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Clisson, dans la Loire-Atlantique, est un charmant village situé à 27 kms au sud-est de Nantes. Nous nous y rendîmes pour quelques heures, ce qui me permit de faire connaissance avec la Sèvre Nantaise qui le traverse, ainsi qu'avec son majestueux château.
Forteresse moyen-âgeuse bâtie entre le XIe et le XIIIe siècle sur la hauteur surplombant la rivière, la bourgade a connu une histoire riche en péripéties : initialement bretonne, puis pratiquement détruite par les guerres de Vendée au XVIIIe siècle, elle fut reconstruite au XIXe siècle par les deux frères Cacault, revenus d'Italie mais d'origine nantaise, qui décidèrent alors de lui insuffler le style toscan.
Je vous propose pour cette première partie une marche dans les rues, la seconde devant être consacrée aux bords de la rivière Sèvre.
Partis d'en haut à gauche de ce plan, où l'on aperçoit les Halles, nous descendîmes le long du château, traversâmes le pont sur la Sèvre, puis obliquâmes vers la droite pour traverser la Moine, ce qui nous conduisit au domaine de la Garenne Lemot, que j'évoquerai dans l'article prochain.
A la sortie de la Halle sur la droite, vous apercevez une étonnante pizzeria au style tout à fait italien. On y trouve aussi cette borne explicative, comparable à beaucoup d'autres dispersées à travers le centre historique.
Ensuite, après un aperçu des remparts du château et un dernier coup d’œil aux Halles par le dessous, je descendrai vers les berges du fleuve le long de l'église Notre-Dame par la rue Tire-Jarrets, qui est pavée et de temps à autre prend la forme d'escaliers.
Vues en descendant.Nous atteignons alors le pied des remparts du château qui, s'élevant sur toute la hauteur de la colline, paraissent gigantesques. C'est une rue plus accessible et notamment empruntée par des véhicules que je rejoins (rue de la Collégiale), et derrière moi sur ma gauche, elle laisse apparaître un arbre couché jusque sur un toit...! Cette image magnifique et inhabituelle me change agréablement d'Issoudun dont les habitants ont la vilaine manie de tronçonner systématiquement leurs arbres dès qu'ils dépassent cinq mètres, tant ils ont peur d'en recevoir une branche sur leur toiture ! Avec un petit coup d’œil en passant vers la ruelle qui file sur la droite, nous continuons à descendre sur notre gauche.
Nous arrivons à la rivière et à son joli pont : le Pont de la Ville, entièrement pavé et portant un calvaire en son milieu. Derrière nous, le château, imposant mais guère visible d'aussi près. À l'entrée du pont, une petite descente (il y en avait de chaque côté) pour rejoindre les berges et parfois quelques barques. Beaucoup de saules pleureurs, vous le constaterez, ce qui ne manque pas de charme...
En me retournant, j'ai une vue plus dégagée sur l'église Notre-Dame et le château, ainsi que sur un étrange bâtiment transformé en hôtel de luxe et que les gens contournent pour descendre encore sur les berges, de l'autre côté, où se trouvent des "seuils" déversoirs destinés à éviter les crues qui par le passé ont été très sévères.
Nous arrivons sur l'autre berge et en effet, il reste des traces de crues mémorables ! Deux mètres à deux mètres cinquante au-dessus des rues, pratiquement !
La plaque la plus élevée, près de la statue indique :
" L'eau a monté à cette hauteur du 25 au 26 septembre 1770 "
Sur le côté de l'immeuble d'étranges images d'animaux apparaissent... Je ne sais pas ce que c'est. Mais par l'échappée, on aperçoit le château.
En tournant, nous atteignons le second pont pavé, celui qui passe la rivière "Moine".
Une dernière vue du château avant de nous engager dans le domaine de la Garenne Lemot, qui fera l'objet du prochain article...
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Suite de cet article.
Je reprends mon récit où nous en étions : la traversée de la rivière Moine, qui va nous mener vers la ravissante promenade du domaine de La Garenne Lemot.En traversant le joli pont dont vous avez eu un aperçu à la fin du précédent article, je prends un cliché vers ma droite, puis vers ma gauche d'où l'on jouit d'une jolie vue sur la ville et aperçoit le monumental viaduc qui permet aux véhicules d'accéder vers le centre. D'ailleurs cette perspective fait l'objet d'une photographie gravée sur marbre au sol. En me retournant, j'ai un nouvel aspect du château.
En poursuivant notre route nous rencontrons une magnifique villa à flanc de coteau surplombée de pins parasols et là, c'est vraiment l'Italie... Nous approchons du parc que François-Frédéric Lemot, sculpteur du début du XIXe siècle, a créé et aménagé dans le style vénitien, et qui a été racheté à sa famille en 1968 par le Conseil Général de Loire-Atlantique.
Nous n'en visiterons hélas qu'une infime partie, nous contentant de nous promener sur le bord de la Sèvre. Mais en consultant le plan ci-dessous, emprunté au bel article de Wikipedia, vous aurez une idée de l'ensemble.
Un étrange gardien nous accueille...... tandis que le chemin qui monte indique justement : "Accueil".
Mais bientôt nous passons sous une pergola à l'italienne d'où nous apercevons à droite, par-delà la rivière, le Temple de l'Amitié. Sur la gauche le coteau est rocheux et sauvage, et en quittant ce passage, à l'abord de la Sèvre, un platane monumental attire les regards.
Mais bientôt sur notre gauche ce seront d'énormes rochers, dont le premier est couvert d'écritures gravées : un poème emprunté à ce qu'il paraît à la grotte des naïades d'Ermenonville (voir ici) et qui serait la traduction d'un poème anglais (?)
Sur le côté part un joli chemin qui invite à l'aventure et conduit à la Grotte d'Héloïse que je n'ai pas photographiée : je commençais à prendre moins de clichés, l'après-midi avançant, mais vous avez encore de belles explications et images sur ce site.
Sur notre droite de joyeux cris nous interpellent : des jeunes sont en pleins jeux nautiques sur la rivière ! Debout sur une planche...
Nous les laissons passer et approchons du "Rocher Delille", bientôt suivi de la statue d'un sénateur romain montée sur un piédestal, puis d'un édicule à l'antique.
Nous approchons de l'endroit d'où, sur la rive opposée, sont partis les jeunes que nous avions croisés : en effet des kayaks sont disposés pour la location, devant un bâtiment qui semble être un ancien moulin (le Moulin de Plessard ?). Devant, un monsieur pêche d'une manière bien étrange à mes yeux : son petit bateau pneumatique est un "demi-bateau" dont pendent ses jambes équipées de cuissardes.
Nous avons décidé de nous arrêter là, au pied d'un second majestueux platane. Derrière moi un banc de pierre attire mon attention. Près de lui s'échappe un petit chemin qui grimpe... Décidément, le coin me rappelle agréablement Fontainebleau ! La berge devient caillouteuse et laisse passer plusieurs filets d'eau : les "bains de Diane".
Et c'est en rentrant tranquillement que j'aperçois encore, perché sur son rocher, le "Tombeau à l'antique".
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