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         Ce recueil composé conjointement par deux femmes, Mylène Catel et Anne-Catherine Aubert, vient de paraître aux éditions Stellamaris et, comme il m'a beaucoup plu, je me suis proposée pour en rédiger la critique. En fait de "critique", je rédige plutôt des présentations, car je ne vois pas quel mal je pourrais dire d'un auteur, surtout s'il me plaît ! Je vous propose donc de lire celle-ci, en avant-goût de l'ouvrage lui-même qui, je l'espère, vous tentera - et dont vous pouvez dores et déjà lire les premières pages sur le site de l'éditeur, ici.

    MisCellanées, Poèmes du Bouillon Blanc

     

         Mystérieux ouvrage que ce livre qui s’ouvre comme la surface d’un téléphone mobile… Miscellanées ? Le mot n’est pas courant, il signifie « mélanges »… mais pourquoi ce « C » majuscule au milieu du mot ?

         En ouvrant la première page on a une sorte de réponse. Deux dédicaces de même qu’il y a deux « auteures », adressées de l’une à l’autre sous cette forme : « À AC » et « À MC » ; ce qui montre l’importance de cette lettre C, soulignée d’ailleurs par la citation du haut de page (un poème de Louis Aragon dont les dix-huit vers présentent tous la même sonorité à la rime) :

     

    « J’ai traversé les Ponts-de-Cé
    C’est là que tout a commencé… » 

     

         D’ailleurs, ces lettres ne sont-elles pas disséminées ici et là à plusieurs pages du livre ? Soit c’est le « C » qui apparaît dans un poème, parfois dans son titre, parfois comme symbole à traduire dans la prononciation (ex : « « re-trou C » pour « retroussée »), parfois encore dans une terminaison homophone qui est en italique (voir le poème p.59, « J’ai fait une touche A C »), soit ce sont les lettres A C M C qui se promènent en bas de page dans un apparent désordre (p.25, p.32) pour finalement à elles seules éclairer le sens du titre « miscellanées » : « mélanges ». Car ces mélanges, ce bouillon blanc (y a-t-il là une allusion à la fleur de même nom ? Je n’en suis pas certaine), il apparaît sans cesse et sous toutes formes : par exemple le début du mot, « Mis », évoque à la fois une demoiselle en anglais (or ces jeunes femmes enseignent toutes les deux le français en Amérique) et le début du prénom de Mylène ; et surtout, le recueil tout entier est un mélange des textes écrits par l’une et par l’autre, sans que l’on puisse déterminer avec précision laquelle est l’auteur de celui-ci ou de celui-là…

     

         Vous l’avez bien compris : derrière cet emmêlé de formes et de lettres se cache un emmêlé de corps et d’âmes ; c’est une histoire d’amour. L’histoire d’une relation entre deux femmes qui, par l’effet miroir qu’accentue le jeu des consonnes identiques devient une relation inextricable où, comme le disait Éluard à l’instar du Virgile de l’Énéide :

     

    « Et je ne sais plus tant je t’aime
    Lequel de nous deux est absent »

     

         D’où ce téléphone mobile de la couverture, sorte de cordon ombilical qui relie les deux moitiés d’une même âme écartelée par des lieux de travail éloignés.

     

         Mais voyons le contenu.

         Mylène Catel n’en est pas à ses débuts en poésie. Elle a déjà beaucoup publié et notamment chez « Caractères », à Paris, qui est une maison d’édition remarquable rassemblant des auteurs du monde entier, en particulier des pays de l’Est jusqu’à l’Asie (un auteur chinois de son catalogue a été couronné du Prix Nobel de littérature en 2012 : Mo Yan). Fondée en 1950 par le poète d’origine polonaise Bruno Durocher, elle joint à une esthétique poétique de pointe le goût du graphisme et des arts plastiques, ainsi qu’un certain penchant pour le multilinguisme. C’est ainsi que dans les recueils de Mylène (c’était déjà perceptible dans « Silencieux Manèges », sa première publication chez Stellamaris, qui de plus est bilingue) on trouve à la fois un style exigeant basé sur le jeu de mots, le jeu des sonorités, l’association d’idées, la recherche verbale, et la présence d’illustrations en forme de volutes, de signes.

         « Les illustrations sont des auteurs » est-il mentionné en fin d’ouvrage : sont-elles également expertes en graphisme ?

         C’est là que s’éclaire l’image d’en-tête du livre, p.4. J’y avais d’abord vu une jolie vague aux couleurs douces qui me semblait être une lithographie. Mais au-delà de la lithographie, c’est aussi un C aux couleurs du drapeau arc-en-ciel  ! Sur les autres pages, il semble qu’il s’agisse plutôt de photographies travaillées sur ordinateur, quoique certaines soient présentées comme des œuvres à part entière, telle « Croissées » p. 11, qui dans une vue de circuits imprimés laisse imaginer la silhouette d’une femme tissant.

