• Ces toits gris aplanis,
    Chaque rayon discret du soleil du matin
    Tendrement les redore.

    Des étoiles au ciel
    Glissent très doucement sur des nuages roses
    Vers des pays lointains…

    - Dans la cour oubliée,
    L’orgue de barbarie laisse flotter dans l’air
    Quelques chants attristés,
    Souvenir esseulé
    Du passé endormi…


     

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  • (Photo extraite du site )
     

    Aujourd'hui il a fait particulièrement beau, et frais. Ce n'était que la veille de l'équinoxe d'automne, mais déjà la nature, en cette lune descendante, s'y préparait.

    A notre arrivée dans la forêt, un faon s'échappa vers les fourrés. La lumière étincelait dans les feuillages des arbres, et la terre bien sèche était agréable sous nos pas.

    Ce matin, de sortie dans le parc, j'ai assisté au manège d'un petit écureuil affairé. Il avait fait son nid au haut d'un grand acacia, et ne cessait d'aller et venir, descendant le tronc pour courir vers l'arbre d'en face, revenant à toutes pattes vers son arbre d'origine, repartant... Toutes les cinq minutes, je voyais un petit écureuil escalader l'arbre à toute vitesse, et un moment je me suis demandé  s'il n'y avait pas là-haut une réunion, et combien il pouvait s'en trouver sur la cime ; puis j'ai remarqué qu'il devait bien s'agir du même, et que pour redescendre il utilisait la face opposée du tronc.
    Cet écureuil préparait-il ses provisions pour l'hiver, comme dans le joli livre du Père Castor que j'ai lu étant petite : "Chante Pinson" (une paraphrase de "La Cigale et la Fourmi", mettant en scène un pinson et un écureuil)?
    Ce n'était que la digne suite de la scène à laquelle j'avais assisté au printemps dernier, peu après la mort du Pape Jean-Paul II : dans le Parc de notre Basilique, un magnifique espace arboré entretenu par des religieux, deux petits écureuils se pourchassaient d'arbre en arbre, sautant parfois de branche en branche, pour se rejoindre enfin dans le creux d'un sapin centenaire.

    C'était la saison des amours... Aujourd'hui vient le temps des préparatifs. Engrangeons des noix pour l'hiver ! Le petit camarade à longue queue, si peu farouche, nous fait signe en dansant qu'il suffit de s'y mettre et d'y croire. Un petit saut par-ci ! Un petit saut par-là ! Un clin d'oeil au soleil ! Un clin d'oeil à la lune ! La vie est encore belle, à tous ceux qui ont la chance de respirer un air clément et paisible.
    Merci pour ce bonheur...


     

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  • Dessin de Léon Bakst pour le costume de scène de Nijinski dans
     Le prélude à l'après-midi d'un Faune de Claude Debussy  

     
    Je viendrai jusqu’à toi mon beau sylvain sauvage
    Je retiendrai ta course au profond du fourré
    Et j’apprivoiserai ta force si charmante
    Et ta bouche qui joue au milieu des feuillages

    Et tu sommeilleras longtemps entre mes bras
    Je vivrai de l’averse à la saison des pluies
    Tu seras mon oubli mon exil mon ivresse
    Le temps s’écoulera sans ternir nos regards

    Je vivrai si longtemps que nous n’aurons plus d’âge
    Tu cueilleras pour moi des fleurs imaginaires
    Nous pleurerons auprès de la fontaine ardente
    Où nous serons vainqueurs et noyés tour à tour

    Et la Nuit fermera nos yeux comme l’Amour
    Nous nous endormirons tout frissonnants de joie
    Blottis l’un contre l’autre ainsi que des enfants
    Et bien paisiblement nous attendrons l’Aurore


    Écouter ici  le Prélude à l'après-midi d'un Faune de Debussy
    ("preludio a la siesta de un fauno")



     

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  • Est-ce bien la saison des semailles ?...

     

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  •                                                                                    

    Par-delà le sommeil éternel des statues
    Un oiseau dort pensif
    Qui attend ton retour

    Peut-être l’as-tu vu au cours de tes voyages
    Un jour que tu passais
    Glacé comme l’hiver

    Ses rêves sont de pierre et son chant est de rêve
    Il connaît ta folie
    Et ta douleur secrète

    Chaque fois que tu cries ivre comme l’oubli
    Il se fige un peu plus
    Et tu meurs de sa mort

    Mais tu l’as renié cet hôte de ta vie
    Et ta forêt frissonne
    Secouée par les vents

    Un jour s’il meurt en toi tu perdras la raison
    Et tu ne verras plus
    Ton arbre foudroyé
     



                          
     
     
     
     

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