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Quelle est ma demeure ?
Après quelques jours d'un voyage merveilleux à tous points de vue - par la beauté des lieux, des lumières et des couleurs, comme par la douceur des rencontres faites et des moments passés -, je vous livre tout de même quelques images de l'endroit où je suis allée, avec mes réflexions.J'aurais tendance à vous dire : "Devinez où c'était ?" mais certains d'entre vous le savent pour avoir vu mes photos sur facebook ou pour avoir reçu de moi une carte, et d'autres reconnaîtront aisément l'endroit pour habiter à proximité (je pense notamment à Carole).
Afin de conserver un mystère je me contenterai de glisser un lien internet, et c'est de toutes façons nécessaire à mon propos.
Me rendant là-bas je songeais à Saint-Exupéry demandant au "Petit Prince" :
« Tu retournais vers le lieu de ta chute ? »
En effet je suis retournée là exactement où j'étais "tombée" juste après ma rencontre avec celle qui me guida vers l'Advaïta Vedanta, moment si précieux que je vis comme une naissance et ne peux m'empêcher d'associer à ces paysages.
C'est un endroit qui rappelle beaucoup l'Italie (cliquez sur les images pour les agrandir)
Et que j'ai donc déjà visité en 2014 ici.
En me promenant parmi ces lieux magiques, me revenaient sans cesse en tête les vers de Du Bellay :
« Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux
Que des palais Romains le front audacieux ;
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine,
Plus mon Loire gaulois que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la douceur angevine... »Mais quel est mon véritable pays ? De quelle planète suis-je tombée ?
C'est de la bouche des enfants (du latin infans, "qui ne parle pas" - je veux donc dire "depuis l'inaudible") que sort la Vérité. Ma petite-fille, que je gardais avec son petit frère, me dit malicieusement :
« Veux-tu manger du vieux pas né ? Ben oui, c'est un vieux qui est pas né... !! »
Par exemple ! Je n'y avais jamais songé, à ce jeu de mots ! Et tout un pan de Réalité m'éclate au nez... Comme le soulignait Nisargadatta Maharaj, notre corps est un "corps de nourriture", c'est-à-dire qui survit par la nourriture mais aussi est constitué de nourriture. La nourriture est partout dans ce que nous appelons "matière vivante" et nous ne sommes constitués que de ces échanges : absorber, être absorbé, éliminer, être éliminé - à tous niveaux d'ailleurs, au niveau respiratoire également. L'ensemble forme une immense masse vivante d'échanges absorption-résorption (c'est pourquoi sans doute Jésus a dit : "Prenez et mangez-en tous, ceci est mon Corps...") qui au terme de la réflexion est immuable et éternelle.
Mais pour sortir de l'atmosphère (bien d'actualité) de cannibalisme et de pourriture qui caractérise nos croyances en la réalité des corps et de la "matière", rappelons-nous le pur message du Vedanta, martelé par Sri Ramakant Maharaj dans "le Soi sans Rien" et que j'approfondissais justement ces jours-ci à travers la belle étude de Rupert Spira intitulée "Présence":
Je suis "tombée" dans l'illusion comme on tombe amoureux ou comme on tombe endormi ; mais en réalité tout ce que je crois expérimenter n'est qu'une traduction mentale de Ce Qui Est, une interprétation qui transforme le véritable Soi Unique que Je Suis en un Ego s'imaginant séparé, et donc fabriquant frontières, différences, espace et temps...
Ai-je été témoin de ma propre naissance ? Celle-ci n'existe généralement pas dans notre mémoire, elle n'est donc que supposée et basée sur la croyance en des "on-dit". Mais si par hasard cela était, ne fallait-il pas que je sois déjà là pour en être témoin ?
Aussi peut-on affirmer que je ne suis jamais né(e) ; et dans ce cas je ne puis non plus mourir... L'ego le peut certes (et même le doit !), et c'est là la signification du symbole si puissant de la "croix" du Christ : quand l'ego, cloué à l'espace-temps, et donc à la souffrance, au jugement, etc... disparaît, il emporte avec lui toutes ces notions, ainsi que celle de l'existence des corps et l'illusion de séparation.
La dissolution de ces croyances doit surgir, Rupert Spira l'affirme tout comme Ramakant Maharaj, au moment même où vous êtes subitement convaincu de vous être toujours trompé sur vous-même, et où preuve vous apparaît clairement que vous étiez présent avant votre naissance et ne cesserez jamais de l'être.