         Mylène Catel donc, en pleine possession de son style poétique, entraîne avec elle Anne-Catherine, qui lui a déjà composé une préface à Silencieux Manèges. Pour s’être laissé passionner par cette exploration folle de la langue française, cette dernière était sans doute déjà poète dans l’âme… Est-elle davantage à l’origine des textes écrits en prose, comme semble l’indiquer sa citation de Stéphane Mallarmé en exergue au recueil ? On ne sait, mais quelle qu’en soit la forme ou l’auteur, chaque page d’écriture est toujours aussi magique, inspirante, jubilatoire.

     

         Il est donc temps de me taire et de vous laisser voguer sur les flots jaillissants de ces phrases, de ces vers, de ces signes (orthographiés souvent « sygnes » par allusion), de ces jeux de langage aux résonances multiples qui vous entraînent dans un foisonnement d’images, parfois drôles (eh oui ! J’ai ri plusieurs fois…), parfois ardentes et toujours harmonieuses. Le sens, un peu récalcitrant au démarrage, s’éclaire au fil de la lecture. C’est dire la richesse de ce livre-Janus que je considère pour ma part comme un petit joyau.

      

     

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         Depuis longtemps j'avais envie de connaître Phène. Mon ami Robert m'avait beaucoup parlé d'elle car elle était poète, comme lui. Mais il n'avait pas su me la décrire vraiment : "Une petite femme... " Il ne savait pas m'en dire davantage. Ni la couleur de ses cheveux, ni la forme de son visage. "On ne peut pas lui donner d'âge... C'est vraiment quelqu'un d'inhabituel !"

        Et pourtant il m'en parlait beaucoup, ce qui donnait à penser qu'elle était intéressante ! En tant qu'auteur publiée à Paris, je me la représentais donc comme une personne intellectuelle, active, tout ce qu'il y a de plus intimidant. Mais intrigant tout de même.

         Et voici qu'au fil de mes promenades sur les blogs, je tombe un jour sur une "Phène"! Le nom n'étant pas banal, je m'enhardis à lui demander, par mail, si elle n'était pas précisément, celle qui... Et voilà que oui ! Et qu'elle me répond de façon charmante qu'elle a hâte de me connaître aussi !... Je fréquente donc son blog qui, loin d'être consacré à l'écriture poétique - malgré un fond en style de parchemin parcouru de glyphes élégants - propose chaque semaine un thème de réflexion sur une question d'ordre philosophique ou spirituel. C'est ainsi que, petit à petit, j'apprends qu'elle pratique le zen, et de plus l'enseigne autour d'elle ; et même qu'elle se rend à Angoulême pour donner deux jours d'entretiens au siège d'une association.

       Il y a des moments, comme ça, dans la vie, où il se passe des choses. Des moments où tout est coincé, où rien de bouge, et d'autres où soudain une fenêtre s'ouvre, et tout s'éclaire. Depuis des années je ne pouvais me déplacer à ma guise ; et soudain voici mon dimanche qui se libère : et je n'ai plus qu'à prendre la route pour Angoulême !

       Oui, c'était ce dimanche 10 août, jour de la super pleine lune... et de plus, pendant les deux jours qui précédaient, j'avais enfin réussi à recoller les innombrables morceaux de mon Shiva Nataraj que ma compagne, un jour de grande colère en septembre 2013, avait violemment projeté au sol. J'ai toujours appliqué cet adage :

          "  Ne t'oppose pas à une grande force. Recule jusqu'à ce qu'elle s'affaiblisse ; avance alors avec résolution.  

         Et de fait, après des mois de lente reconstruction, j'avais à la fois recouvré mon Shiva et ma liberté d'aller trouver Phène.

     

    Rencontre avec l'Advaïta : 1 - Un voyage mouvementé

    On ne dirait même pas qu'il était en plus de dix morceaux dont certains très petits !

     

        Mais c'était sans compter avec les difficultés du chemin !

       J'avais jeté un coup d'oeil rapide sur une carte, jugé que la route était facile, mais branché cependant mon GPS tout nouvellement acquis, pensant qu'il me serait utile pour trouver la rue une fois parvenue à destination. Je n'avais jamais utilisé ce type de système, comptant plutôt sur les cartes routières, mais cette fois il me parut assez satisfaisant, du moins au début. Partie vers 8h45 d'Issoudun, j'étais sensée parvenir à destination vers 10h30.

      J'empruntai donc à Châteauroux l'autoroute en direction de Limoges, certaine de me retrouver en pays de connaissance, car c'est la route pour se rendre au bord de la mer en Charente Maritime. Erreur ! Après être sortie sans encombre bien avant Limoges et m'être dirigée vers Bellac, une succession d'avertissements signalant des difficultés que je n'avais pas le temps de lire, puis de policiers en faction, me rendit nerveuse et m'empêcha de comprendre l'injonction du GPS lorsqu'il me proposa de remonter plein nord vers Châtellerault et Tours. Je refusai d'obéir. Celui-ci (une voix de femme, bien sûr) rectifia alors en me priant de pénétrer dans Bellac. Je m'insurgeai : jamais on n'entre dans cette ville qui est compliquée à traverser !! 

