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Voici un petit sonnet irrégulier, composé à la manière d'Arthur Rimbaud dans "Rêvé pour l'hiver" et inspiré d'une promenade en forêt faite hier1.Quelle étrange forêt pataugeant dans la mousse,
Dédale pour lutin
Qu’en mille coloris le soleil éclabousse,
M’apparaît ce matin ?
Des filaments soyeux sont pour chaque racine
Un bottillon poilu,
Et sur la souche brune un chapeau se dessine
De lierre chevelu…
On les croirait à peine émergés d’une mare,
Ces branchages tordus. Quel est le plus bizarre,
Saluant les beaux jours ?
L’on voudrait être nain pour toucher leur fourrure,
Et pour s’emmitoufler de leur verte parure
Ainsi que d’un velours.1 NB : dans cette version revue en 2017 j'ai rétabli des hexasyllabes dans la seconde strophe en correspondance avec ceux des autres strophes.
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Beaucoup de personnes m'ont signalé, depuis cet article, que les grues cendrées passaient tout de même parfois l'hiver en Centre France, et même que le site "Champagne Ardenne" auquel je m'étais référée l'avait noté. Moi qui m'étais contentée du petit jeu "Le voyage de grupette" je n'avais rien remarqué en effet de cette carte qui figure pourtant en bonne place dans la section consacrée aux "couloirs migratoires" :
Or hier, nous étions en randonnée. Et en prime, nous profitions d'un temps radieux... Si radieux que j'ai marché bras nus au soleil ! Nous avions rendez-vous à Villecelin dans le sud du Cher, petit village à 20 km environ au sud-est d'Issoudun et que je me suis permis de vous rajouter en rouge sur la carte proposée par "Champagne-Ardenne".J'ai pris quelques photos de la promenade que je vous montrerai ultérieurement; mais quel ne fut pas notre étonnement lorsque nous aperçûmes au loin tout un troupeau de grues, rassemblées comme il se doit (si l'on a bien suivi "le voyage de Grupette") dans un champ de maïs ! Elles adorent le maïs paraît-il, elles s'en gavent... même s'il n'en reste que la paille apparemment.
Evidemment elles étaient loin et je n'avais emporté qu'un appareil rudimentaire pour ne pas être gênée dans la marche.
De plus, c'était évidemment à contre-jour, et cet appareil, petit et maniable certes, met des taches sur l'image.... Mais enfin on voit qu'il s'agit de grues.
Cependant, ce sont des animaux farouches, et dès qu'elles perçurent notre présence, frrrt !Elles se sont envolées pour se poser plus loin...
Puis nous les avons observées en vol, tournoyant puis prenant un instant la formation en V, avant de redescendre en piqué, comme si le temps ne leur paraissait pas favorable à un départ immédiat.
J'ai tenté de les filmer pour qu'on entende leurs cris, mais avec le contrejour et mon faible appareil je ne pouvais bien les fixer, et surtout, elles ne criaient pratiquement jamais ! Indice sans doute qu'elles n'avaient pas l'intention de voyager...
Un monsieur à mes côtés m'indiqua que si je les observais en vol, je pourrais remarquer que la grue "meneuse", qui crie à l'avant pour entraîner les autres, est sans cesse relayée, comme si elles travaillaient en équipe ainsi que les cyclistes dans les championnats.
Mais hier, pour s'amuser au soleil, elles n'avaient pas besoin de s'interpeller beaucoup. Le seul cri que l'on entendait parfois signifiait peut-être : "on redescend !"...Durant cette jolie promenade qui tomba vraiment à point nommé, car aujourd'hui il pleut, nous avons vu beaucoup d'animaux autres que ces grues... Je vous en parlerai demain.
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Comme je le disais dans mon précédent article, nous avons profité jeudi d'un temps particulièrement agréable pour nous promener du côté de cette petite commune du Cher, dont voici la situation sur la carte (cliquez dessus pour l'agrandir):
J'ai ajouté son nom, ainsi que celui de la commune voisine de Saint-Baudel, que nous avons traversée pour arriver.
J'en ai saisi l'église au passage, avec son beau clocher indépendant de la nef.
Nous partîmes d'une simple patte d'oie qu'ornait une jolie croix dont je vous donne ici l'image "street view" un peu automnale (car je n'ai pu la photographier que remplie de voitures et de personnes...), et nous atteignîmes bientôt une zone d'étangs.
Le paysage était encore très hivernal, et pourtant...
