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Cet épisode de froid nous a permis de voir un peu le soleil, mais le jardin est bien frileux encore et timide !
Tandis que les mésanges d'empressent sur les boules de graisse que je suspens au lilas toujours bien hivernal, les fleurs cette année n'osent pas montrer le bout de leur nez.
Les jonquilles commencent à peine à grandir (et celles de nos ronds-points, vues ce matin, sont exactement identiques).
Les tulipes, qui l'an passé avaient gelé en mars pour s'être ouvertes trop tôt, n'ont cette année mis que quelques feuilles...
Seuls quelques iris dont la floraison est précoce (en principe, février) montrent leur nez timide au ras du sol.
Et puis, les robustes primevères anciennes de nombreuses années reprennent vaillamment du service - alors que celles que j'ai plantées l'an passé, rouges et indigo, ne se manifestent pas, du moins pour l'instant.
Quelques pâquerettes aussi dans l'herbe ? Eh oui, Pâques c'est bientôt cette année... !
Les rosiers ont quelques pousses ; mais si le soleil les réchauffe, le vent glacial les épuise....Allons, courage... la douceur va revenir !
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Voici longtemps qu'il n'avait pas tant plu... !
Le pinson en est tout perdu (cette drôle de couleur vient sans doute du fait je l'ai photographié à travers la vitre de la cuisine...).
La mésange ne lâche plus ses boules de graisse.
Les fraisiers sont inondés...
C'est l'occasion de se promener autour d'Issoudun et de remarquer l'abondance des bras de rivières qui traversent la ville, tous bien remplis et de mieux en mieux aménagés par les riverains ou la municipalité.
À l'ouest de la ville une petite rivière, la Tournemine, a été spécialement récupérée pour former ce canal destiné à l'arrosage des potagers limitrophes. Ici elle aboutit à un joli moulin, et nous allons la remonter en la longeant.
Jardins et prés, vers la gauche, sont installés autour du "no man's land" formé par l'environnement marécageux de la Théols, rivière principale, qui passe plus loin vers la ville dont on aperçoit l'église et, moins distincts sur la droite, le beffroi puis la Tour Blanche.
Les habitations, principalement situées sur la droite de la chaussée, ont conservé leur charme un peu rural, et utilisent des passerelles pour accéder à leurs dépendances.
Cependant certaines d'entre elles, comme vous pouvez le voir, ont été construites sur la gauche et les passerelles qui les desservent ne sont pas toujours très neuves.
Celle-ci jouit d'un toit si hospitalier que les pigeons qui s'y sont donné rendez-vous.
C'est en approchant d'une zone plus construite, que l'on peut constater la force des eaux et leur hauteur peu commune.
Lorsque l'on tourne à gauche vers le secteur appelé "La Déjeunerie" afin de rallier la ville par Frapesles, on retraverse ce canal de la Tournemine, et il est en ce moment animé d'un courant assez impressionnant.
À La Déjeunerie, un petit ruisseau se jette dans un autre petit ruisseau, par-dessus cette pierre que vous voyez...
Après avoir passé le château de Frapesles, que j'ai déjà évoqué dans un précédent article (ici, où l'on voit aussi "la Déjeunerie"), on se retrouve à longer un autre bras de rivière canalisé cette fois depuis la Théols.
À l'époque où Balzac se rendit au château de Frapesles sur l'invitation de son amie Zulma Carraud qui en était propriétaire, afin d'échapper à ses créanciers et d'y écrire "La Rabouilleuse" (quelques courts séjours dans les années 1834-35-38), ce secteur était encore entièrement rural et recouvert d'immenses champs de vignes. Détruites par l'épidémie de phylloxéra elles ne furent jamais replantées et l'espace entourant la belle demeure n'est plus constitué que de jardins et de prairies où paissent quelques ânes. Une zone merveilleusement verte maintenant plus ou moins englobée par la ville d'Issoudun, et qui abrite un stade important, consacré au rugby-club local.
Mais en continuant la balade nous découvrons avec étonnement qu'ici ce qui habituellement n'était qu'un petit ruisseau presque à sec forme maintenant une large rivière se séparant en deux bras pour englober, sans doute, une petite île.
Plus loin, quelques canards colvert semblent déjà prêts à fonder une famille...
Mais bientôt le parc de Frapesles est dépassé et nous avons pénétré en ville, plus exactement aux abords de la Théols dont voici encore un bras fougueux s'élançant vers d'autres demeures et jardins.
Lorsqu'on arrive de cette zone ouest de la ville si boisée et champêtre, pour accéder au Centre Ville on traverse la Théols puis on rencontre la voie de chemin de fer ; et juste là, on trouve ce joli Colombier entouré de son petit espace de promenade...
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Si le changement de saison était prévu pour le 20 mars, il fallut un petit moment de réflexion à notre ami printemps avant de se montrer : en effet (et n'était-ce pas plutôt ce que l'on attendait ?) c'est hier, 21 mars, et aujourd'hui, 22 mars, qu'il a donné - du moins en centre France - les premiers signes de son arrivée. C'est-à-dire : une douceur dans l'air accompagnée de la chute du vent, et un éclaircissement du ciel, encore brumeux certes mais de manière infiniment plus sympathique et légère.