         J'avais bien tort : je me souvins par la suite que lors du dernier voyage vers Saint-Palais sur mer, c'est à Bellac au contraire que nous avions trouvé un petit bar où nous rafraîchir et prendre un café réconfortant. En effet, sorti de l'autoroute,  il n'y avait plus aucun moyen de faire une pause si l'on n'avait pas prévu un thermos... Je le constatai bientôt avec amertume.

        Je m'engageai donc dans la troisième voie du rond-point qui se dirigeait vers Limoges. Quelle bêtise ! Là aussi je revenais sur mes pas ! Et impossible de faire demi-tour ! Le GPS tenta de me proposer un chemin de traverse mais je me trompai, tournai trop tôt, et me retrouvai bientôt dans une voie sans issue, étroite et flanquée de deux fossés. Que d'angoisses pour m'en sortir en reculant ! Deux fois je manquai de m'échouer dans un trou, mais heureusement, je m'en sortis enfin. J'avais déjà perdu un bon quart d'heure sur le temps prévu. Le GPS me guida de nouveau vers le chemin adéquat, mais c'était une toute petite route, en pleine campagne, tournant sans cesse...  Je finis par comprendre que j'étais en train de jouer au "chemin des écoliers" ; et par penser à Perceval qui s'égare, s'égare sans cesse sans parvenir à retrouver le château du Roi Pêcheur ... N'allais-je pas à une sorte de séminaire portant sur la voie spirituelle ? Or il se passe toujours des choses lorsque l'on pénètre le domaine du spirituel... Le "gardien du Seuil" se réveille !

            Je m'arrêtai pour photographier des moutons. À Bellac, à part un Apollon (selon Jean Giraudoux), il y a aussi des moutons... bêlant.

     

    Rencontre avec l'Advaïta : 1 - Un voyage mouvementé

     Rencontre avec l'Advaïta : 1 - Un voyage mouvementé

    Rencontre avec l'Advaïta : 1 - Un voyage mouvementé

     
         Après bien des tours et des détours, je revins à une route plus importante et me crus de retour à Bellac. Mais lorsque le GPS m'indiqua de pénétrer dans le village, que découvris-je ? Des voitures à perte de vue ! Une foire !! Paniquée, je filai en sens inverse.

        Quelle bêtise... J'étais à Blond, comme je finis par le voir en regardant ma carte, c'est à dire bien en-dessous de Bellac, et j'étais en train de tourner le dos à ma direction en repartant vers le nord. Une catastrophe intégrale. Là, ma matinée de Zen était bien compromise.

       Voilà ce que c'est quand on n'écoute pas son guide !! (le GPS) Et quand on manque de confiance d'ailleurs, car lorsque je me décidai à revenir sur mes pas et à entrer dans le village, je m'aperçus que cette manifestation n'était guère dérangeante : "Foire aux Melons et à l'Ail", elle était cantonnée à l'extérieur de la route principale que je pus emprunter sans difficulté.

       Par contre, roulant déjà depuis un moment, je cherchai un café pour faire une petite pause et n'en trouvai pas. J'essayai d'en prendre mon parti et me laissai ravir par la petite route de campagne, photographiant de nouveau un petit vallon où paissaient, cette fois, des vaches.

     

    Rencontre avec l'Advaïta : 1 - Un voyage mouvementé

     

       Mon arrivée était maintenant prévue pour 11 heures. Je roulais depuis près de deux heures, j'étais à cran et cherchais à toute occasion le café attendu sans jamais le trouver. Je quittai la route et pénétrai dans un village, ayant vu un écriteau "café", mais trouvai celui-ci fermé. J'en découvris un enfin, très beau en bord de route, mais il y avait des voitures garées de l'entrée à la sortie du village (toutes les voitures passant sur cette route dans les deux sens s'y étaient arrêtées : il n'y en avait pas d'autre entre Angoulême et Bellac !), et lorsque je m'engageai pour prendre une petite place qui restait la voiture devant moi se hâta de me couper la voie pour me la chiper ; je sortis donc du village sans avoir pu m'arrêter, et fort morfondue.

           J'atteignis Angoulême vers 11h 10 et fus heureuse de me sentir guidée par mon GPS, mais dès que je le pus - me nourrissant d'espoir ! - je m'arrêtai pour faire la pause escomptée : quelques parasols m'avaient attiré l’œil, agréablement.

         Je me garai posément et revins voir. Quelle déception : c'était une boulangerie ! Persuadée qu'il y aurait un bar quelconque dans le secteur je me mis à marcher ; j'interrogeai un passant qui n'était pas du coin mais était lui aussi persuadé que je trouverais... Et en fait je tombai sur une seconde boulangerie proposant également des boissons. Je n'avais jamais vu cela ! Mais ouf, elle vendait du café et, comme mon petit déjeuner était fort loin, j'y ajoutai un sandwich.

        Pour mon rendez-vous qui était fixé à 10h, j'étais de plus en plus en retard. Je me rendis à ma voiture, mais la pluie se mit à tomber et je fis les derniers mètres en courant sous les gouttes.

