-
Voici la suite de l'article précédent.
Cependant le classement de ce poème dans la catégorie "poètes anciens traduits ou adaptés" me semble un peu inexact, car s'il est vrai qu'il est question d'un mythe ancien, celui de l'Âme (Ψυχη, prononcez "Psukhè", origine des mots français "psychologie", "psychanalyse", etc.) ravie par l'Amour, j'avoue que ces textes - comme l'indique d'ailleurs leur progression - ne m'ont pas été inspirés directement par la légende antique, mais tout simplement par la musique de César Franck, qu'il est donc indispensable que vous écoutiez en même temps que vous lisez.
Ce Poème symphonique très long avec choeurs, est généralement exécuté dans sa forme écourtée, en quatre mouvements symphoniques sans les choeurs ; et comme on le voit à cette page, évoque tout d'abord "le sommeil de Psyché", puis "L'enlèvement de Psyché par les zéphyrs", "le Jardin d'Eros", et enfin "Psyché et Eros".
En voici ici la seconde partie.
La meilleure illustration qui conviendrait à ce passage est celle que j'ai déjà mise pour l'article précédent : mais je n'avais aucune image représentant Psyché abandonnée sur la montagne. En voici donc ici une autre, représentant l'enlèvement de Psyché par Zéphyr. Elle est de Maurice Denis, et date de 1908.
Cependant, à relire le texte d'Apulée (environ 123 - environ 170 ap. JC), lisible ici sur le net (vous pouvez passer aux pages précédente et suivante), il me semble maintenant que j'avais dû en prendre connaissance...:"Après avoir parlé, la jeune fille se tut et d'une bonne allure, elle se mêla au cortège du peuple qui l'accompagnait. On arrive au rocher convenu de la montagne escarpée, à la cime duquel ils installent, puis abandonnent tous la jeune fille. Là même, ils laissent les torches nuptiales avec lesquelles ils s'étaient éclairés, éteintes avec leurs larmes, et, têtes baissées, ils prennent le chemin du retour. Ses malheureux parents, épuisés par un si grand malheur, cachés dans les ténèbres de leur maison fermée, se sont repliés dans une nuit sans fin. Quant à Psyché, remplie de crainte et tremblante, elle pleure au sommet du rocher. Alors, la douce brise du souffle de Zéphyr agite, d'ici et de là, le bas de son vêtement, en gonfle insensiblement les plis, la soulève dans un souffle tranquille et la transporte peu à peu; il la fait descendre et la transporte délicatement; il la fait glisser le long des parois de la roche et, au creux d'une haute vallée, la couche doucement au milieu du gazon fleuri."
APULÉE, Métamorphoses, IV, 35, 2-4.
Vous trouverez à cette page la musique de César Franck, à partir de 10'42 (2e partie).
II – Psyché enlevée par le Zéphyr
Elle rêve en souriant ; mais de quoi rêve-t-elle ?
Sans doute elle connaît des lumières nouvelles :
Elle semble en extase et son ravissement
La rend encor plus belle ; elle a tout doucement
Retrouvé le bonheur et la peur mensongère
A quitté son esprit délié de la terre.
Le soleil n’ose plus la brûler de ses feux,
Mais l’illumine toute, et la réchauffe un peu ;
Et pour la rafraîchir, la brise la caresse :
Le zéphyr s’est levé, et comme avec tendresse,
Voletant autour d’elle, il enfle son manteau,
Mais flotter ses cheveux, dans un élan nouveau
La saisit dans son souffle et la prend dans ses brises ;
Et avec une grâce, une douceur exquises,
Il cherche à l’enlever dans l’air plein de senteurs.
Ses vêtements gonflés par le souffle enchanteur,
Tendus comme sur mer les voiles des navires,
L’emportent vers le ciel, avec son frais sourire.
Si l’enfant tout à coup avait ouvert les yeux,
Elle aurait cru avoir un songe merveilleux :
Sous elle elle aurait vu l’effrayant précipice,
Et au-dessus le ciel d’azur limpide et lisse,
Cet infini baigné de mouvantes clartés ;
Elle se serait vue en cette immensité
Traversant sans efforts les flots de l’atmosphère,
Les cheveux dans le vent, et pleine de lumière.
