• Rencontrer le Maître


        Depuis quelques décennies, la surabondance des guides spirituels effraie et pousse la plupart d'entre nous à affirmer : « le véritable Maître est intérieur. »

         Cependant cela ne signifie pas pour autant que ces guides soient mauvais, car même s'ils nous ont laissés sur un sentiment d'insatisfaction, ou s'ils nous ont choqués par un petit côté narcissique qui fait tache dans ce genre de figure, ils nous ont tout de même fait grandir un peu, ils nous ont tout de même apporté un plus : nous avons  grâce à eux gravi une marche qui nous pousse au désir d'aller plus loin !



    Alice

     

         Ils étaient un clin d’œil du Maître Véritable qui, comme le lapin blanc d'Alice, nous a fait plonger dans la quête et maintenant nous entraîne dans les dédales de notre psyché, de surprise en surprise. 

         Oui, mais comment le trouver, Lui ? En lisant des livres et en tâchant d'en appliquer les principes ? Mais qui les a écrits, les livres dont nous nous inspirons ? Ne s'agit-il pas de personnes que l'on considère justement comme des maîtres ? Et qui croyons-nous alors ? Ceux qui prétendent que ces auteurs sont des maîtres ? Ou notre intuition, notre fameuse petite voix intérieure qui nous souffle : "Là ça me plaît, vas-y, suis celui-là..." ?

         Dans ce cas, si l'auteur du livre était vivant, peut-être alors nous laisserions-nous tenter pour le rencontrer, ce maître éventuel ; car n'est-il pas écrit quelque part : "quand le disciple est prêt, le Maître apparaît" ? Il semble bien qu'en rester à une pratique solitaire ne soit pas la bonne solution, mais juste une formule d'attente.


    Retour de Jésus



           Le "Maître" dont nous sommes le plus sûrs en occident est sans doute Jésus. Serait-il possible de rencontrer sa "réincarnation" ? Pourtant, on a toujours annoncé son retour ! Si bien que beaucoup pensent encore le voir arriver, identique à celui de l'époque de Pilate. Mais comment le reconnaîtraient-ils ? On n'en a aucune image, et personne n'est capable de dire à quoi il ressemblait ! On l'imagine souvent arrivant à travers les nuées, comme il est dit dans le credo chrétien ou écrit dans l'Apocalypse (I,7) : serait-il donc un extraterrestre ? Ou s'agirait-il d'une vision mystique réservée à des adeptes particulièrement entraînés ? (On me l'a affirmé : il suffirait de développer sa "vision éthérique", exercices à l'appui...) Mais c'est une aberration que de vouloir faire réapparaître un être disparu par le passé ! Et c'est un abus de confiance de la part des églises chrétiennes, que de prétendre qu'il n'y a eu que Jésus et qu'il est impossible qu'un Maître de la même valeur puisse réapparaître !

     

    Ossements desséchés


          De même  que Jésus lui-même fustigeait la religion en place à son époque, comparant les scribes et pharisiens à des "sépulcres blanchis" et donc à des personnes qui redoreraient une image morte, de même aujourd'hui on ne remarque plus le Christ qui marche parmi nous car on a l’œil rivé sur le passé, qui seul nous rassure : les maîtres véritables sont tous obligatoirement rangés dans les livres issus de nos mémoires !

        Pourtant, il y avait déjà à l'époque de Jésus de faux maîtres (et il y en a certainement toujours eu si l'on en croit l'Ancien Testament) et c'est lui-même qui avait mis ses disciples en garde contre eux, en leur donnant l'indication nécessaire pour reconnaître les vrais : 

    « Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au-dedans ce sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons ?... »

    Matthieu, VII 15-16

    Roseaux

     


          Mais à quoi ressemble le véritable Maître ? Quand Jésus a commencé son ministère, les gens faisaient alors confiance à Jean le Baptiste. Et c'est en parlant de lui, son cousin et précurseur, véritable envoyé également, que Jésus prononça ces belles paroles : 

    « Qu'êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? Mais qu'êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu d'habits précieux ? Voyons, ceux qui portent des habits précieux sont dans les maisons des rois. Qu'êtes-vous donc allés voir ? Un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu'un prophète ! C’est de lui qu’il est écrit : "Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour préparer le chemin devant toi." En vérité je vous le dis : parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que lui. »

    Matthieu, XI 7-11

         Ce texte, qui me hante je dois l'avouer et qui élève Jean-Baptiste à une place d'exception - sauf que le plus petit dans le Royaume est plus grand que lui, car ce plus petit c'est Jésus lui-même -, me rappelle la rencontre de Moïse avec le buisson ardent.