       Me voici repartie, sous l'ondée de plus en plus forte. Bientôt, je me perdis, ayant sans doute une fois encore tourné trop tôt par rapport à l'indication du GPS, qui patiemment me fit refaire tout le tour du pâté de maisons. Mais la pluie était si drue que je dus  m'arrêter sur le bord du trottoir pour attendre une accalmie. Je n'y voyais plus rien ! Il y a des jours où le Gardien du Seuil est vraiment vilain.

         Après le fort de l'averse, je finis par trouver l'endroit recherché ; mais il fallait encore trouver où se garer... assez loin du numéro indiqué. Jubilant, je commençai par contre à me sentir intimidée : comment arriver ainsi en pleine réunion ? Avec tant d'inconnus ? J'avais déjà vécu cela par le passé... Je savais que ce n'était qu'un cap à passer. Je pris mon temps... J'organisai mes affaires. Je trouvai une porte close. Je la poussai, elle s'ouvrit. Je trouvai plusieurs portes : laquelle choisir ? Celle où des chaussures étaient disposées devant la porte ? Mais alors, allais-je me trouver en pleine séance de méditation ?  Ce n'était pas indiqué...  Il était 11h45. Et si j'attendais la fin de la matinée tout simplement, pour ne rien déranger ?

       De reculade en reculade, je m'enhardis à pousser la porte.

      Pas de méditants : des chaises avec une assemblée de personnes, de dos. Phène m'avait dit qu'il n'y aurait pas grand monde sans doute. Elle s'était un peu trompée ! Et devant, au milieu, face à moi, Phène qui me salue les mains jointes avec un radieux sourire ! Pas de petits cheveux frisés ; pas de tailleur serré ; rien de la parfaite "secrétaire" que j'avais imaginée ; mince et fine, les cheveux souples autour du visage, elle ressemblait un peu à une de mes filles et semblait si jeune et en même temps si mûre. Quelle surprise !...

        Je ne savais pas encore que j'avais retrouvé un guide... Celui que j'avais perdu il y a 20 ans et avais recherché si longtemps depuis. Après un travail assidu de quelques années, je m'étais dit : "il est probable que je suis incapable d'aller plus loin ; essayons au moins d'appliquer correctement ce que j'ai appris dans la vie ". Mais j'aspirais cependant à plus sans jamais le trouver. Peut-être avais-je maintenant le droit d'aller plus loin ?  Ou plutôt : la possibilité ? Tout ne se fait pas d'un coup ; on ne donne pas du vin de Bordeaux aux bébés, mais d'abord du lait. De même j'avais commencé un chemin spirituel, et une longue période d'assimilation avait été nécessaire avant que j'en entame, peut-être, la suite... 

     

    (à suivre)

       

     

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          Voici donc la suite attendue de mon article du 13 août "Un Voyage Mouvementé".

         Loin de vouloir raconter ma vie et faute d'avoir pris des notes sur place (ce qui me paraissait totalement superflu), je vais plutôt évoquer avec vous les points principaux de cette rencontre avec les idées ou ressentis qu'elle a éveillés en moi. 

        De même j'avais jugé inopportun de prendre des photographies : j'illustrerai donc peu cet article, sinon avec des images extérieures.

          Lorsque j'entrai, Phène était assise sur une simple chaise pliante au milieu d'une vaste pièce en parquet ciré, face à une trentaine de personnes assises sur deux à trois rangées et presque silencieuses. Sur la droite des baies vitrées donnaient sur une cour goudronnée environnée de petites soupentes où étaient rangés des tables, des chaises et différents ustensiles ; sur la gauche, un pan de rideaux noirs ; au fond, deux petites portes donnant sur des sortes de "coulisses". Et à la droite de Phène enfin, une autre chaise noire pliante exposait le portrait de son Maître environné de quelques fleurs. Je puis bien reproduire celui-ci puisqu'il nous situera le thème de l'Atelier.

     

    Rencontre avec l'Advaïta : 2 - Phène

    Shri Ranjit Maharaj, né à Bombay en janvier 1913 et décédé en cette même ville en novembre 2000.

     

         Elle était évidemment bien différente de l'image d'intellectuelle froide que j'avais projetée. Nous projetons toujours nos peurs, et la grosse carapace de mon ego est faite d'intellectualité mal digérée. Ma connaissance de l'astrologie m'a beaucoup aidée en me faisant découvrir que je voyageais en cette vie de Vierge en Poissons : le nœud lunaire sud qui indique les origines et le milieu dans lequel on a évolué enfant révèle un attachement aux règles, à la réflexion, à l'étude (Vierge) ; et le nœud lunaire nord vers lequel, avec l'âge, je me dirige de plus en plus me pousse à une ouverture totale, à un lâcher prise total, à un abandon à l'univers (Poissons)...  Phène ne m'offrait pas une image correspondant au caractère Vierge, mais bien à son contraire : les Poissons. Exactement comme Pierre, le premier maître "réalisé" (du moins l'affirmait-il) que j'ai rencontré et fréquenté assez assidûment entre le printemps 1991 et l'été 94.