Mais elle dort toujours, elle rêve toujours ;
Peut-être justement rêve-t-elle à l’amour
Qu’elle aurait dû trouver si elle avait pu vivre ;
Le léger bercement du doux zéphyr l’enivre
Et la tendre caresse enchante son sommeil…
Le voyage s’achève : on est presque au soleil.
Très délicatement, le zéphyr la dépose
Dessus un frais gazon environné de roses,
Et se sauve sans bruit pour ne pas l’éveiller,
La laissant au soleil doucement sommeiller.
Statue de Marioton, un sculpteur du XIXe siècle
1 commentaire -
Psyché déposée par Zéphyr au jardin d'Eros
Esquisse de George Romney
N'oubliez pas d'accompagner votre lecture du fragment musical correspondant de César Franck (voir précédents articles) : à cette page, partie 3 (13'29).
III – Psyché au jardin de l’Amour
Quelque chose pourtant fait que son rêve cesse ;
Peut-être elle a senti que la fraîche caresse
Et le doux bercement n’étaient soudain plus là.
Le regard aveuglé par le splendide éclat
De l’astre éblouissant alors tout proche d’elle,
Assise, et détournant ses yeux de l’étincelle,
Elle cherche à comprendre où elle est à présent ;
Car elle voit sous elle un gazon fleurissant
Qui rafraîchit son corps brûlé par la lumière
Et elle a deviné que, par un grand mystère,
On l’avait enlevée au roc et à la mort.
Elle s’inquiète encor cependant de son sort :
Qui sait si ce jardin merveilleux, si étrange,
N’abrite pas les jours d’un dragon effrayant ?
Peut-être ces douceurs, ces parfums attrayants
Ne sont qu’une illusion pour tromper sa défiance ?
Elle cherche à s’enfuir, mais la lourde indolence
Qui emplit l’atmosphère, engourdit son esprit ;
Elle ne sait comment déjà son cœur est pris
Par le charme invincible émané de l’espace.
Elle s’est relevée et a suivi la trace
D’un tout petit sentier serpentant dans un bois.
Elle va lentement, pleine d’un grand émoi.
Les arbres et les fleurs aux espèces diverses
Produisent sûrement ce poison qu’ils déversent,
Qui envahit son corps d’une immense torpeur ;
Son cœur est submergé d’un merveilleux bonheur
Et d’une ivresse étrange : débordant de tendresse,
Il est en même temps accablé de tristesse.
Ravie, émerveillée, elle voit dans les airs
Passer de temps à autre aussi vif que l’éclair
Un oiseau magnifique à la traîne royale ;
Il se pose, orgueilleux, entre les fleurs, étale
Tout l’or de son plumage et toute sa splendeur,
Et se met à chanter comme un chant de douleur.
Une émotion poignante emplit alors son âme
Et l’enfant sent surgir en son cœur une flamme :
Son corps tout haletant de faiblesse et d’ardeur
Goûte le douloureux charme de la langueur
Qui la fait frissonner, alors qu’elle est brûlante ;
Elle étouffe d’ivresse et se sent chancelante.
Un chagrin inconnu remplit ses yeux de pleurs ;
Pour la première fois elle sait la douceur
Que peuvent procurer d’inexplicables larmes ;
Elle se jette au sol, s’abandonnant aux charmes
De sa mélancolie – et pleure de bonheur.
Suffocante, elle entend la lutte de son cœur
Entre les sensations vagues et violentes
Qui s’emparent de lui ; son âme défaillante
Ne sait que la douceur déchirante et sans nom
Qui l’entraîne à jamais dans un gouffre sans fond.
Elle meurt de vertige, expire de tristesse,
Et son cœur qui bat trop l’enivre d’allégresse…
1 commentaire -
Et voici la fin, en apothéose, de mon poème "Psyché", adapté d'Apulée à la lumière de la musique de César Franck. Je vous rappelle que je l'ai composé à l'âge de seize ans, alors que je baignais totalement dans les études "classiques", bercée de Virgile, Euripide, Racine, Corneille, Musset, Lamartine, Hugo, de Mme de La Fayette, Balzac, Flaubert, ou encore de Jean Anouilh, des soeurs Brontë... Dans cette dernière partie, je m'éloigne de la légende pour évoquer l'amour au sens large : d'abord sentimental, puis sensuel, et toujours de plus en plus mystique ; très imprégné en tous cas de mes lectures et rendu plus complexe par l'idée que ce n'est pas un être humain que je dépeins, mais un vaste principe, un ensemble de fonctions et de sensations... C'est, dirait Platon, l'« Idée » même de l'Amour.
