Ce matin le temps était bien gris, il avait plu cette nuit, et les canards s'ébrouaient dans la Théols.

Ma première rencontre près du musée fut une assemblée d'escargots paresseusement étalés dans les buis qui l'entourent...

« - Bonjour ! »
« - Salut ! »
Mais l'écureuil qui fila sous mon nez lorsque je traversai le pont échappa inexorablement à mon objectif. Je ne retins que cette jolie niche où les mères désespérées, en sonnant une cloche, déposaient autrefois leurs enfants non désirés pour qu'ils soient aussitôt récupérés discrètement, par un système de rotation, à l'intérieur du bâtiment par une congrégation de religieuses charitables.

Un peu plus loin, de la petite île en bout du Pont Saint-Paterne, on peut apercevoir le bras d'eau détourné qui passe sous la salle de l'Hospice Saint-Roch de manière à permettre aux soignants de puiser l'eau directement dessous ou d'y déverser les déchets encombrants. Sur la dernière photo de mon précédent article, vous pouvez voir le bras d'eau ressortir de l'autre côté.
En face, la «Tour Blanche » est un résidu d'anciens remparts érigés au XIIe siècle par Richard Coeur de Lion alors maître de la ville... Reprise au XIIIe siècle par Philippe Auguste, pour sceller l'alliance avec l'Angleterre, la ville voua sa tour à Blanche de Castille, la propre nièce de Richard Coeur de Lion et future femme du roi Louis VIII puis mère de Saint-Louis.
Depuis ce jour, c'est une figure emblématique de la ville, qui sera considérée comme la plaque tournante entre le royaume de France et les possessions britanniques.
La nostalgie automnale parait de ses beautés ce paysage hors du temps... et je compris que la tristesse pouvait être aussi contemplation et paix.