         Elle me salua aussitôt les mains jointes, le visage éclairé d'un radieux sourire,  et ajouta :

        - Bienvenue chez toi.

       Elle me présenta brièvement aux personnes présentes qui se retournèrent. Intimidée, je fis des saluts de la tête et hasardai un "bonjour" beaucoup plus ordinaire. J'avais hâte de disparaître dans l'assemblée mais tous les sièges semblaient utilisés. Pourtant, me disais-je, elle était bien prévenue de ma venue ?

      - Prends un siège,  me dit-elle en désignant du regard un point vers sa droite.

      Aussitôt deux chaises m'apparurent. Je n'avais qu'à choisir. L'instant précédent il n'y en avait aucune...  

    Rencontre avec l'Advaïta : 2 - Phène
    Jésus multiplie les pains (tiré du site kt42)

     

         Il est certain que les deux chaises devaient être déjà là et que je ne les avais pas vues... Mais aussitôt je pensai à mon "mensonge", premier enseignement que m'avait apporté Pierre guidé alors par les travaux de Judy Gee : "je n'ai pas ma place ici ". Avec ses deux excellentes collaboratrices Brigitte et Joëlle, deux femmes inspirées et expertes en différents arts de guérison, il m'avait fait comprendre qu'en arrivant sur cette terre mon ego comme celui de tous les hommes s'était constitué autour d'une idée fausse, racine de notre culpabilité chrétienne ("le péché originel") et de notre peur, nous obligeant à faire profil bas et à nous consumer dans un statut misérable ; et que pour en sortir il fallait utiliser la "clé" qu'il nous offrait individuellement, et qui mettait l'accent pour chacun de nous sur l'idée de "je suis amour", avec de légères variantes en fonction des personnalités.

          La matinée ne se termina pas tout de suite. Je pus assister à la méthode de Phène. D'une voix très douce et à peine audible, elle nous demandait :

           - Posez-moi des questions

        Parfois souriante et parfois grave elle semblait s'être retirée de son corps et flotter légèrement au-dessus pour ne plus avoir d'interférence avec ce qui est "personnalité", ce qui rendait sa voix comme désincarnée et son regard parfois dur - mais vite presque maternel si le "disciple" se montrait effrayé.

        Quelle question poser ?? Et c'est encore Pierre qui me revenait, Pierre qui changea plusieurs fois de type d'enseignement, ce qui me poussa à le quitter car je pensais avoir fait le tour de celui qui me convenait (mais je trouvais formidable de sa part de savoir s'adapter sans cesse aux nouvelles générations, aux nouvelles idées, et d'offrir au monde une "voie" non figée et d'une créativité fantastique !) : après s'être inspiré de Judy Gee (sophrologue américaine) puis d'Osho (maître indien : ce fut la période que j'ai suivie), il se plongea dans la légende du Graal et nous apprit que le disciple, à l'instar de Perceval, devait savoir poser les bonnes questions. Quelle "bonne question" ? Comme Perceval, je restais muette et me désespérais.

        Et en même temps je me disais : Vouloir poser la bonne question, c'est vouloir être le bon élève !! C'est donc avoir tout faux !! Qui peut dire : "Moi Moi Moi, j'ai tout compris" ? Compris quoi ? "Moi Moi Moi je suis le meilleur" ! Meilleur que qui ?? En quoi ??  Je me taisais donc. Mieux valait passer pour un benêt ("und suche dir, Gänser, die Gans" ! disait Gurnemanz au pauvre garçon dans le Parsifal de Wagner, le chassant de la basilique : "et cherche tes oies, gardien d'oies !") que demeurer dans un 3e chakra (celui de l'affirmation de soi en tant qu'ego) que Pierre m'avait appris, si longuement et laborieusement, à dépasser.

    Rencontre avec l'Advaïta : 2 - Phène

    Dessin réalisé par moi-même en 1992.


         Voici le dessin que m'inspira cette légende de Perceval à laquelle j'adhérai quelque temps encore avant de quitter "La Voie de la Lumière", qui maintenant s'appelait "Le Sentier du Graal"... La personnalité s'ouvre comme une coupe à la Lumière qui la dépasse ; semblable à la Lune qui n'est que le reflet du Soleil, elle se laisse transpercer par l'épée de - l'Amour ? Le travail sur Soi ? L'écoute du Maître ? La destruction de l'ego ? Tout semble une seule et même chose - et la conscience intègre alors la "Perle", autrement dit la Source absolue de toute vie et de tout Amour, Ce que Je Suis. C'était aussi pour moi le passage de la domination du 3e chakra à celle du 4e : le Coeur. La Voie que nous offrait Pierre était celle du Coeur, et sa seule ambition, disait-il, était de conduire le maximum d'êtres sur cette Terre à la véritable ouverture du coeur. 