L'intense mysticisme qui s'y ajoute est aussi à rapprocher de celui qui habite le "Tristan et Isolde" de Richard Wagner, dont je faisais mon ordinaire à cette époque (avec l'opposition "Jour"-"Nuit").
Psyché et Eros, vus par le sculpteur Canova
Voici de nouveau le passage de César Franck qui correspond (ici à la plage 4 : 17'36).
IV – Psyché et l’Amour
Cependant dans le bois un léger craquement
L’arrache tout à coup à son abattement :
En tressaillant d’effroi, elle tourne la tête,
Sûre de rencontrer le monstre qui la guette…
Mais ses yeux ne voient rien ; affolée et sans voix,
Elle écoute et n’entend que le vent dans les bois.
Pourtant son cœur bondit d’une étrange manière,
Et ses yeux éblouis se couvrent de lumière.
Quelque chose de grand, de brûlant, de puissant
Vient de rentrer en elle et coule dans son sang.
En elle des élans inassouvis se brisent ;
Un feu léger, nouveau, en l’étouffant, la grise ;
On dirait que soudain le soleil a paru
Dans le ciel calme et frais de son cœur éperdu.
Un flot ardent bouillonne en ses veines battantes ;
L’astre en elle répand sa lumière éclatante,
Et comme un grand brasier, l’inonde de rayons ;
Elle se sent couler dans une mer sans fond
Et comprend qu’une flamme immense, éblouissante,
A comblé le néant de son âme innocente.
C’était donc bien cela, le dragon redouté !
Il n’était pas affreux, ce monstre, en vérité…
Déjà elle est captive entièrement soumise
A ce mystérieux vainqueur qui l’a conquise ;
Elle est transfigurée et ses yeux ont changé :
Ils brillent à présent de l’éclat étranger
Des étoiles du soir dans la nuit parsemées…
Ce n’est plus cette enfant qui sanglotait, pâmée,
Attendant, trop docile, une terrible mort ;
Elle était douce et pure, et si rude le sort.
A présent cet oracle est loin de sa pensée ;
Elle a oublié son existence passée
Et ne vit plus que dans sa contemplation ;
En silence, figée, avec émotion,
Elle embrasse des yeux le délicieux mystère
Qui désormais l’a prise et la tient tout entière.
Corps et âme, elle habite un univers nouveau,
Inconnu, infini, mais si simple et si beau !
Il est frais et charmant, gracieux, plein de tendresse,
Plein de force et d’ardeur, d’entrain et de jeunesse ;
Il est moqueur, léger, il est grave, orgueilleux,
De tout son être émane un charme merveilleux.
Lorsqu’il rit, on dirait qu’un voile se déchire,
Et qu’avec lui le monde entier se met à rire ;
Ses yeux sont un abîme où l’on voit miroiter
Sur de changeantes eaux d’ineffables clartés,
Et parmi ses cheveux passent des étincelles
Qui semblent annoncer une gloire éternelle.
On dirait à le voir qu’il est fait de soleil
Et qu’alentour de lui tout gît dans le sommeil…
L’oracle avait dit vrai : on l’avait arrachée
A la terre et au monde, et si bien attachée
A cet être étranger, que sans l’avoir voulu
Elle est fondue à lui et ne se connaît plus.
Respirant par son souffle et à lui suspendue,
Elle a tout oublié d’elle-même, éperdue,
Et ne sait plus penser qu’à percer le secret
Du dessin enchanteur et tendre de ses traits,
De l’étrange douceur calme de son sourire,
De la noble fierté de son front qu’elle admire,
De l’onduleuse nuit qui plane dans ses yeux,
Ses yeux étincelants d’astres comme des cieux…
Monde mystérieux qui l’attire et l’entraîne
En un tourbillon fou où elle perd haleine !
Prisonnière, enchaînée à son charmant vainqueur,
Elle ignore jusqu’au désordre de son cœur :
Par une forte vague arrachée à la rive,
Elle se laisse aller, flotter à la dérive,
Sans force, submergée entre les flots courants,
Comme les gros cailloux roulés par le torrent.