Notre ami rouge-gorge est venu nous rendre visite.
Il a inspecté le jardin dont je venais de tondre l'espace derrière la maison, ce qui tout de suite donne à la pelouse un aspect plus velouté et plus homogène.
Je l'adore ce petit bonhomme ; quand il se dresse comme ça sur ses pattes on dirait qu'il a les mains dans les poches. Et comme vous voyez, parfois le soleil filtrait à travers la brume.
Aujourd'hui j'ai repris pinson. La lumière n'est plus du tout la même que ces jours derniers, et j'en ai profité pour explorer les qualités de mon nouvel appareil photo : à commencer par son zoom beaucoup plus puissant.
Oh ! Il est vrai que nous ne sommes que le 22 mars, si bien qu'il ne faut pas être trop exigeant avec la floraison. Mais c'est l'époque où les violettes sont charmantes dans l'herbe.
Il y a même quelques myosotis.
Mais les primevères de toutes couleurs que j'avais plantées l'an passé n'ont pas repoussé ; alors que c'est ailleurs, à la mode sauvage, que j'en vois surgir ! Allez, je ne m'en plaindrai pas.
L'hortensia qui avait gelé l'an passé semble définitivement mort, ainsi que les bruyères qui l'accompagnaient et peut-être même le végélia encore jeune qui, comme ces autres plantes, était exposé au nord et non abrité.
J'attends pour replanter d'être sûre qu'il ne gèlera plus. Et pour remplacer un pied d'être certaine également qu'il ne repartira pas ! Heureusement les rosiers semblent plus robustes.
Les tulipes, magnifiques il y a deux ans et qui avaient gelé l'an passé, comme mes iris de Hollande, ne semblent pas non plus vouloir refleurir. C'est cela qui est terrible avec un jardin ! On fait des efforts qui paient une année, mais chaque année tout est à recommencer !
Alors laissons-nous réconforter avec les jolies surprises que nous offre la nature. Il faut dire qu'en matière de culture je ne suis guère experte et seulement de "bonne volonté".
Les jonquilles commencent timidement à ouvrir l’œil.
Du moins l'une d'elles ... OUIII !! Il y en a une d'ouverte !
Un peu plus loin, un autre pied de primevère sauvage.
Et les jolies dentelles végétales qui pointent aux tiges des rosiers (ceux-là protégés des vents mauvais) font plaisir à voir. Mais ils ont des "griffes", mes rosiers, comme vous pouvez le constater, et ils m'arrive souvent de me faire bien saigner les mains en les soignant (j'ai des gants, oui, oui, j'ai des gants mais je ne les mets pas toujours)...Depuis le retour de la douceur les oiseaux se sont mis à chanter. J'espère bientôt pouvoir faire comme eux...
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Une promenade au lieu dit "Le Bois du Roi", au nord-est d'Issoudun, m'a inspiré ce poème... Mais aussi toutes les photographies qui vont avec. Il n'y a que les chevreuils que j'aie manqués, ils sont partis trop vite et la photo n'a gardé que l'image de la prairie vers laquelle ils ont fui."Le Bénitier" (c'est le nom du ruisseau)
Le ruisseau coule
Dans l’herbe jaune
Le ruisseau rit
Sous les broussailles
La campagne pensive
S’étire à l’infini
Pâle et déserte
Un long chemin humide
File entre les brémailles
Et les brindilles sèches
Ici
Un arbre mort
Plus loinUne petite hutte
Au toit de tôle
Et là
Une mangeoire pour les oiseaux
Le ruisseau glisse
Sous le sentier
L’eau est si claire
Sur les cailloux
Que trois chevreuils
Y sont entrés
Dis-moi, lierre grimpant
Et toi, bourgeon de hêtre,
Quand finira l’hiver ?
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À tout instant, quelqu'un meurt près de moi,
Et c'est comme si c'était moi...
À tout instant un enfant naît près de moi,
Et c'est comme si c'était moi ...Mon cœur accompagne celui qui s'en va,
Le suit dans le tunnel au bout duquel il espère trouver
Sa vraie patrie ;
Mon cœur s'étonne avec le tout petit,
Qui tel un naufragé
Se demande où il est tombé.Parenthèse terrestre,
Telle un panier dans lequel nous restons prisonniers,
Pourquoi pataugeons-nous sans cesse
Dans ton marécage ?
Même Jésus,
Au travers de qui nous voyons la Source,
Ne put écarter de lui le calice de l'horreur :
Ce grillage hérissé qu'il nous faut traverser
Sans maudire...Sans maudire,
Mais en remettant toujours
Toujours la faute
Sur le compte de l'erreur initiale :
"Pas fait exprès"...
Nous n'avons pas voulu,
Personne n'a voulu
Cette chute dans ce cocon qui nous enferme
Et nous broie !Et pourtant il serait si simple
De naviguer, comme un bouchon sur l'eau
Jusqu'à l'estuaire immensément ouvert
Où la mer et le ciel mêlés
Sont sourire et lumière...
« Demeurer dans l'Amour ».
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