         Phène justement était en train de désarçonner sérieusement une personne qui s'effrayait de la souffrance du monde, des guerres et des attentats qu'elle voyait se multiplier. Imperturbablement, elle lui répondait que ce n'étaient là que des projections, des créations de son esprit... Difficile à accepter quand on voit souffrir des enfants, répliquait l'interlocutrice. Et pourtant, avec la lecture de Rajneesh et le travail sur ses deux tarots (d'abord celui-ci, que l'on trouve maintenant sous cette forme, puis celui-là, que j'avais d'ailleurs apporté sur moi), je savais bien le mécanisme des projections. Mais la souffrance d'autrui paraît toujours plus intolérable car, si autrui ne fait qu'un avec nous, elle nous jette à la figure la nôtre propre contre laquelle nous ne pouvons rien. C'est ce qu'essayait de lui répondre Phène, avec douceur et patience. 

     

    Rencontre avec l'Advaïta : 2 - Phène
    Violences à Gaza (photo Nouvel Observateur)


         Il fut enfin annoncé que nous partagerions un repas convivial dans la cour adjacente. J'avais apporté quelques tomates et chips, mais c'est avec un grand coeur que les Angoumoisins présents m'invitèrent à partager de bonnes choses qu'ils avaient confectionnées, tandis que Phène me fit l'immense bonheur de venir s'installer à mes côtés. Je me fis remarquer avec mon tarot Zen dont on réalisa quelques tirages, et le soleil réapparu se fit un devoir de nous taper sur le crâne jusqu'à nous flanquer mal à la tête. Phène s'en était méfiée, mais une des assistantes, plus tard, me confia : "il n'y a pas que le soleil, qui nous a tapé sur la tête !" ... 

     

    (à suivre)...

    Sites où l'on peut trouver Shri Ranjit Maharaj
    (certains sont en anglais) :

    http://sadguru.com/ranjitmaharaj.php​
    http://www.inner-quest.org/Ranjit_Satsang.htm
    http://samadhi.forumgratuit.org/t179-sri-ranjit-maharaj​

    Enfin un enregistrement de lui (en anglais)
    accompagné d'autres mis en lien :

    https://www.youtube.com/watch?v=jtbKvwsOoQE
    Phène a quelque peu adopté ses manières...
     

     

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  • (début ici) 

        Terminons le récit de ma fabuleuse rencontre avec Phène, ce dimanche 10 août à Angoulême. 

       Nous achevions notre repas dans la cour reconquise par le soleil et, exhibant mon Tarot Zen (voir ici des tirages gratuits selon la méthode préconisée par le livret d'utilisation), je faisais un tirage en démonstration. Ayant surtout travaillé sur la méthode de tirage classique du Marseille, j'ai tiré la 1ère carte à gauche (qui me représente), la 2e à droite (qui représente la personne ou la situation vis-à-vis de moi ou opposée à moi), la 3e en haut (qui représente ce qui influe sur le résultat ou un passage obligé), la 4e en bas (qui représente la réponse à la question évoquée)  et enfin la 5e au centre (qui représente une synthèse, un conseil ou une conclusion).

     

    Rencontre avec l'Advaïta : 3 - La Voie ouverte

    Un tirage du tarot d'Osho (ou Zen) selon la méthode en croix classique (et non celle indiquée sur le livret), mais en ajoutant au centre le conseil.

     

        Si je note ici ce tirage, c'est à cause de ma surprise de trouver, en place de celle sur qui je m'interrogeais et qui était à mes côtés (Phène), l'Arcane Majeur n° XIV qui s'intitule L'intégration (image de l'union mystique, de la fusion des opposés). Pouvais-je trouver une aide plus puissante, moi qui me représentais avec la carte de L'épuisement (carte de "feu" et donc associée au domaine de l'énergie, indiquant que je gaspille mes forces en de prétendues obligations qui n'en sont pas) ? Deux autres arcanes majeurs trônaient dans ce tirage : la Vacuité, comme moyen d'accéder au résultat (une carte qui évoque le fait de faire le vide en soi pour laisser la place à "autre chose") ; et la Créativité comme résultat (laisser se manifester la lumière à travers soi...), tandis qu'en conclusion j'avais encore une carte de feu : Les possibilités, qui montre l'immense liberté de celui qui a atteint de la hauteur et dont l'espace devient l'élément.

     

         Bientôt nous rentrâmes pour reprendre les entretiens et je vis que l'auditoire avait légèrement changé : en effet les participants devaient s'inscrire par demi-journées, mais certains présents le matin étaient encore là, notamment ceux qui avaient déjeuné dans la cour.

         Phène, qui s'était montrée si souriante et simple à côtoyer, reprit une attitude plus lointaine, ce qui me permit d'imaginer qu'elle déplaçait sa conscience hors d'elle-même - se laissant absorber par un "Je" supérieur.

       Cependant, poser des questions paraissait toujours aussi ardu. Et désespérément je retournais dans ma tête mes souvenirs de "La Journée de l'Existence" de Wyschnegradsky, sans parvenir à me souvenir des questions évoquées par l'auteur (qui de fait n'étaient pas posables)...