Plongeant dans ce regard ses yeux brillant, avides,
Elle cherche à chasser cet air qui l’intimide,
A découvrir ce cœur obstinément voilé,
Pour lire dans son âme et savoir quel il est…
Mais soudain tout se brouille et tourne devant elle :
Le regard la dévore, elle étouffe, chancelle,
Et un frisson de feu la parcourt, enivrant ;
Elle tombe, évanouie à ce choc étouffant ;
L’univers chaviré n’est plus que deux étoiles
Dans un vertige noir tout frémissant de voiles…
Craintive et curieuse, en se laissant bercer
Dans cet enchantement, elle se sent verser
De plus en plus avant dans un étrange rêve :
Suivant depuis longtemps un sentier qui s’achève
En pleine obscurité, elle écarte un rideau
Qui cache à ses regards un univers nouveau ;
Mais ses yeux ténébreux, aveuglés de lumière,
Ne peuvent percevoir cette aurore première ;
Etourdie, effrayée, elle recule un peu,
Eblouie et brûlée à la vue d’un grand feu.
Délicieuse douleur ! Elle déjà envie
De connaître vraiment cette nouvelle vie
Et de mourir encor pour renaître là-bas.
Pleine d’une émotion qu’elle ne connaît pas,
Elle croit voir en elle un précipice immense
De ténèbres, de froid, de vide et d’inconscience ;
Derrière le rideau, c’est son mystère à lui,
Tel un soleil levant, qui sur son cœur a lui.
Enfin, elle a trouvé, elle connaît cette âme,
Son cœur fondu au sien en possède la flamme !
Cependant un désir inouï l’envahit :
Pour étouffer le froid et le néant haïs,
Il faudrait déverser ce torrent de lumière,
Pour qu’il couvre d’un flot de feu son âme entière,
Et que morte à la nuit sous ce choc trop violent,
Elle puisse renaître à ce soleil brûlant !
Quelle idée insensée ! Et pourtant, frémissante,
Elle se livre toute à la vague puissante
Quelle attend sur la plage, ivre et sans mouvement,
Dans la chaleur du jour qui l’étreint doucement.
… C’en est fait, la voici, cette vague d’aurore,
Qui s’élance sur elle et la couvre, la prend,
Et l’entraîne, sauvage, au milieu du courant !
Tourbillon, frénésie ardente et douloureuse !
Chute immense et sans fin de la nuit ténébreuse !
Elle sombre et s’abat dans un abîme obscur,
Entraînant le néant limité et impur ;
Et dans le gouffre affreux le précipice sombre,
Et se confond à lui, et s’évanouit dans l’ombre…
Mais alors que la mort semblait la terrasser
Et l’engloutir aussi dans son tombeau glacé,
Soudain elle renaît, nouvelle et étonnée ;
Elle est tout étourdie et tout abandonnée
Au bonheur merveilleux qu’elle ressent enfin :
Le voile est arraché, et l’astre du matin
Baigne de ses rayons son âme qui s’éveille ;
Et de cet univers ébloui de merveilles,
Comme chante la terre au temps du renouveau
Quand l’éclat du soleil lui semble encor plus beau,
S’élève un chant de joie et de reconnaissance,
Un grand frisson d’amour, un élan d’espérance :
L’aube répand à flots ses dons éblouissants,
Et la nature avide entrouvre en frémissant
Ses flancs à la lumière, à la chaleur, sans trêve,
Afin que coule en elle une féconde sève,
Et que des fleurs sans nombre et des fruits savoureux
Puissent surgir un jour de son sein plantureux.
O splendeur du printemps ! Miracle de l’aurore
Qui voit à tous moments tant de beautés éclore !…
… L’univers s’élargit… Avec étonnement,
Psyché est arrachée à son enchantement…
Elle sort de son rêve et découvre autour d’elle
Le jardin délicieux plein de bruissements d’ailes.
Mais le charmant domaine a perdu son secret :
Elle sait à présent pour qui sont ces attraits
Et comprend tout aussi de sa folle aventure :
Souriant parmi cette abondante verdure
Qui la protège un peu des ardeurs du soleil,
Couchée entre les fleurs, sortant d’un grand sommeil,
Elle admire sans fin la vision merveilleuse
Qui, planant dans les airs, s’enfuit, mystérieuse,
Comme un immense oiseau de feu couleur du jour
Qui semble disparaître et resplendit toujours ;
Après l’avoir bercée un moment dans ses ailes,
Il fuit vers la lumière et la vie éternelle…
Mais non, il ne fuit pas, il revient de nouveau !
