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Par Aloysia* le 23 Avril 2013 à 12:00
En ce moment les alouettes font leur nid dans les champs. Et j'ai été éblouie aujourd'hui de la variété incroyable du chant de l'alouette - que je n'avais hélas pas le moyen d'enregistrer ni de photographier. Elle entonnait comme des couplets au cours desquels elle répétait 3 à 4 fois la même phrase musicale, puis changeait systématiquement de phrase ensuite ; en principe il y avait un appui sur un son aigu que l'on pourrait identifier avec "tii" et devant cet appui, toutes sortes de sons et de rythmes, qu'elle modulait soit en articulant avec son bec ("tio") soit en roulant le son ("tllll"), tout en battant vigoureusement des ailes dans une sorte de "vol sur place" à une quinzaine de mètres au-dessus du sol. On ne voyait qu'un point noir s'agitant dans le ciel (ou parfois plus rien...) et on entendait :" Tiotio tii, tiotio tii, tiotio tii,
Tio tii, tio tii, tio tii,
Tllll tii, tlll tii,
Tlll tio tii, tlll tio tii, tlll tio tii..."Et ainsi de suite avec des variantes à l'infini !
L'alouette, qui s'élève en solitaire vers le soleil, est en quelque sorte le symbole de la jubilation et incarne pour nous l'exultation de l'amoureux du Ciel.Je vous propose donc de relire un poème que j'ai composé pour cette occasion il y a deux ans, et d'écouter ensuite l'oiseau lui-même dans un enregistrement où malheureusement on ne le voit pas voler, mais qui est excellent avec un chant encore différent de ce que j'ai noté ci-dessus.
Au ciel qui scintille,
L'alouette s'égosille
En multiples trilles.
La campagne brille,
Tandis qu'elle tourne en vrille
Turlute et frétille.
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Par Aloysia* le 11 Mai 2013 à 12:00
Un petit verdier boit
Sous le lilas en fleursUn pigeon fait la roue
S’inclinant jusqu’à terre
Devant une pigeonneUn pinson d’âge mûr
Tioutioute à grosse voix
Et un jeune pinson
Lui répond en flûtantLes branches du lilas
Se balancent au vent
La pigeonne s’envoleÀ regarder sur grand écran (en bas à droite) et en HD (roue dentée :720px)
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Par Aloysia* le 27 Octobre 2013 à 11:00
Deux oiseaux sur le grillage
L'un d'eux a filé sur l'arbre
Et l'autre sur la pelouse
Deux mésanges se regardent
Et volettent de concert
Quatre petits chats assis
Du plus grand au plus petit
Du plus orange au plus noir
Quatre petits chats me fixent
Tapis au pied de l'immeuble
Le vent a chassé la pluie
Il a balayé les feuilles
Il souffle avec bonhomie
En balançant les volets
C'est un automne très doux
Sur ma pelouse ont germé
Quantité de champignons
Mais ma place préférée
C'est devant la cheminée
Aux volutes de safranJ'aime beaucoup Pierre Lescaut ; vous avez son portrait à la fin de cette vidéo, et son piano au milieu.
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Par Aloysia* le 13 Novembre 2013 à 12:00
Ce poème a été composé et déjà publié sur ce blog le 17 novembre 2010, au moment où ont été prises ces photos ; chaque année les grues passent sur Issoudun vers midi à la mi-novembre en allant vers le sud et à la mi-février en allant vers le nord... Elles sont passées aujourd'hui vers 12h30. Il faisait gris, mais un peu moins que ci-dessous.
Le ciel est gonflé de nuages
Dans l'air chargé d'humidité
Retentissent des cris sauvages
Jaillissant de l'obscuritéD'étranges formes apparaissent
Dessinant flèches ou museaux
En rangs serrés elles se pressent
Flottant comme des serpents d'eauMais oui ces cris ce sont les grues
Fuyant l'hiver et ses excès
Filant en escadrilles drues
Dans la bruine et le vent glacé
Devant les meneuses s'activent
Exhortant de leurs cris puissants
Toute la chaîne des passives
À poursuivre un effort constantCe sont des colliers des guirlandes
Qui apparaissent à nos yeux
Train après train elles s'étendent
Et s'évanouissent dans les cieuxC'est tout un peuple qui traverse
Groupe après groupe il en revient
L'espace immense les disperse
Mais leur cap ferme se maintientC'est le courage et c'est la vie
Comme de bons petits soldats
Aucune d'elles ne dévie
Même si la fatigue est làLeurs cris perçants sont des trompettes
Elles chantent pour s'entraîner
À chaque escadron se répète
Leur concert sans jamais freinerOn croirait voir passer l'armée
Dans un défilé triomphal
Irréprochablement formée
Sous les ordres d'un généralOù vont-elles si résolues
Rien ne permet de s'orienter
Elles voient par-delà les nues
Et volent droit sans hésiterEncore une immense volière
Qui s'allonge au-dessus des toits
Aussi belle que la première
Elle fait entendre sa voix
Sous le ciel sombre et la grisaille
Étrange oiseau déliquescent
Elles s'éloignent sans bataille
Vers l'horizon luminescentAdieu demoiselles ailées
Nous vous saluons de la main
Gagnez vite d'autres contrées
Vous nous reviendrez l'an prochainPublié dans "Instants Secrets", éditions Stellamaris, 2012.
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