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La grive chante sur la dalle
Où les fleurettes jouent aux rayons du soleil ;
La maison assoupie rêve au prochain printemps
Où nous la garnirons de cabanes à oiseaux…
Demain, nous serons là pour t’emplir de nos rires
Et de notre musique,
Maison qui nous attends avec ton fin sourire,
Ton oeil énigmatique
Comme Mona Lisa !
Oui, souris dans ton coin...
Nous allons arriver avec tous nos outils,
Et tu vas voir un peu :
On va te rechausser et te remaquiller,
Tu ne crois pas quand même
Qu’on va emménager sur des tapis affreux !
J’apporte mon lapin
Et Lulu son oiseau ;
Merlin aura son chien
Et Samson sa sucette.
Il faudra te faire belle, et jolie, et mignonne,
Te garnir de lilas, de pensées, de jonquilles.
Mais oui, tu le sais bien, car tu les as déjà !
Merci, merci beaucoup,
Jolie Mona Lisa...
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Pendant que les parents se battent,
...les enfants ne pensent qu'à surfer sur le net !!
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En ce moment, le temps particulièrement contrasté fatigue plus d'un d'entre nous, et quand arrive le soir, nous sentons nos yeux qui nous piquent... N'est-ce pas le Marchand de Sable qui, bien que nos fenêtres ne soient pas ouvertes sur la nuit étoilée, apporte son aura de douceur et la mélodie de sa flûte ?
(Cliquez sur l'image)
Pourtant, bien avant ses débuts télévisés en costume de marionnette, il montait déjà sur les planches, dans une pièce aujourd'hui immortalisée par la musique de scène magique d'Albert Roussel, musicien français du début de notre siècle (1869-1937) dont je vous ai déjà parlé dans un article consacré à Ariane.
Ce compositeur eut un parcours bien étonnant, puisqu'il intégra d'abord l'Ecole Navale (dès l'âge de 18 ans, en 1887), pour parcourir les mers et découvrir notamment les Indes. Réformé de la marine pour raison de santé en 1902, il se consacre dès lors exclusivement à la musique, qu'il adore et pour laquelle il est prodigieusement doué.
"Le Marchand de Sable qui passe" est une oeuvre de "jeunesse" (créée en 1908, l'année de son mariage, sur un texte de G. Jean-Aubry ; c'est son opus 13) : délicieuse de douceur et de sensibilité mais malheureusement méconnue, je vous en livre ici deux extraits que j'interprète à ma manière, n'en connaissant pas vraiment l'argument.
Dans celui-ci, c'est comme si l'on assistait à l'envoi
de petites poignées de sable sur nos paupières...
Notez l'usage de la harpe, instrument impressionniste
particulièrement remis à l'honneur par le chef de l'école
musicale française de l'époque Claude Debussy.
Et avec celui-là, nous nous endormons, car c'est l'une des plus douces
berceuses que je connaisse... Elle est d'abord jouée à la flûte, évidemment,
mais l'extrait ci-dessous en est la reprise aux violons, pianissimo.
La flûte continue d'accompagner le chant, dans le grave, et la harpe
nous enveloppe de son atmosphère fluide et harmonieuse.
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Hier matin, partant au travail et traversant comme à l'accoutumée une place agrémentée de quelques arbres, j'entendis pépier désespérément, du côté de la boulangerie d'où sortaient déjà des effluves de bon pain.
Surprise, je me tordis le cou en tous sens, quand soudain je le vis : là-haut, dans les branches, un petit oiseau sur son nid, qui chantait tout seul.Pauvre chéri ! Les bourgeons étaient bien là, mais tout serrés pour affronter la bise glacée, et le nid trônait, exposé aux intempéries. Quel temps pour des amours ! Hier un léger rayon de soleil avait encouragé le chanteur, mais ce matin hélas, quelle tristesse... Plus personne pour égayer la place retournée à sa morosité.
Cet après-midi, sous le crachin opiniâtre, j'ai cherché à marcher quelque peu dans les bois : pauvres anémones ! Elle ployaient sous la froidure et l'humidité...
Non, vraiment, qu'on ne me dise pas que le printemps est en avance, ni que 2007 sera "encore plus chaud" que les précédentes années ! Nous changeons d'heure cette nuit il est vrai, mais pas encore de saison, semble-t-il.
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Il y a un poème de Rimbaud que j'adore. Tiré de l'Album Zutique (écrit dans ses délires avec Paul Verlaine), il s'intitule "Jeune goinfre", et ce qui me plaît surtout, ce sont ces vers de deux syllabes dont il est formé, que Rimbaud réussit non seulement à faire rimer, mais même à assembler en un sonnet !
Arthur Rimbaud, vu par Paul Verlaine,
à l'époque même où est né ce poème
Jeune Goinfre
Casquette
De moire,
Quéquette
D’ivoire,
Toilette
Très noire,
Paul guette
L’armoire,
Projette
Languette
Sur poire,
S’apprête,
Baguette,
Et foire.
Arthur Rimbaud
Album zutique
C'est très vivant, c'est tordant... Seule chose étrange : toutes les rimes sont féminines. Est-ce voulu, est-ce un hasard de l'inspiration ? Je penche plutôt pour la seconde solution.
Alors, puisque d'aucuns s'attellent aux exercices "à contrainte", je me suis amusée à pasticher Rimbaud ; en choisissant bien sûr des rimes "faciles", mais qui cette fois alternent.
Et voici mon oeuvre... (ornée il est vrai d'un titre moins comique et plus allusif !)
Écri-errances
Hortense
Écrit,
Mûrit,
Se tance.
Immense
Dépit :
C’est pis
Que rance.
Un cri !
L'esprit
S'élance ;
Tu ris,
Relis,
Et danses...
L'écrivain.
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