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        Voici deux haïkus, inspirés l'un de la journée d'hier, l'autre de celle d'aujourd'hui.
      

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    La chasse


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    Dans les bois touffus
    Petit chien se met en chasse
    Jappe et disparaît
     


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        Hier, il y avait des chasseurs dans la forêt de Saint-Aubin. Un vendredi après-midi, je ne m'y attendais pas. Est-ce parce qu'elle a entendu aboyer les chiens ? Ou parce qu'elle a senti le sanglier ? En tous cas, ma petite Scully ne me semblait pas de taille à se mesurer à plus gros qu'un lapin... ! Eh bien cela lui fut complètement égal. Elle a tant et si bien disparu, que malgré nos efforts ce sont les chasseurs de ce matin qui l'ont récupérée, complètement épuisée...
     
     
     
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    Premiers rayons
     


    Le soleil revient
    Il fait rire les jonquilles
    Et les primevères

     

     

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        Ce matin, nous avons regardé s'ouvrir nos fleurs...
     
     
     

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        Voici un poème que j'adore... parce qu'il me ressemble. Je me prends toujours pour le Lièvre ! Comme lui je rumine, comme lui je m'effraie de tout, je sursaute, je m'angoisse.
        Or, je viens de découvrir une réédition des Fables de La Fontaine chez Tallandier conforme à l'originale de 1906, dont les illustrations avaient été confiées à Benjamin Rabier !
        Je vous l'adresse en lien et vous laisse déguster à votre tour, non seulement la fable, mais les illustrations qui, comme on dit, "paient un peu" !!
     

    undefinedAdmirez les YEUX du Lièvre... Et ses oreilles dressées !
     

    Un Lièvre en son gîte songeait
    (Car que faire en un gîte, à moins que l'on ne songe ?) ;
    Dans un profond ennui ce Lièvre se plongeait :
    Cet animal est triste, et la crainte le ronge.
    " Les gens de naturel peureux
    Sont, disait-il, bien malheureux.
    Ils ne sauraient manger morceau qui leur profite ;
    Jamais un plaisir pur ; toujours assauts divers.
    Voilà comme je vis : cette crainte maudite
    M'empêche de dormir, sinon les yeux ouverts.
    Corrigez-vous, dira quelque sage cervelle.
    Et la peur se corrige-t-elle ?
    Je crois même qu'en bonne foi
    Les hommes ont peur comme moi. "
    Ainsi raisonnait notre Lièvre,
    Et cependant faisait le guet.
    Il était douteux, inquiet :
    Un souffle, une ombre, un rien, tout lui donnait la fièvre.
    Le mélancolique animal,
    En rêvant à cette matière,
    Entend un léger bruit : ce lui fut un signal
    Pour s'enfuir devers sa tanière.
    Il s'en alla passer sur le bord d'un étang.
    Grenouilles aussitôt de sauter dans les ondes ;
    Grenouilles de rentrer en leurs grottes profondes.
    " Oh ! dit-il, j'en fais faire autant
    Qu'on m'en fait faire ! Ma présence
    Effraie aussi les gens ! Je mets l'alarme au camp !
    Et d'où me vient cette vaillance ?
    Comment ? Des animaux qui tremblent devant moi !
    Je suis donc un foudre de guerre !
    Il n'est, je le vois bien, si poltron sur la terre
    Qui ne puisse trouver un plus poltron que soi. "
     
     
    undefinedRegardez bien cette ombre, comme elle a l'air méchante.... GRRR


    undefinedEt ces grenouilles, comme elles ont l'air de s'amuser !!
     
     
     

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