Et Psyché, transformée avec lui en oiseau,
S’élance vers les cieux aveuglants d’étincelles,
Vers les séjours divins, la jeunesse immortelle !
Le cœur gonflé de joie, ivre de son bonheur,
Elle fixe l’azur et monte avec ardeur,
Lançant son chant d’amour éclatant d’allégresse
Dans les airs parfumés ruisselant de tendresse.
Cette fin, qui est l'envol de l'Âme vers son Créateur, rappelle bien sûr une tout autre musique : celle de Claude Debussy dans le "Martyre de Saint-Sébastien", lorsque ce dernier, à la fin, arrive au Paradis.
"Je viens, je monte !
J'ai des ailes, tout est blanc.
Mon sang est la manne
Qui blanchit le désert de Sin.
Je suis la goutte, l'étincelle et le fétu...
Je suis une âme, Seigneur,
Une âme dans ton sein...!"
(Texte traduit de Gabriele d'Anunzio,
interprétation de Michael Tilson Thomas
avec Sylvia Mac Nair, Soprano,
et le London Symphony Orchestra)
1 commentaire -
Certains d'entre vous visitaient la route des crêtes, du côté du Puy Mary dans le Cantal, l'été dernier.
Eh bien voyez donc ce qu'il en était advenu, pas plus tard que ce vendredi 9 mars après-midi !
Que de neige !Aucun paysage perceptible du côté de la vallée...
1 commentaire -
Après quelques jours passés au Lioran, en Auvergne, malgré la période tardive et le désenneigement général, je tiens à vous en livrer quelques images.
D'abord voici un lien vers le site de la station (1250 m), photographiée au meilleur de l'hiver. Puis, sa situation : entre Murat et Aurillac - ou vice-versa, et très facilement accessible par l'autoroute "des Volcans" A 75 (par lequel j'arrive).
(cliquez pour agrandir)
Ce qui est merveilleux, au Lioran, c'est que la station se trouve dans une jolie cuvette au creux de nombreux sommets - quoique peu élevés relativement aux Alpes bien sûr - : d'un côté, le Plomb du Cantal oppose sa vaste barrière culminant à 1855 m, apportant avec l'aide du téléphérique tout son lot de pistes d'altitude ; de l'autre, une collection de jolis sommets, parmi lesquels le Puy Griou (1694 m), présente un vis-à-vis des plus séduisants, par son aspect équilibré, rassurant. Avec une quantité de petits monts qui font autant de vagues dans le paysage, il permet la prolifération de pistes de toutes sortes - de la verte à la noire, en passant par la luge, le snowboard, et le tremplin pour sauter.
Vue vers Font d'Alagnon, la vallée en contre-bas de Super-Lioran (qui est aussi une station de ski, à 1150 m d'altitude)
Super-Lioran lui-même, pris le 10 mars dernier (en face, la route qui descend vers Aurillac)
Vue vers le Sud, ici sans doute l'Arpon du Diable, avec les pistes qui descendent du Plomb du Cantal
De la station, vue vers la résidence, en haut, d'où sont prises les précédentes photos.
A gauche, la gare du téléphérique qui monte au Plomb.
A la station, la piste principale, sous le téléphérique.
Skieurs au passage du téléphérique, vus de la résidence ; derrière, l'école de ski ; au fond, la piste de luge - le tout assidûment entretenu par les canons à neige.
Ce qui est super, c'est que quand on descend de la résidence vers la station, une piste voisine la route, si bien que l'on peut descendre, tout simplement, à skis.
Derrière les skieurs, la forêt où l'hiver, attendent les chiens de traîneaux, et où l'été les enfants peuvent profiter du "Parcours Aventure", dans les arbres.
La piste de luge !...
Et maintenant, une petite promenade vers les hauteurs : jusqu'au "Rocher du Cerf" (1545m). On gagne des zones enneigées, mais suffisamment fraîchement pour n'avoir pas besoin de raquettes.Et l'on quitte peu à peu la neige.
Adieu, Super-Lioran !
3 commentaires