    «    Moïse faisait paître le troupeau de Jéthro son beau-père, sacrificateur de Madian ; il mena le troupeau derrière le désert et vint à la montagne de Dieu, à Horeb.
        L'ange de l'Éternel lui apparut dans une flamme de feu, au milieu d'un buisson. Moïse regarda ; et voici que le buisson était tout en feu et ne se consumait point.

        Moïse dit : "Je veux me détourner pour voir quelle est cette grande vision et pourquoi le buisson ne se consume point."
         L'Éternel vit qu'il se détournait pour voir ; Il l'appela du milieu du buisson et dit : "Moïse ! Moïse !" Et celui-ci répondit : "Me voici !"
         Dieu dit : "N'approche pas d'ici, ôte tes souliers de tes pieds car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte."
         Et il ajouta : "Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob." Moïse se cacha le visage, car il craignait de regarder Dieu. »

    Exode, III 1-6

     Moïse



        En effet, le véritable Maître, celui que Jésus appelle "le Père" et que Moïse appelle "Le Dieu de ses Pères", n'est pas visible, il n'est que pressenti derrière un être dont la présence incarnée paraît presque incertaine (Jésus ne "disparaissait-il" pas à certains moments, pour resurgir auprès de ses disciples lorsque c'était nécessaire ? N'était-il pas totalement imprévisible dans ses apparitions et mouvements ?)

          Ainsi, tandis que pour l'atteindre il est nécessaire de partir au désert - voire de gravir une montagne - , ce qui signifie se dépouiller de toutes ses certitudes et de toutes ses croyances antérieures, il s'agit ensuite de le percevoir dans le vent qui agite le roseau (sans le détruire) , ou dans le feu qui rougeoie derrière le buisson (sans le consumer). 

         On ne le VOIT pas avec nos yeux de chair, et ce que l'on rencontre nous paraît anodin, sans relief (qu'est-ce qu'une herbe ou un buisson au désert ? Quelque chose de très ordinaire...) ; mais notre Être intérieur tressaille et Le reconnaît. Pour lui, notre cœur, la musique du vent et le bruissement du feu sont intelligibles !

          C'est ainsi que les vrais disciples - comme Simon-Pierre, ou Marie-Madeleine - ont reconnu le Christ en Jésus, tandis que d'autres disaient : "N'est-ce pas le fils du charpentier ? N'est-ce pas Marie qui est sa mère ? Jacques, Joseph, Simon et Jude, ne sont-ils pas ses frères? Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes parmi nous ?" Le voyant donc comme un homme ordinaire, ils ne pouvaient croire en lui. Ils ne voyaient que le roseau, le buisson... Ce qui était derrière leur était inaccessible.


    Tarot de Rajneesh-21-Le Don
    Marie-Madeleine baignant les pieds de Jésus avec un parfum précieux,
    ce qui entraîne la désapprobation de certains disciples.

     
        Aussi dans la Bible est-il souvent question d'avoir des yeux pour voir, et des oreilles pour entendre... Il s'agit là des yeux de l'Esprit. Nous sommes tous Esprit ; nous possédons tous ces organes, pour nous aider à sortir de l'illusion dans laquelle nous évoluons en ce monde. 
    N'oublions donc pas de les utiliser ! De prendre notre bâton de pèlerin pour partir au désert, de gravir la sainte montagne, et d'y guetter l'apparition du Maître Véritable dont nous avons tant besoin et sans lequel à la Vérité il n'est pas possible d'être sauvé !

          Mais bien sûr on peut aimer le monde et vouloir y demeurer à satiété, avant d'entamer semblable démarche. 

     

     

    « Socrate ou la grandeur de l'Homme, selon Jeanne HerschAscension »

  • Commentaires

    1
    Dimanche 10 Mai 2015 à 20:35

    Je regarde la vie avec les yeux de l'espoir 

    L'espoir qui nous guidera vers la raison 

    La raison n'est pas celle imposée un peu COMME UNE GROSSE PAGAILLE de par le monde 

    Le monde devient sectaire et plus rien ne va 

    Rien ne va car chacun pense détenir le monopole du savoir penser, et propager la bonne parole ce n'est pas anodin 

    La bonne parole ne se trouve pas dans les livres mais dans les tripes de l'homme qui veut donner l'exemple par un comportement appelé à se répéter, sauf qu'un monde cloné n'est pas l'idéal 

    L'idéal n'existe pas mais vivre dans la simplicité , attendre le lendemain avec le sourire c'est déjà avancer, gagner son pain, il y a toujours moyen de le faire , aider son prochain c'est possible mais c'est inné ... 

