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Misère humaine
Un noyer en automne
O poussière d’été
O sommeil des saisons
Et toi qui t’ensommeilles avec tes feuilles d’or
O grand arbre d’automne au souffle chaud d’été
Mon humeur me gouverne
Le sommeil m’environne
Et mon cœur est semblable à cet arbre d’automne
Soufflant ses feuilles d’or pour se faire soleil
Mais la chaleur s’évade
Mais la clarté s’éteint
O la nuit sans limites et ses lourdes menaces
O la peur de la mort qui se tapit tout près
Voici le jour d’hiver
Voici le froid gelé
Et toi tu t’es figé transparent et glacé
O grand arbre d’hiver sur le ciel bleu pâli
Mon cœur est dévasté
Mon sommeil s’obscurcit
Et la nuit me revient inlassablement noire
Avec le pleur stérile de ce sol desséché
Au matin c’est le givre
Ou le brouillard épais
Qui ligote mon âme au fond de sa prison
O Seigneur de la Vie reviens vers tes enfants
Nous avons cru jadis
Pouvoir garder l’été
Nos cœurs se sont éteints comme des astres morts
Et nous voici vaincus épuisés par l’exil
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Commentaires
1Martine, la PÚlerVendredi 25 Novembre 2005 à 12:00En pays tempéré l'hiver est souvent associé à la mort parce que la nature perd ses feuilles et que le grand tapis blanc recouvre tout comme un linceul... Pourtant sous les tropiques, par 30° la mort est présente quotidiennement, je veux dire dans le quotidien de chacun, ... Mummmm, ce qui me gêne le plus c'est l'indécence de la chaleur qui rend la mort omniprésente par les odeurs... L'odeur de charogne est partout et l'on ne peut s'empêcher de penser qu'elle est aussi la trace olfactive de la décomposition humaine... Pardon Martine pour ces idées noires (sans jeu de mots) mais deux personnes proches sont mortes ici en deux jours... et j'ai un cafard monstrueux ! Bises à toi, tes photos me donnent envie de rentrer en France, même s'il y fait froid ... Amicalement,Répondre
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