    Et l’Esprit pose des questions ;
    Et doutant de toutes choses, et prouvant toutes choses,
    Il veut atteindre la Vérité.
    « Qu’est-ce l’Amour ? Qu’est-ce le Désir ?
    - Vains fantômes, éclipses de la Raison !
    - Qu’est-ce la Vie ? Qu’est-ce la Terre ?
    - Changement perpétuel de formes mortes et vivantes,
    Sans but ni raison, sans commencement et sans fin !
    - Et qu’est-ce la Foi ? Qu’est-ce Dieu ?
    - Illusion des désespérés !

    (voir ici)

         Je lui demandai cependant, en souvenir de la fin de cette oeuvre monumentale pour récitant et orchestre :

         - Quand on évoque le Tout et le Rien, on a tout de même l'impression d'une dualité ?

           Et elle me répondit :

            -  Ce qu'on appelle "Rien " n'existe pas, il n'est que l'ombre illusoire du Tout.

          Depuis, j'ai découvert que Wyschnegrasky, qui avait vécu l'expérience de la non-dualité, évoquait également un rêve d'enfance qui selon lui l'expliquait par le rapport du point à la densité : 
        " Il semblait qu'une espèce de masse informe était en face de moi, et tout à coup dans cette masse, je vois un point. J'ai senti immédiatement, dans le rêve, que ce point-là c'était en même temps rien, zéro, et en même temps une infinité. (...) C'est en quelque sorte ce qui est devenu plus tard, dans ma conception métaphysique, l'identité des contraires, et que j'ai vécu très intensément au cours de ces expériences de l'Etat Final Parfait."

     

         Un nouveau venu, un homme solide et d'âge mur répondant justement au nom de Pierre, opposa sa solidité matérielle à Phène qui lui enjoignit de tout lâcher et d'abandonner ses armes...

          Elle cita alors Jésus en ces termes :

    Douce est mon autorité.

          Une assistante du matin évoqua alors son impression d'être un bébé recevant le biberon, en buvant ses paroles. Elle cita de nouveau Jésus pour lui répondre :

    Laissez venir à moi les petits enfants !

     

        Et elle sourit, avec cette douceur qui m'avait tant touchée chez cet autre Pierre, mon guide d'autrefois... Après un de ses séminaires (nous y faisions, sur un week-end, des exercices physiques et méditatifs suivis de dessins destinés à fixer nos ressentis) il nous invita une fois à venir nous asseoir devant lui en tailleur, tour à tour, pour recevoir son énergie... et il me gratifia d'un tel sourire - si chaud, si réconfortant - qu'à jamais il m'a suffi depuis d'y songer pour être inondée de joie, parfois jusqu'à éclater de rire !

         Il nous avait appris à ouvrir notre coeur, mais c'est un "mouvement" intérieur sensible et qui ne demeure pas en permanence ; et là soudain, je sentais mon coeur qui s'ouvrait de nouveau et je voulais le montrer à Phène ! Nous rîmes un instant aux anges toutes deux face à face, puis elle se ressaisit et je l'interrogeai :

       -  Que penses-tu de la Voie de la Dévotion ? L'Amour est un merveilleux moyen de se dépasser...

          - Oui, fit-elle ; mais ce n'est encore qu'une étape, il faut aller au-delà.

       Au-delà.... Le Vide !! C'est un peu vertigineux, mais comment penser le contraire puisque dans l'Amour il y a forcément un sujet et un objet ?

       Et pourtant, ne peut-on pas se fondre dans l'objet, comme je l'ai représenté le jour de mon initiation ou "naissance dans le coeur " ... ? 

     

    Rencontre avec l'Advaïta : 3 - La Voie ouverte
    Rentrer "chez soi".
    © Martine Maillard


         Vers 16h30 nous cessâmes, et je m'empressai de prendre congé car il me restait une longue route à parcourir, jusqu'à Ancenis où j'étais attendue. Je filai dehors remettre mes chaussures, récupérer mon imperméable et mon sac de pique-nique et m'aperçus que je partais sans mon sac à mains, demeuré dans la salle à côté de ma chaise. Avais-je momentanément oublié mon ego ? Cette pensée me mit en joie.

         Le retour fut une explosion de bonheur. Je me fiai aveuglément au GPS qui me conduisit admirablement et très rapidement à mon but. Et plus j'avançais, plus le soleil se faisait éclatant dans un ciel de plus en plus bleu. 

       Me remémorant ma première retraite à Brunoy le week-end de Pâques 1981 avec le groupe de yoga Sivananda, je chantai les mantras entraînants que je n'ai jamais oubliés, et notamment celui-ci qui est mon préféré : 

     "OM ADI GURU, ADVAITA GURU,  ANANDA GURU OM !

      CHIT GURU, CHITGANA GURU, CHINMAYA GURU OM ! "

    (Je m'en étais fait faire la traduction ; à quelque chose près, cela signifie ceci :

      "Salut, ô guide primordial, guide non divisé, guide baignant dans la Béatitude !
      Salut, ô guide Connaissant, guide rempli de Connaissance, guide débordant de Connaissance !")