Quelques fleurs d'ajoncs pointaient leur joli nez ! Pas encore de genêt je crois, témoin cet autre massif :
Je pensais à la Bretagne, et la dame qui marchait à mes côtés à ses futures confitures de mûres. C'est dans ce secteur que, sur la droite, nous aperçûmes les grues...
Mais peu à peu les campagnes se peuplèrent et nous approchâmes de fermes.
Un beau cheval nous regarda passer, et se laissa gentiment photographier sous toutes les coutures... Eh oui, le Cher est une terre d'élevage de chevaux ! Une terre d'équitation de plaisance aussi. Il y a tant d'espace !
Sur ces restes plus rudimentaires la broussaille s'en donnait à cœur joie.
Le petit agneau, lui, n'eut pas la patience du cheval ! Dès qu'il me vit approcher avec mon appareil, il détala sans demander son reste.
Et ma foi, devant le troupeau, je serais bien incapable de retrouver duquel il s'agissait !
Sage troupeau cependant dont les petits ne semblent pas si farouches ; mais à distance respectable.
N'ayant pu saisir, ni le vol des grues, ni le lièvre qui détala subitement, je me rattrapai sur les arbres majestueux des haies en bordure de la route.
Loin d'Issoudun et de sa campagne entièrement remembrée, nous étions dans une zone de bocage bien chaleureuse.
Au détour du chemin, une jolie barrière...
Puis nous remontâmes par une zone plus boisée. Je vous laisse entrevoir les participants pour que vous constatiez combien tout le monde était réchauffé au soleil !
Enfin nous rejoignîmes le lieu où nous avions parqué nos véhicules (ici, prise de vue à droite la croix que vous avez aperçue en "street view", les deux bancs sont dans mon dos). Cette douceur appelle le printemps ; et pourtant, dire que l'on nous annonce le retour des gelées pour la semaine prochaine ! Cela explique que les fleurs ne sortent pas encore, et qu'aucun bourgeon n'éclose. Tous se méfient ! Dans une quinzaine peut-être...
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Désert
Ignorance infinie
Surface plane et lisse aux envolées du ventSilence de la pensée
Où rêvent quelques pierres
Sous l’implacable ciel et l’insondable nuitFroid cosmique
Immensités sans fin du mirage de l’êtreComment ne pas penser
Que la Terre est un nid
Un cocon juste fait
Pour nous petits humains
PerdusUn cocon de lumière
De chaleur de beauté
Un prisme un miroir
Le reflet de ce dont nous avons
Tant besoin
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Hier avait lieu à Issoudun le vernissage de l'exposition de poèmes illustrés présentée par le Groupe Poétique François Villon qui y réside, dans le cadre du "Printemps des Poètes".
Le thème imposé sur le site mis en lien n'avait pas inspiré tout le monde, et certains avaient eu recours à des poèmes de tous ordres choisis dans leur production existante ; mais l'on s'était en général accordé à penser qu'il s'agissait de l'inspiration en général, et en ce qui me concerne j'avais trouvé dans mes réserves plusieurs textes déjà écrits sur ce sujet, parmi lesquels j'en avais sélectionné deux.
Durant l'accrochage, qui avait eu lieu mardi 12, mes poèmes (ici, "les facéties du mot") avaient été placés aux côtés de ceux de Robert, bien connu pour les magnifiques dessins dont il illustre lui-même ses textes (en suivant le lien précédent ou celui-ci, vous en trouverez de nombreux exemples).
Ici le second tableau de moi (Les mots du poète), aux côtés d'un autre de Robert.Nous fûmes donc photographiés côte à côte devant nos chefs d’œuvre, qui trônaient dans le Hall d'accueil de la MELI, ou Maison d'Expression et de Loisirs d'Issoudun...
Voici ensuite le président du Groupe Poétique François Villon, Jean-Noël Baglan, lisant un texte aux côtés du directeur de la MELI, Dominique Delpoux venu nous accueillir.
Comme le souligne le présentateur qui inséra cet article dans le journal local (où bien sûr Robert était très à l'honneur !) il évoqua d'abord l'intention des organisateurs de la manifestation dans le thème choisi ("voix du poème", parce qu'un poème est avant tout écrit pour être dit, exprimé à haute VOIX), puis s'attarda sur le souvenir de Pablo Neruda, en citant une strophe d'un de ses poèmes, une strophe où il était question d'étoile...
Pour vous faire découvrir ce poète discret et profond qu'est Jean-Noël, je vous propose ci-dessus la photographie de l'un des quatre poèmes qu'il a écrits spécialement pour l'occasion et exposés ce jour.
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