que se passera-t-il donc ?
    Ils cligneront des yeux, ils seront éblouis
    Des étincelles d’or qui sortiront de moi.

    Et ils s’étonneront :
    « Mais quel est celui-là ?
    Nous le croyions enfant de verre,
    Et le voici Enfant-Soleil ! »

    Et je rutilerai de joie,
    Mon Dieu, tant pis si je suis seul !
    J’aime mieux être frêle et nu
    Que raidi dans leur boue séchée.
     
    20.06.1983

     

     Tous les gauchers seraient-ils des enchanteurs ?...

     


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       En hommage au très joli poème de Viviane sur les nuages, voici un poème que j'ai écrit en 1998 pour tenter d'immortaliser une étrange expérience vécue, comme je l'étais à cette époque, de façon très mystique. 

     
       En roulant sur une route de campagne par un temps extrêmement nuageux et éventé, je m'arrêtai soudain sur un replat d'où je dominais toute la plaine, circulairement étendue autour de moi jusqu'à perte de vue, tandis qu'au-dessus de moi le ciel en forme de globe d'un gris fulgurant dessinait des formes dantesques au-dessus des horizons. Je sortis de mon véhicule pour contempler, battue des vents, ces arches qui semblaient s'ouvrir à mes regards, comme des sorties de scène en forme d'immenses champignons atomiques. Il me semblait être un pion posé sur un disque, et le ciel, mouvant et tourmenté, me faisait l'effet de la toile derrière laquelle se tenait le machiniste... Bien sûr, je n'en ai pas de photographie, et celle que je mets ici n'approche pas de la réalité.



    Photo du net  
     

    Arches de terre
    Arches du ciel
    Archer des voûtes éternelles
    Je suis au cœur du Tout
    Et je regarde

    Absente je vous vois abîmes ébranlés
    Mondes entrechoqués sous le poids des nuages
    Trombes de l'avenir soupirs du temps passé
    Virages d'absolu tourbillons de paniques
    Roses bouffées ouatées champignons atomiques
    Du cirque où me voici je vous regarde vivre
    Et ma terre est un disque où tourne ma pensée

    Mais je suis là vivante et je suis là présente
    Présente et immobile
    Présente et silencieuse
    Comme le premier homme au cœur du premier monde
    Emerveillé des cieux stupéfié de la terre
    Ebahi des nuages et ravi par les vents
    Ebloui des lumières et glacé par les pluies
    Comme figé d'amour et de compréhension

    Tu es Celui qui vient
    Je suis Celui qui est
    Enrobée dans ta cloche au cœur de ton mystère
    Je vis de ton Vouloir et de ta Bienveillance
    Je suis comme un fétu je suis comme un témoin
    La porte est comme l'Arche que tu me dessines
    Aux couleurs de rubis de saphir de topaze
    Et d'émeraude et d'améthyste
    La porte que tu dresses est mon Divin Futur

    O Archer lumineux des temps immémoriaux
    Devant toi je m'incline
    Je sais que sans bouger je suis là où je suis
    Et cette toile immense et ce théâtre obscur
    Tu vas me l'arracher
    Et alors je verrai

    Je verrai qui je suis
    Sans les murs du décor
    Sans l'écho de mes rêves
    Sans l'écho de ta voix aux parois du réel
    Et moi ce sera toi
    Et toi ce sera moi
    Forces Puissances introjectées
    Rumeur des mondes infinis
    Retournées en mon sein
    Aux sources mêmes
    De ma Pensée. 
     

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    Sainte Eugénie
    Vue de la chapelle Sainte-Eugénie en Plouha (Côtes d'Armor)

        Aujourd'hui, retour à l'été et aux sentiers bretons : la "Sainte Eugénie", ça se fête... !

    Statue de Sainte Eugénie
    Statue ancienne de la sainte située dans la chapelle

     



    Sainte Eugénie, patronne des petits enfants,
    Priez pour nous ;
    Sainte Eugénie, protectrice des amoureux,
    Pensez à nous ;
    Sainte Eugénie, qui nous aidez à passer nos examens,
    Priez pour nous ;
    Sainte Eugénie, soutien fidèle des familles,
    Pensez à nous ;
    Sainte Eugénie, qui rendez la santé aux malades,
    Priez pour nous ;
    Sainte Eugénie, réconfort de ceux qui ont perdu un être cher,
    Pensez à nous !

    Douce Sainte Eugénie,
    Aidez ceux qui se confient à vous
    A vivre dans ce monde difficile...
    Et merci pour tous vos bienfaits !
    Car jamais vous n'avez abandonné
    Ceux qui vous ont priée,
    Le soir
    Dans leur coeur...

     

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