    J'ai lu ton texte avec attention 

    J'espère que le soleil a briller pour tous aujourd'hui , c'est bon pour le moral 

    Bise 

    2
    Dimanche 10 Mai 2015 à 21:45

    Mais oui, Rose, ce que tu dis est très juste ! On a tous le "maître" qui nous convient, le principal est que ta ligne de conduite soit celle que tu souhaites profondément !

    Bon lundi !

    3
    Dimanche 10 Mai 2015 à 23:00

    C'est très très juste, Aloysia : le maître intérieur nous conduit où nous devons aller. Je crois pourtant qu'il est difficile d'apprendre à l'écouter, à le connaître, et que trop souvent aussi on s'abaisse délibérément à le trahir.

    C'est tout un chemin de vie que tu nous indiques ici.

    4
    Dimanche 10 Mai 2015 à 23:02

    Je voulais dire bien sûr le maître (intérieur), avec une parenthèse, pour accorder ta pensée et la mienne.

    5
    Lundi 11 Mai 2015 à 08:36

    Tout est en nous,  le sujet est intéressant, merci pour ton article et bonne journée

    6
    Lundi 11 Mai 2015 à 08:45

    Bonjour chère Aloysia, la rencontre d'un véritable Maître n'est pas donnée à tout le monde. C'est évident qu'il ne faut pas le chercher. C'est une grande chance lorsque cela se produit et je crois que toutes les deux nous avons eu cette chance.

    Belle journée à toi sous le beau soleil qui réchauffe les coeurs.

    7
    Lundi 11 Mai 2015 à 09:39

    Oui, Danaé ; je me demandais si le tien semblait aussi "désincarné", et comme "flottant dans le paysage"... Certainement que oui ! smile

    Carole : je parle cependant d'une rencontre réelle, car même si nous trahissons notre voix intime trop longtemps à notre insu, elle nous mène avec une patience inlassable à notre but, aussi sûrement que les vagues de la mer montent sur la plage et la recouvrent tôt ou tard.

    Witney : tout est en nous, mais tant que l'on en restera à "l'intéressant", on n'a encore rien vu du tout et le secret reste désespérément enseveli et englouti sous les suppositions et croyances.

    8
    Lundi 11 Mai 2015 à 10:20

    Bonjour

    C'est vrai quand j'étais gamin, il y avait des gens qui croyaient "au Christ de Montfavet" (un village du midi, car un homme se disait le "Christ qui était revenu"...  Vraiment du n'importe quoi...

    Sincèrement

    Jean

    9
    Lundi 11 Mai 2015 à 11:37

    Heureux ceux qui ont cru et ont été récompensés

    J'aurai voulu rencontrer Arnaud Desjardins, ... et je suis partie sur le chemin de Compostelle ! Sur le chemin j'ai marché un moment avec lui le visionnant. Moment très fort. Etait-ce un maitre ! J'ai aimé ses écrits.

    Bisous

     

    10
    Lundi 11 Mai 2015 à 14:02

    Océanique, chercher est la meilleure chose qui soit. Tu es donc sur la bonne voie ! Le chemin de Compostelle, tout comme Arnaud Desjardins, ont été des incarnations temporaires et partielles du Maître intérieur véritable. Je suis sûre qu'Il n'a pas dit Son dernier Mot !!

    Jean : aller voir sur place est la meilleure des formules. Je n'y suis pas allée, je n'ai donc aucun avis sur la question.

    11
    Lundi 11 Mai 2015 à 14:18
    Bonjour
    Jésus en effet, le fils de Dieu était un guide que beaucoup ont suivit (et que d'autres aurait d$u...)
    Le Da Vinci Code a créer la polémique en disant que Jésus aurait été marié et aurait ut des enfants...Etrangement il n'y a pas si longtemps, un très vieux livre a été découvert et il affirme la même chose...Alors quoi et quoi croire...
    Bisous
    12
    Lundi 11 Mai 2015 à 14:22
    Daniel

    Personnellement je n'ai jamais cherché à avoir un maître bien que j'ai lu beaucoup d'enseignements spirituels . Je sens que je progresse le plus lorsque je fais appel à mes ressources intérieures. Suivre un maître, c'est suivre un enseignement et exclure, peut être, tous les autres.