      Cette surabondance d'adjectifs me remplissait d'allégresse et le chant de ces mantras, assez long déjà, puis la récitation répétitive à voix haute et lente de prières chrétiennes, en français ou en latin, me maintenait dans un état second et planant qui ne m'empêchait pas de regarder attentivement ma route bien sûr... mais sur l'autoroute, je ne risquais rien, tout était calme.

        Pourquoi Phène avait-elle choisi ce nom ? Parce qu'en grec il signifie "apparence" : phaïnomaï, "j'ai l'air de", "j'apparais". Mais derrière ce voile se tenait ... la Vérité.
       

     

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         Je vous emmène aujourd'hui à Ancenis, et plus exactement sur la belle promenade que nous fîmes du côté du lieu dit "l'île Mouchet", qui n'est pas à proprement parler une île mais plutôt un bord de Loire.

    Autour d'Ancenis, la promenade de l'île Mouchet

    Photographie satellite des lieux avec quelques repères (cliquez pour agrandir).

      Le temps n'était pas extraordinaire et la Loire très haute, mais pas autant que ce jour de décembre 2013 où je me suis rendue déjà au même endroit (voir ici).

      Nous arrivâmes en voiture à l'endroit d'où démarre le chemin (totalement englouti sous les flots lors de ma première visite) vers l'île Macrière (véritable celle-là).

    Autour d'Ancenis, la promenade de l'île Mouchet

    Autour d'Ancenis, la promenade de l'île Mouchet

    Autour d'Ancenis, la promenade de l'île Mouchet


       Je me suis avancée sur le chemin qui me surprit en s'engageant vers la gauche, laissant apparaître des bancs de sable par endroits. Devant moi un groupe de jeunes avançait, semble-t-il, avec difficulté.

    Autour d'Ancenis, la promenade de l'île Mouchet

    Autour d'Ancenis, la promenade de l'île Mouchet

     Autour d'Ancenis, la promenade de l'île Mouchet


       Eh oui, c'est qu'au milieu le chemin était encore submergé (malgré les bancs de sable !); et comme je ne voyais pas sous la végétation et n'avais pas de bottes, je renonçai.

    Autour d'Ancenis, la promenade de l'île Mouchet


         Derrière moi, je vis arriver mes trois chéris !! Ils n'aiment pas trop être sur internet, mais pour une fois... Les petits s'étant réveillés, tout le monde arrivait pour se promener.

    Autour d'Ancenis, la promenade de l'île Mouchet

    Autour d'Ancenis, la promenade de l'île Mouchet

    Autour d'Ancenis, la promenade de l'île Mouchet

     Autour d'Ancenis, la promenade de l'île Mouchet


       Nous nous engageâmes donc vers le circuit de l'île Mouchet - que nous fîmes en partie, en le coupant par le milieu. Admirez au passage les quelques branches qui affleurent à la surface de l'eau... La Loire est vraiment étonnante ! 

    Autour d'Ancenis, la promenade de l'île Mouchet

    Autour d'Ancenis, la promenade de l'île Mouchet

    Autour d'Ancenis, la promenade de l'île Mouchet


       Qu'est-ce qu'elle trouve, la petite fille ? Des mûres ! Elle en cueillera et s'en délectera tout au long...

    Autour d'Ancenis, la promenade de l'île Mouchet

    Autour d'Ancenis, la promenade de l'île Mouchet

    Autour d'Ancenis, la promenade de l'île Mouchet

    Autour d'Ancenis, la promenade de l'île Mouchet

    Autour d'Ancenis, la promenade de l'île Mouchet

     
      Une bien jolie promenade dans les bois ! Mais bientôt je trouvai un descriptif de ce secteur appelé "Île Mouchet".

    Autour d'Ancenis, la promenade de l'île Mouchet


      Plus loin les sous-bois m'étonnèrent : ils avaient certainement été inondés !

    Autour d'Ancenis, la promenade de l'île Mouchet

    Autour d'Ancenis, la promenade de l'île Mouchet

    Autour d'Ancenis, la promenade de l'île Mouchet

     
      Après ce petit chemin forestier, nous rejoignîmes une route plus large, sur laquelle nous fûmes dépassés par une équipe de foot en plein entraînement. Sans parler de la quantité incalculable de joggers que nous croisâmes...

    Autour d'Ancenis, la promenade de l'île Mouchet

    Autour d'Ancenis, la promenade de l'île Mouchet

    Autour d'Ancenis, la promenade de l'île Mouchet

    Autour d'Ancenis, la promenade de l'île Mouchet

     
         Mais nous arrivions au bout de notre périple ; nous touchions au point d'où nous étions partis : cette écluse pour le petit ruisseau à l'endroit de sa rencontre avec l'énorme Loire.

    Autour d'Ancenis, la promenade de l'île Mouchet


         Le lendemain, je découvrais Clisson ! Je vous le fais visiter bientôt.

    (Voir ici)

     

     

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