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    Le ciel est gonflé de nuages
    Dans l'air chargé d'humidité
    Retentissent des cris sauvages
    Jaillissant de l'obscurité

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    D'étranges formes apparaissent
    Dessinant flèches ou museaux
    En rangs serrés elles se pressent
    Flottant comme des serpents d'eau

     

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    Mais oui ces cris ce sont les grues
    Fuyant l'hiver et ses excès
    Filant en escadrilles drues
    Dans la bruine et le vent glacé

     

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    Devant
     les meneuses s'activent
    Exhortant de leurs cris puissants
    Toute la chaîne des passives
    À poursuivre un effort constant

     

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    Ce sont des colliers des guirlandes
    Qui apparaissent à nos yeux
    Train après train elles s'étendent
    Et s'évanouissent dans les cieux

     

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    C'est tout un peuple qui traverse
    Groupe après groupe il en revient
    L'espace immense les disperse
    Mais leur cap ferme se maintient

     

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     C'est le courage et c'est la vie
    Comme de bons petits soldats
    Aucune d'elles ne dévie
    Même si la fatigue est là

     

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    Leurs cris perçants sont des trompettes
    Elles chantent pour s'entraîner
    À chaque escadron se répète
    Leur concert sans jamais freiner

     

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    On croirait voir passer l'armée
    Dans un défilé triomphal
    Irréprochablement formée
    Sous les ordres d'un général

     

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    Où vont-elles si résolues
    Rien ne permet de s'orienter
    Elles voient par-delà les nues
    Et volent droit sans hésiter

     

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    Encore une immense volière
    Qui s'allonge au-dessus des toits
    Aussi belle que la première
    Elle fait entendre sa voix

     

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    Sous le ciel sombre et la grisaille
    Étrange oiseau déliquescent
    Elles s'éloignent sans bataille
    Vers l'horizon luminescent

     

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      Adieu demoiselles ailées
    Nous vous saluons de la main
    Gagnez vite d'autres contrées
    Vous nous reviendrez l'an prochain

     

     

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    Un hôte inhabituel est venu ce matin

    Se joindre aux gais moineaux en bandes familières,

    Dont la présence anime en joyeuses volières

    Le carré de gazon vert de notre jardin.

     

    Est-ce bergeronnette, est-ce chardonneret ?

    Serait-ce une fauvette, ou bien une linotte ?

    Le grain est abondant, tombé de notre hotte,

    Et l'oiseau semble aimer ce repas sans apprêt.

     

    Je connais le bouvreuil, le verdier, le pinson,

    Le merle vient souvent comme la tourterelle ;

    Mais ce joli minois m'amuse et m'interpelle

    Sans me laisser son nom ni même sa chanson.

     

    Tandis que les moineaux dans un envol massif

    L'abandonnent, rêveur, au pied de ma fenêtre,

    Je l'admire un instant sans rien laisser paraître.

    Puis soudain il s'enfuit d'un bond définitif.

     

     


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     Elle chante l'alouette

    Sur le toit de la maison

    Une antenne est son perchoir

    Et le ciel est son nichoir

     

    Elle chante la brunette

    Et j'écoute sa chanson

    Elle met les cœurs en fête

    Elle ensoleille nos têtes

     


     

    Dans l'impossibilité de trouver sur le net le morceau intitulé L'Alouette Lulu, tiré du Catalogue d'Oiseaux d'Olivier Messiaen (à part sur Youtube1 dans une version un peu rébarbative), je vous donne à entendre ce Regard des Hauteurs, qui reproduit plusieurs chants d'oiseaux...

    1 Note de 2017 : la voici maintenant dans la belle interprétation d'Yvonne Loriot :

     

     
     

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  • Début de la visite ici.


         Beauval est peut-être un parc immense ; mais il contient tant d'espèces, que finalement beaucoup se trouvent dans des espaces étroits ; et même s'il leur est donné suffisamment pour s'épanouir, l’œil du visiteur ne peut faire abstraction des cages, et même des baies vitrées astucieusement ajustées pour permettre la vision subaquatique.

         De plus, le jour de mon passage il circulait une foule énorme !

         Mais peu importe au manchot de Humboldt, qui comme bien d'autres n'en avait cure, étant fort habitué à ce trafic perpétuel.


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       L'image est plaisante mais lorsque l'on approche, c'est plutôt ceci que l'on découvre :

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         Notez qu'on leur a greffé quelques petits "palmiers", acclimatés je ne sais comment, et qui surprennent les profanes que nous sommes, persuadés qu'il s'agit d'animaux habitués aux grands froids... Ne nichent-ils pas en effet en abondance dans les régions équatoriales ?

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        Élevons-nous d'un étage pour les voir dans l'autre sens !

       Et maintenant, pour saisir leur jacassement perpétuel, leurs cris rauques et leurs allées-venues incessantes, j'ai pris une petite vidéo... qui n'a pu éviter l'enregistrement des voix humaines présentes aux alentours.


     
     
      Voici le poème qu'ils m'inspirent (à l'inverse de l'Albatros de Baudelaire) :


    Petit oiseau nageur,
    Tes ailes sont si courtes que tu peux marcher,
    Gambader comme un clown...

    Si tu es un poète,
    Tu n'es pas empêtré dans les flots romantiques,
    Tu cries à pleine voix !

     

     

     

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    Le rhinocéros est un vieux sage
    Il se drape dans sa cuirasse
    Et vit paisiblement
    Sa vie végétarienne

     

    Il n’a plus de bataille à mener
    Il a rangé sa corne

     

     

    Rhinocéros indien2

     

    NB : Rhinocéros indien photographié au Zooparc de Beauval - voir ici.


     

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