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Par Aloysia* le 12 Janvier 2017 à 17:18
À quoi bon écrire
Puisque tout et toujours se répète
Et pourtant
Du fond de moi jaillit une Source
Qui toujours et toujours rejaillit
Elle coule infiniment
En multiples paillettes
En fleurs multicolores
Et dessine le monde
En une profusion
Instantanée
Elle fuse en splendeurs vives
Jusqu'aux confins de l'Univers
Et dessine un corps fabuleux
Un corps de Soi en Soie
Qui sourit comme la lune
Resplendit au soleil
Qui la dessine
Et les mots sont les mondes filant comme des poissons
Insaisissables
Et le Cosmos et la Vie pétillante
Rient dans l'espace déployés
Rient en image projetée
Rient à leur Source lumineuseImage empruntée au site "La Joie d'un monde nouveau"
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Par Aloysia* le 3 Novembre 2016 à 08:30
Chacun d’entre nous a une voie à trouver.
Chacun d’entre nous a une voix à entendre...
Dans la jungle tant de cris se chevauchaient.
Certains étaient pour moi trop secs
Et me faisaient l’effet d’une crécelle.
D’autres étaient trop doux
Et glissaient sur ma peau comme un sirop sans goût.
Parmi les bruits foisonnants
De cascades, d’oiseaux et de singes hurleurs,
J’ai marché longtemps à l’aveugle.
J’ai glissé dans la boue et me suis écorchée
Aux troncs épineux.
J’ai dormi sous la canopée,
À peine protégée des insectes vampires
Et frémi de reconnaissance quand s’ouvrait un chemin,
Quand l’éclaircie d’un sommet m’offrait sa parenthèse,
Une vision plus vaste.
Et puis tu es venue.
Et j’ai perçu ce son comme une goutte d’or…
Un timbre doux et clair,
Aussi frais qu’un bouton de rose,
Aussi lumineux et chaud
Que l’appel nocturne d’une étoile.
Ce son, j’aurais voulu le boire
Et suis restée longtemps à te regarder, fascinée
Par les chatoiements de la bulle scintillante
Qui parfois s’amplifiait, éparpillant au loin
Sa longue résonance limpide.
Puis tu as disparu, me laissant sans lumière.
Une grande vague est passée, effaçant tout,
Nettoyant tout,
Vidant tout de sa substance.
Immobile et traversée moi-même
Par ce souffle impérial,
J’ai entendu le Son projeté en tous lieux.
Immense et bruissant,
Il chantait dans les arbres en milliers d’étincelles,
Il pleurait dans les choses en gouttes d’arc-en-ciel,
Vibrant à l’infini en ondes tournoyantes
Et se perpétuant dans un mugissement
Plus vaste que la mer,
Il montait et s'enflait majestueusement.
Glorieux et continu il éclairait le monde,
Il irisait le ciel, riant, éblouissant,
Irradiait des senteurs, faisait jaillir des fleurs,
Roulait dans les abysses
Et fusait vers les cimes
En myriades de tintements joyeux.
Il avait pris ta place.
Il avait pris ma place.
Tout était devenu
D’Airain
Et d'Or.24 commentaires
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Par Aloysia* le 3 Octobre 2016 à 18:38
Les gens se parlent, dans leur langage de gens ;
Les animaux se parlent, dans leur langage d'animaux ;
Les fourmis se parlent, dans leur langage de fourmis ;
Les feuilles se parlent, dans leur langage de feuilles...
Les voitures se parlent, dans leur langage de voitures ;
Les maisons se parlent, dans leur langage de maisons...
Et tout cela fait un bavardage incessant, permanent,
Et tout cela fait un bruit, une animation à n'en plus finir !
Seul, mon Maître reste silencieux.
Il se tait, il les regarde et il les aime.
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Par Aloysia* le 4 Juillet 2016 à 10:26
Dans ma quête obstinée j’ai traversé des mondes
Interrogé les cieux englouti des savoirs
Visité les enfers pratiqué l’innommable
Du fond des océans ont surgi des chemins
De cimes en abîmes j’ai roulé au hasard
Terrassé le matin et renaissant le soir
Sous les griffes du temps vêtu de désespoirEt soudain je l’ai vu le Château Merveilleux
Un jour je suis entré mais je ne sais comment
Alors j'ai vu passer le Graal avec la Lance
Et j’ai vu la Douleur et j’ai vu la Beauté
Mais je n’ai su parler l’émotion m’étreignait
Je n’ai su demander ni n’ai su retenir
Il brûlait doucement d’un feu qui me tua
Et quand Il fut passé tout avait disparu
O errance infinie, insondable bêtise,
Pourquoi n’ai-je pas su entendre alors le Son
La Parole sacrée le Mot libérateur
Qui seul m’aurait ouvert le chemin du salut
Imbécile voyeur j’ai suivi le spectacle
Et me suis laissé prendre au manège du temps
Quand tout ce qui débute a sa fin programméeMais comment aujourd’hui retrouver le Château
Qui voudrait à nouveau me présenter Cela
Que j’ai vu sans comprendre au moment opportun*
Perceval, pauvre fou, se heurte sans relâche
Aux murs de la caverne qu'il appelle univers,
Chauve-souris aveugle entraînée par les vents...Le Son est entendu, le Mot est insufflé
Car s'Il ne l'était pas il ne serait pas là !
C'est par Sa vibration que tout est apparu
Et qu'il a cru se voir et voir un univers.Mais un reflet dans l'eau peut-il voir et entendre ?
Image empruntée au site de Totem8 commentaires
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Par Aloysia* le 3 Avril 2016 à 10:06
Comme la vie est étrange...On attend, on attend, on pense ne faire qu'attendre....
Et soudain : tout éclate ! D'un seul coup !
L'enfant est né ; le soleil s'est levé ; les bourgeons ont éclaté ; le moment attendu est arrivé... Et on ne sait plus, finalement, si toute cette attente n'avait pas été un rêve. Comment était-ce, avant ? Y a-t-il réellement eu autre chose ??
S'élève alors un chant de reconnaissance...Ô Maître
Toi qui prends mille formes et mille visages
Toi qui apparais en toutes choses
Toi qui écris « Amour » sur tout ce qui m’entoure
Toi qui écris « Amour » en lettres de feu sur mon cœur
Ô Maître
Toi qui chantes pour moi la musique des choses
Toi qui vibres et frémis dans le chœur des choses
Toi qui renouvelles Ta danse merveilleuse
à chaque fois que je m’éveille
Mon cœur est suspendu comme un souffle à Tes lèvres
Puisse-t-il danser toujours de Ta respiration
et se fondre à jamais dans l’onde de Ton Regard13 commentaires