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      (photographie d'Anne Geddes)


    "J’ai une jolie petite fille qui ressemble à une fleur d’or, ma Cléis chérie ;
    Je ne la donnerais pas pour toute la Lydie !" (Sappho, fr. 141)

     


    Ce fut la rose d’or et le bouton nacré,
    Et ce fut l’arc-en-ciel au milieu des nuées…

    - Pour qui souriez-vous, pervenches du matin ?
     
    - Nous nous mirons dans son regard…
    Et l’ombre du printemps glissait sur ses paupières…
    O chevelure ornée de genêts éclatants !

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    Son rêve n’est pas tien et tu la vois dormir,
    Et tu la sais pleurer sur l’épaule attendrie,
    Et tu l’écoutes vivre au plus profond des nuits.

    Trois seuils de pourpre,
    Une immense cathédrale,
    - Peut-être la folie !
    Auprès des lourdes portes,
    Chassez, chassez la nuit…

    Eaux dormantes où le ciel épand sa chevelure,
    Eaux magiques où sommeille le cœur des printemps,
    Vous bercerez sa nuit…

    °

    Petit ange dormeur, avez-vous vu la lune ?
    Au lutin assoupi elle faisait des signes,
    Et parmi l’envolée des anges et des lignes
    Elle écoutait ton cœur…

    Et l’horloge attentive au travers des étoiles
    Coule nonchalamment ses oracles nocturnes ;
    Tu sommeilles, entourée des astres et des voiles,
    Rêvant de l’aube aveugle et de ses dragons d’or,
    Et ton souffle ténu te porte au grand soleil…
     
     

     
     
     

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    La roue tourne tandis que tourne la nuit,
    A grand fracas tourne la terre à travers les siècles ;
    Et ton cerceau est si frêle, petite fille,
    Qu’il déplace les cercles des pôles
    Et éblouit la neige de soleil…!
     
     

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    Il pleut du tulle en voile de mariée

    Depuis le ciel plombé sur les toits argentés ;
    La lucarne pensive a fermé son volet ;
    Fantômes sous l’averse on voit se profiler
    Les squelettes crochus d’antennes de télé…

    Vive l’eau qui ruisselle et lave le bitume,
    Arrose les jardins et leurs arbres fruitiers !
    Les immeubles grisâtres ont leurs carreaux de brume,
    Et c’est l’été qui fond, brusquement épuisé…
    Pauvre soir de septembre où le décor s’enfume… 
     
     

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  •      Il y a des jours où rien ne va... Où tout se ligue pour vous rendre la vie impossible, impossible à hurler !!! Comme aujourd'hui, par exemple.

     
     
      
    Le diable...
        
     
        Alors cela m'a rappelé mon Tarot, que je n'interroge plus depuis longtemps, mais dont les images me fascinent toujours. Le Tarot Dakini, créé par Nik Douglas et Penny Singer, une pure merveille sur le plan des montages photographiques comme sur celui de la profondeur des messages (et inspiré, comme son nom l'indique, du tantrisme tibétain).

        Les monstres y côtoient les visions extatiques, dans non moins de 65 cartes, dont les premières sont inspirées du Tarot de Marseille, et les suivantes des différents étapes de l'initiation et des différents écueils sur la voie de la réalisation.

        Plutôt que de l'interroger,  j'en ai sorti les "monstres"... Ci-dessus, le démon avec lequel il faut faire "Alliance" - c'est le nom de la carte - , car il représente rien moins que notre partie sombre, inavouée ; et qu'on ne peut le vaincre sans l'avoir accepté, puis transformé en énergie pure.

        Ci-dessous son cousin germain, le monstre de "Vil et lourd", qui représente ce que nous haïssons en nous-même - nos défauts, nos manquements, notre impuissance à accomplir ce que nous désirons... La gluante matière qui  nous emprisonne !    
         



            Enfin l'échec, le pur désespoir, la carte que dans le tarot de Marseille on nomme "La Maison Dieu" : ici, "Holocauste" - "Adieu, monde ; tout est perdu..".




            S'il est vrai qu'après la pluie, vient le beau temps ; qu'après le creux, revient la crête ; et que somme toute nous chevauchons le tigre, et sur la roue de fortune nous retrouvons tantôt en haut, tantôt en bas, prochainement je vous exposerai les cartes magnifiques du bonheur et du succès...

        En attendant, mon refuge, le voici : Harry Potter, pa'tie horreur !
    Nothomb, trop noir, Houellebecq, trop fou ; non, moi je suis fan de littérature pour ados. Alors, vive l'humour de Rowling, son imagination débordante, sa bonhomie haute en couleurs, son sens de l'intrigue et du rebondissement... Ça change les idées et ça rafraîchit !




    Le Petit Sorcier est de retour !!

    (Précisons : j'ai photographié la pub du nouveau volume, mais je ne l'aurai pas avant demain matin. La lecture, c'est pour le week-end !)
     
     

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            Finalement j'ai changé d'avis : j'ai fini "Acide Sulfurique", et sur la fin, j'ai convenu tout de même que c'était très fort, et assez impressionnant comme travail psychologique.

     
           Mais aucune beauté de style comme dans par exemple "Lambeaux" de Charles Juliet.
          Quant à Harry Potter, c'est pour le principe : Hardi, porteurs !
         Mais tout de même, ça devient un peu compliqué ; et en plus depuis le 6e volume je trouve le style de Joanne complètement court-circuité par le succès cinématographique de ses livres... Est-ce elle, qui se laisse emporter par les images réalisées, ou est-ce moi qui ne sais plus recréer l'enchantement des premiers temps ? En tous cas, c'est un fait certain, l'intrusion du cinéma dans le livre casse totalement le plaisir de la lecture. Quand des images externes sont plaquées sur le texte que l'on lit, on perd pour lui tout intérêt, l'intérêt ne provenant en fait que de la faculté que nous avons de nous jeter dans un univers imaginaire, une sorte de rêve éveillé, en "plongeant" dans le livre et en passant "au-delà" du texte.
        Déception. Ce fut la même chose qu'avec "Harry Potter et l'Ordre du Phénix" : je ne "pénètre" pas dans le livre...

       Mais il faut remonter cette phase de déprime qui m'a prise hier. A situation "désespérée", réactions énergiques.
        J'empoigne mon second tarot (j'en ai huit en tout), le "Tarot des héros" de Pierre Lassalle, et je l'interroge sur la difficulté du moment... Voici sa réponse :




     
           "Sachez rire de ce qui vous arrive ! Dédramatisez !"
       Pour une mercurienne comme moi, le conseil tombait à point nommé. Une petit bonhomme tout vert, gai comme le soleil d'avril, tombe sur moi en cabriolant et en éclatant d'un rire aigu. "Seriez-vous Jean-qui-pleure ? Moi je suis Jean-qui-rit ! Serrons-nous la main, car nous sommes jumeaux, que dis-je ? Siamois même ! Les deux faces d'un Janus bien connu, huhu, hihi, héhé !"

       Oh ! là là, me dis-je abasourdie, voici un peu d'air dans mon atmosphère étouffante. Comme la campagne étincelle tout-à-coup ! Et comme le ciel est clair ! Comme cela fait du bien de respirer ! Car rire relâche les poumons, tandis que l'angoisse, comme chacun sait, les comprime.

        Bon, bon, c'est décidé : ce soir,  je danse !
             
     

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