    Nous avons en nous des trésors que nous ne savons pas exploiter. Nous avons notre âme. Elle connaît beaucoup de chose et a tant à nous dire.

    13
    Lundi 11 Mai 2015 à 14:29

    Coucou Wolfe ! Oui, moi aussi j'ai lu le Da Vinci Code et j'ai bien aimé... Il faut renverser les données établies, c'est bien ! En effet, qu'est-ce que cela peut bien nous faire que Jésus ait été marié ou pas marié ? Ce n'est pas cela que nous cherchons en lui !! Plus on brouille les pistes, mieux on comprend que la Vérité est ailleurs... 

    Bonjour, Daniel ! Le "maître" que j'évoque ici n'apporte aucun enseignement, mais juste une guidance, car lorsque l'on s'engage dans des chemins "inconnus" on a toutes les chances de s'embourber s'il n'y a pas la main secourable de quelqu'un qui a déjà effectué ce parcours. Quand Jésus disait "je suis la Voie", c'était en ce sens ; comment un ego limité à soi-même et aveuglé par ses propres limites pourrait-il trouver seul la possibilité de se détruire ??? Il est évident que cela ne se peut, et que la voix intérieure que tu entends (ton âme) te proposera tôt ou tard la main secourable dont tu as besoin - sauf si tu n'es  pas honnête avec toi-même et cherches à te maintenir envers et contre tout dans l'ego.

    14
    Lundi 11 Mai 2015 à 17:36

    je suis scotchée par ton texte, profond, compréhensible, ouvert comme un livre ... là tu te montres un maître ... acceptons de l'être chacun de nous (yes et c'est plus facile à dire qu'à pratiquer) 

    Je viens de terminer un livre de Leloup profond et dont le vocabulaire est quelquefois très technique "un obscur et lumineux silence".

    Je rentre du grand dehors ... mélange d'arbres, de chants d'oiseaux, de bruits de voiture et "d'Esprit". 

    Bises 

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    15
    Lundi 11 Mai 2015 à 23:54

    J'aime ton "grand dehors", comme "l'obscur et lumineux silence" que tu évoques... Merci de ton passage, Durgalola, et bonnes lectures. Mais je ne suis pas maître, seulement apprentie enthousiaste !

    16
    Mardi 12 Mai 2015 à 08:38

    Tout au long de notre vie différents maîtres peuvent un temps nous accompagner

    notre véritable maître (le premier de la classe smile)  serait alors le dernier rencontré.

    17
    Mardi 12 Mai 2015 à 08:50

    Bien vu !! Le "dernier" est forcément le point le plus élevé que nous ayons atteint...

    Bises, Jamadrou.

    18
    Mardi 12 Mai 2015 à 10:12

    Tu n'as pas d'avis? c'est simple le mec est mort depuis longtemps.... le Christ revenu serait-il mortel? 

    19
    Mardi 12 Mai 2015 à 12:41

    Un bel article qui touche le coeur...L'homme n'est -il pas la créature spirituelle qui poursuit inlassablement sa quête d'infini ?

    20
    Mardi 12 Mai 2015 à 14:19

    -> Jean : Bien sûr ! Jésus est bien mort n'est-ce pas ? Ce qui est immortel, ça ne se voit pas (comme disait le Petit Prince) ; tu ne peux que le "sentir" quand tu es face à la personne. Or je n'ai jamais été face à ce type-là alors je ne peux pas me prononcer.

    -> Marlène : l'homme est la créature la plus à même de poursuivre une quête fructueuse puisqu'il détient le germe de la Conscience de Soi.

    21
    Samedi 16 Mai 2015 à 17:19

    J'aime ces réflexions qui ramènent à la nécessité de voir en soi, de mettre en lumière des zones où l'on remise toutes les questions qu'on préfère "oublier" pour un confort immédiat qui nous égare sur le long terme.

    Je n'ai jamais rencontré de "maître", j'ai approché des personnes adulées, mais elles n'étaient pas des maîtres, alors j'avance seule sans indulgence pour mon égo. J'ai avancé pour les autres et maintenant que je ne travaille plus je prête ma main à l'écriture... une inspiration qui passe par mon intermédiaire et que je laisse libre.

