• (Réédition)

    clocher

     

     

     

    Il ouvre la fenêtre

    et laisse échapper des ballons

    des bulles de savon

     

    La lumière est étrange

     

    Il éclaire une porte

    une fenêtre étroite

     

    Je loge une araignée

    une fourmi

    dans le grenier

     

    Et le clocher se déshabille

    dans la nuit froide

    au bord de la rivière

    pensive

      

     

    Poème extrait du recueil "Le Rossignol d'Argent"
      © Les éditions Saint-Germain-des-Prés, Paris, 1974

     

       En accompagnement musical, ce délicieux Mouvement Perpétuel n°1 pour piano de Francis Poulenc (1899-1963), interprété par Alexandre Tharaud :

     

     

    1 commentaire

  • Ce soir ma séance de dédicaces a été très émouvante et m'a inspiré ce poème.

     

    Le-Petit-Prince.jpg

     

     

    Nous sommes tombés du ciel

    Nous sommes des Petits Princes

    Perdus sur cette Terre

    Angoissés d’y survivre

     

     

    Pourtant dès qu’un regard d’amour nous réunit

    Dès que nous nous risquons à ouvrir notre cœur

    Nous nous sentons guéris

    Nous nous sentons plus forts

     

     

    C’est que de cœur à cœur l’étincelle a jailli

    Nous nous reconnaissons

    Nous sommes identiques

    Nos âmes sont unies

     

     

    Qui est tombé du ciel

    Est-ce toi moi ou lui

    Non puisque toi et moi nous ne sommes que Lui

    Et que le Petit Prince c’est l’Humanité

     

     

     

    1 commentaire

  •   
     Un petit mot en vitesse pour vous livrer un poème que m'a inspiré l'émission sur les NDE - en accord avec mes propres convictions et ressentis.

     

    cerises-2012.jpg

     

    J’ai vécu mes deux vies,
    Ma vie de sage, ma vie de folle.

     

    J’ai vécu mes trois vies,
    Ce
    lle d’enfant, joueuse et gaie,
    Celle d’adulte, triste et tendue,
    Celle d’aïeule, paisible et douce.

     

    J’ai vécu mes sept vies :
    Je fus maudite, et puis choyée,
    Je fus malade, et puis comblée,
    Là paysanne, là citadine,
    Là vagabonde.

     

    J’ai vécu mes cent vies !
    En Amérique et en Asie,
    En Australie et en Afrique,
    En Grèce, en Allemagne,
    En Écosse puis en Islande,
    En Russie au temps des tsars,
    Au Japon en Samouraï
    Et pauvre fellah en Égypte.

     

    J’ai vécu mille vies !!
    Poisson dans l’Atlantique
    Et coquelicot des prés,
    Pinson chanteur parmi les arbres
    Et coccinelle sur les feuilles,
    Indien Hopi d’Amazonie
    Et trappeur fou en Alaska,
    Femme de lettres et religieuse,
    Petit lézard sous la muraille…

     

    J’ai fait le tour des choses d’ici-bas,
    Choses si belles et si chères
    Que l’on voudrait les voir toujours
    S’épanouir.

     

    Et pourtant j’ai souffert,
    Assassinée, et violée.
    Et pourtant j’ai brandi l’épée et le couteau ;
    Et pourtant j’ai frappé, animé par la haine,
    Massacré et tué.

     

    Mais ce monde est si beau
    Qu’il fallait le créer…
    Il resplendit toujours de l’amour infini
    Que nous portons en nous et qu’il devait cacher.

     

    Piètre combinaison de peau et de nuages,
    Ma vision te traverse et te fait translucide :
    C’est mon cœur qui te porte afin de te bénir,
    Car tu m’as fait sentir l’infini dans les choses
    Et tu m’as reconduite au Bonheur dont je viens…

      

     

    20 juin 2012
    (date importante puisque c'est celle de mon anniversaire ;
    jour où, disait le Petit Prince, on retourne auprès de sa Rose...) 

     

     

     

    1 commentaire
  •  

    Beg-Hastel-vue-de-Gwin-Segal.jpg

    Pointe de Beg Hastel vue de Gwin Segal (près de Plouha, Côtes d'Armor)

     

    Avez-vous remarqué ?
    Pas un jour n'est semblable
    Et pas une saison. 
    Nous restons accrochés
    Au lent retour des choses,
    Nous croyons à la norme
    Mais il n'y en a pas,
    Rien n'est jamais pareil.

     

    Les êtres se ressemblent ;
    Aucun n'est identique,
    Et il n'est pas un chien
    Qui ressemble à un autre,
    Un chat ni un oiseau,
    Un arbre ou un ruisseau...
    Même la pâquerette
    Est unique en ta main. 


    Nous avançons sans fin
    Dans un monde inconnu
    Et pour nous rassurer
    Nous dressons des repères ;
    Pourtant au fond de nous
    Nous savons qui nous sommes
    Savons où nous allons
    Savons que nous créons
    Tout. 

     

     

    1 commentaire
  •  


    chenille.jpg(Illustration tirée du net)

     

     

    Dans la brume du soir
    Qui sent le gland mouillé
    Des clameurs étouffées
    Des voix fantomatiques
    Résonnent au loin

     

    C’est la foire là-bas
    Et tournent les manèges
    Et chauffent les marrons
    On s’amuse parmi
    Les stands illuminés
    De néons blancs ou mauves
    Au son des haut-parleurs 

     

    Et la chenille file en sautant prestement
    On grignote des gaufres
    De la barbe-à-papa
    Et des pommes d’amour
    Toutes rouges

     

     

     

    1 commentaire