Hier matin, partant au travail et traversant comme à l'accoutumée une place agrémentée de quelques arbres, j'entendis pépier désespérément, du côté de la boulangerie d'où sortaient déjà des effluves de bon pain.
Surprise, je me tordis le cou en tous sens, quand soudain je le vis : là-haut, dans les branches, un petit oiseau sur son nid, qui chantait tout seul.
Pauvre chéri ! Les bourgeons étaient bien là, mais tout serrés pour affronter la bise glacée, et le nid trônait, exposé aux intempéries. Quel temps pour des amours ! Hier un léger rayon de soleil avait encouragé le chanteur, mais ce matin hélas, quelle tristesse... Plus personne pour égayer la place retournée à sa morosité.
Cet après-midi, sous le crachin opiniâtre, j'ai cherché à marcher quelque peu dans les bois : pauvres anémones ! Elle ployaient sous la froidure et l'humidité...
Non, vraiment, qu'on ne me dise pas que le printemps est en avance, ni que 2007 sera "encore plus chaud" que les précédentes années ! Nous changeons d'heure cette nuit il est vrai, mais pas encore de saison, semble-t-il.