    Je ne peux dire le contraire, Aloysia, j'aurais été avide de rencontrer ce maître, mais je ne le cherche plus... parfois je suis si heureuse lorsque je trouve un brin de sagesse, un soupçon de générosité là où, à première vue, je ne percevais rien de bon, que je me demande si mon maître n'est pas cette lumière chez mes semblables.

    22
    Samedi 16 Mai 2015 à 17:29

    Ce que tu dis est plein de sagesse, chère Carmen : on rencontre beaucoup de prétendus maîtres mais combien sont véritablement dignes de foi ? Ta réaction est donc la meilleure qui soit. La vérité étant intérieure, le Maître véritable est également intérieur ; nous seuls pouvons donc juger de la qualité d'un être rencontré, et n'importe quelle rencontre peut s'avérer signe pour nous de la présence invisible du Maître à nos côtés... 

    23
    Samedi 16 Mai 2015 à 18:01

    Je préfère les petits signes au quotidien, au grand maître qui pourrait me faire réaliser un immense bond en avant (mais dans ce cas il faudrait abandonner la vie que je mène et rythmée sur celle des miens pour me plier au rythme du maître). J'ai pensé à un moment devenir enseignante de yoga et j'ai assisté à des week-end yoga avec des enseignants très avancés dans cette discipline...  et adulés par ceux qui entraient en formation. Je ne peux pas aduler. Je peux m'émerveiller devant la nature, devant un être qui pose un geste bon en toute discrétion et se sent pris en faute d'avoir été remarqué, mais je ne pense pas que l'adoration soit une bonne chose.

    J'avais commencé à écrire  sur les versets du Tao, en citant quelques auteurs que j'aime ou quelques témoignages personnels. C'est sur facebook, il faudrait que je les mette sur mon blog d'OB qui dort en ce moment.

    Le cheminement intérieur est la meilleure école, mais on progresse lentement, si lentement... J'aime bien lire Katie Byron en ce moment mais son témoignage montre combien il faut traquer chaque pensée, et les pensées viennent toujours en réponse aux épreuves de la vie. À chaque fois examiner comment on a répondu et s'il reste un résidu négatif en nous... un alignement sans fin sur la pensée claire qui ne laisse pas de place à la souffrance morale.

    24
    Samedi 16 Mai 2015 à 19:39

    Merci de ces confidences, Carmen. Le cheminement intérieur est l'école inévitable, il n'y en a pas d'autres, mais il mène à des rencontres qui peuvent s'avérer éclairantes et même parfois déterminantes. J'irais bien chercher sur facebook ce que tu as écrit. Mon cheminement est un peu différent (je ne connais ni le Tao ni Katie Byron), je me suis laissée mener par le hasard des rencontres - la première étant la religion catholique qui m'a été offerte systématiquement à la naissance - et comme beaucoup j'ai tenté un syncrétisme entre l'Orient plus ouvert et plus mystique, et l'Occident qui m'a bercée. Mais ma priorité ayant toujours été la voie spirituelle (tout en suivant une vie normale car cela s'est présenté comme ça), j'ai eu plusieurs chocs importants à la rencontre d'enseignements ou d'enseignants, sans toutefois rencontrer immédiatement "la personne" que je pensais capable de me conduire au but. Aujourd'hui cela m'est "arrivé", sans que je comprenne comment : par le plus pur des hasards (je n'avais aucune idée de l'Advaïta Vedanta). Cela nous échappe donc totalement... et ce n'est pas la "forme" de la voie qui compte, mais le "guide" qui nous conduit - et qui connaît donc le parcours et le but. Nos progrès ne nous sont pas non plus vraiment connus ! C'est lorsque tu crois aller le plus lentement que peut-être tu progresses le mieux ? S'abandonner donc à son "maître intérieur" est sans doute la seule voie... Je t'embrasse et te dis à bientôt.

    25
    Samedi 16 Mai 2015 à 20:22

    C'est ici, Aloysia :

    https://www.facebook.com/pages/Trois-notes-sur-la-branche-dun-songe/826806520691691

    C'est à prendre plus comme un exercice d'écriture (avec portée positive, j'espère) que comme parole de sage (que je ne suis pas)

    Je suis heureuse que tu aies trouvé une voie qui te convienne.

    Il y a beaucoup de Martine Maillard sur fb, je n'ai pas pu t'adresser une demande d'amitié.

    26
    Samedi 16 Mai 2015 à 21:16

    Alors je vais le faire, merci !! Oui, Martine Maillard est une personnalité aussi banale que multiple... happy



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