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Comme la vie est étrange...On attend, on attend, on pense ne faire qu'attendre....
Et soudain : tout éclate ! D'un seul coup !
L'enfant est né ; le soleil s'est levé ; les bourgeons ont éclaté ; le moment attendu est arrivé... Et on ne sait plus, finalement, si toute cette attente n'avait pas été un rêve. Comment était-ce, avant ? Y a-t-il réellement eu autre chose ??
S'élève alors un chant de reconnaissance...Ô Maître
Toi qui prends mille formes et mille visages
Toi qui apparais en toutes choses
Toi qui écris « Amour » sur tout ce qui m’entoure
Toi qui écris « Amour » en lettres de feu sur mon cœur
Ô Maître
Toi qui chantes pour moi la musique des choses
Toi qui vibres et frémis dans le chœur des choses
Toi qui renouvelles Ta danse merveilleuse
à chaque fois que je m’éveille
Mon cœur est suspendu comme un souffle à Tes lèvres
Puisse-t-il danser toujours de Ta respiration
et se fondre à jamais dans l’onde de Ton Regard
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Voici une citation de Ramana Maharshi trouvée aujourd'hui sur le net :
« Jamais nous ne serons plus proches de Dieu qu'à l'instant même ... »
Offrande au sommet de la montagne Arunâchala
Ces paroles viennent rejoindre à merveille cette vidéo inspirante de Jean-Yves Leloup que j'avais entendue hier, évoquant la Parabole du Fils Perdu dont vous pouvez écouter le texte en suivant le lien ci-dessus de 10'30 à 15'45, ou que vous pouvez relire ici.Je m'étonnais alors qu'une parabole évoquée seulement par Saint Luc et non dans plusieurs évangiles comme c'est souvent le cas ait pu faire couler tant d'encre ; et que moi-même j'aie pu en parler plusieurs fois, sur ce blog et sur le précédent, ou évoquer des sujets similaires en poésie sans en épuiser les retentissements.
Cependant il est vrai que ce texte est infiniment riche : outre qu'il évoque, comme le rappelle justement Jean-Yves Leloup dans la vidéo citée, la Chute originelle, il est aussi sujet à des interprétations multiples à plusieurs niveaux. D'où la possibilité de commentaires nombreux et variés.
Voici l'interprétation qui s'impose aujourd'hui à mon esprit dans une optique Non-Duelle, et donc en accord avec la déclaration du Maharshi.
Il n'y aurait qu'UN Fils.Le Fils dit « cadet » ne serait qu'un rêve, une hallucination survenue dans l'esprit du Fils dit « aîné ».
En effet nous comprenons bien à la lecture du texte que, quoique vivant en permanence auprès de son Père, ce dernier n'a jamais su comprendre véritablement l'Amour Parfait et merveilleusement Nourricier dont il était l'objet.
Il semble vivre en aveugle, ignorant la réalité de la Présence de son Père, et il faut qu'à la toute fin Celui-ci lui dise : « Tout ce qui est à Moi est à Toi ! » pour qu'il s'en aperçoive.
Pour véritablement le découvrir, il lui faudra cette chute, il lui faudra ressentir la séparation, endurer la coupure d'avec la Source de sa Vie et comprendre sa nullité propre, sa totale indigence, son incapacité à exister dans la nuit d'une errance sans but ni fin.
Mais au fait, ceci existe-t-il en dehors de notre imagination ?... Bien sûr que non ! Que nous en soyons conscients ou non, nous savons profondément que nous sommes reliés par tous nos atomes, par tous nos sens et toute notre énergie à ce monde enveloppant dans lequel nous sommes insérés, qui nous entoure comme un cocon, se rappelant à notre conscience même dans la douleur, même dans l'adversité comme une trame d'infinie Présence, d'infinie Permanence !
Et pourtant ce Fils (mis au masculin par tradition pour la seule notion d'«héritage ») a cru être un individu misérable projeté dans un univers infiniment morcelé, abandonné à lui-même et obligé de gérer mille situations critiques... Cette coupure d'avec le Souffle sensé l'animer, c'est ce que son Père appellera « être mort » : il était mort comme un appareil qui ne fonctionne plus parce qu'il n'est plus branché au courant électrique ; il était privé de son alimentation.
Or à l'instant précis où il s'éveille de son idée fausse, où il se souvient de son Origine, de sa Source, Le Père est déjà là présent, plus proche que jamais, plus proche même que l'on puisse imaginer puisqu'Il le tient déjà dans ses bras ! L'Enfant s'éveille au Cœur même de son Père. Et déjà lui sont donnés la Robe, les sandales et l'Anneau qui le distinguent en tant qu'Héritier de Tout ce qui est au Père, scellant entre eux l'Unité parfaite avec la Reconnaissance parfaite ...
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Il disait
Je suis la douleur
et Tu es la JoieJ’ajoute
Je suis ces ombres qui glissent sur la montagne
pleurant humainementet Tu es la Montagne
Je suis ces chaînes qui crissent dans la nuit
et Tu es la Nuit
Immense et Majestueuse
Insondable et d’infini Silence
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J'ai déjà évoqué ce beau passage du Psaume 37, v.7 mis en musique par Félix Mendelssohn dans son Oratorio "Elias" (voir ici) :« Reste paisible auprès du Seigneur et attends-Le ».
Image tirée du siteIl en existe une autre interprétation musicale dans l'oratorio plus récent et conçu en français d'Arthur Honegger "le Roi David", sur un livret de René Morax.
Par la fantaisie du librettiste qui s'attarde aux détours de l'histoire supposée du jeune David, et la fougue du compositeur âgé d'à peine 28 ans, il s'y ajoute une belle envolée d'oiseau vers les montagnes quand la flèche acérée de Saül le jaloux risque de transpercer l'innocent berger poète.
« Ne crains rien et mets ta foi en l'Éternel !Pourquoi me dire : "enfuis-toi
Comme fuit l'oiseau du ciel
Vers les montagnes ?"
Le méchant bande son arc
Et sa flèche va siffler,
Car dans l'ombre il a tiré
Sur l'innocent au cœur droit...Ne crains rien
Et mets ta foi en l'Éternel. »Mourir est la principale crainte de l'ego. Pour cela il s'invente mille ennemis afin d'alimenter un réflexe de protection ; mais les ennemis font partie de son monde, ils sont issus de ses pensées. Celui qui s'enracine dans l'Éternel ne peut mourir. Il n'a pas à fuir, nul endroit à chercher, mais seulement à demeurer stable en sa nature profonde.
Arthur Honegger, qui par son origine suisse était de confession protestante, imprègne cette oeuvre d'une foi rayonnante.
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