Aussi étonnant que cela puisse nous paraître, à nous égos convaincus d'être emprisonnés dans des corps mortels, cette évidence surgit au terme d'une longue maturation, et n'est donc qu'une étape prochaine et certaine de notre existence humaine.
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Commentaires
J'ai souvent conscience d'être enfermé dans une petite boîte, une petite boîte où la densité est grande. Des frontières mentales m'empêchent de m'ouvrir totalement à ce qui est . Mais la respiration m'aide un peu à transcender tout ça .
La respiration et la méditation !!
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Dimanche 29 Octobre 2017 à 14:58
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Née quelque part
Ce n'est pas là que j'ai choisi de m'y enfouir
Mais que sis-je du lieu d'où partira mon voyage
Même si je me sens née de la mer et du vent
Mère bretonne et père parisien ayant toujours l'envie de partir.
C'est à la Bastille (symbolique) que j'ai attéri ... d'où venais-je
Belle journée Aloysia
Merci de tes belles photos et de celles d'ici...
Bisous
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Dimanche 5 Novembre 2017 à 14:00
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Bonsoir Aloysia, tu as raison le poème choisi me plaît bien mais n'est pas adaptée ; surtout j'aime beaucoup le chant : la première en chemin
https://youtu.be/nl7dtLswyzA
Bises et bonne soirée.
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Dimanche 5 Novembre 2017 à 22:54
Merci pour ce lien qui me permet de comprendre pourquoi tu disais "en chemin"... Je ne vois pas du tout "Marie" sous ce jour de première disciple du Christ ; contrairement aux fidèles de la tradition évangélique qui en font une sorte de modèle humain je la vois comme la représentation de l'Esprit, de la Sagesse, cette Femme couronnée d'étoiles qui paraît dans l'Apocalypse ; enfin celle qui a inspiré les cathédrales et qui est apparue à Lourdes, pour moi c'est le visage féminin de Dieu, bien au-delà de la mère de Jésus.
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10gazouLundi 6 Novembre 2017 à 13:58je partage ton analyse finale. Tout en acceptant, son existence ... Dans le tableau de REmbrandt, le fils prodigue, le père a une main féminine et une main masculine.
Pour le défi, j'ai cherché et ce type de bateau promenade est utilisé au Japon (par exemple là où je situe l'histoire (tous les éléments sont véridiques) ; le temple est des plus anciens).
Et pour l'auteur, zut, il n'y a pas de livres à emprunter, juste deux à réserver et lire sur place .
Je regarderai dans une bouquinerie. Bises et merci d'avoir attiré mon regard sur cet auteur.
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Lundi 6 Novembre 2017 à 22:51
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Des jours que tu as su savourer en compagnie de ta famille ! Les photos sont paisibles...
"La dissolution de ces croyances doit surgir, au moment même où vous êtes subitement convaincu de vous être toujours trompé sur vous-même"
impression que j'ai eue il y a peu avec la sensation d'un temps qui s'éternise, beaucoup plus "élastique". Je ne sais si mes croyances se sont fait la malle... elles étaient déjà en partance... je sais une chose, c'est que alors que le monde semble attendre des affirmations de soi, des positionnements, des réactions, la seule position que je puisse avoir est celle de l'acceptation de ce qui est, avec juste le souhait, silencieux, que chacun s'en sorte grandit (ou plus petit, après tout) mais bien dans la vie.
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Mardi 7 Novembre 2017 à 18:31
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Tu étais à Clisson ? Notre "Sud" à nous... est-ce que tu as vu La Garenne-Lemot ?
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Mercredi 8 Novembre 2017 à 09:15
Ah oui ! Plusieurs fois !! La fois qui est en lien (il faut cliquer en bas du 1er article pour avoir "suivant") et davantage cette fois car au début je n'étais pas montée sur le coteau, alors que là je suis allée partout. Et j'y retournerai puisque mes enfants y habitent. Je comprends que ce soit votre "Sud" avec ses airs italiens !
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14marlouDimanche 26 Novembre 2017 à 12:27
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Quant à moi je craque pour la 2 ème photo
Il suffit de QQ rayons pour s'éclater
Laissons passer le temps qui emporte avec lui certaines images mais quand la lueur est là
Les souvenirs renaissent encore plus beaux
Parfois il vaut mieux se souvenir que de vouloir vraiment faire revivre un souvenir
Bon dimanche
@+ :)
Aucun souvenir ne revit ! Tout est neuf ! Mais j'aime à voir des correspondances quand il s'agit d'un chemin : on en fait le tour et on regarde de l'autre versant...
Oui, Rose ces quelques jours ont été une floraison de lumière.