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Par Aloysia* le 2 Décembre 2007 à 12:00
Le vent grondeur s’est déchaîné
En sifflements et ronflements
Le grand sapin se tord au loin
Dégingandé échevelé
Le ciel dégouline de pluie
Et l'extérieur est détrempé
Comme on est bien dans sa maison
A la lumière d'une lampe
Et près d'un feu qui rit et danse
Danse sapin dans le grand vent
Et danse feu parmi les braises
Dehors les feuilles sont fauchées
Froissées fanées roulées sans but
Aux sifflements du vent dément
Et c'est décembre qui revient
Le noir décembre aux yeux mouillés
Que l'on habille de guirlandes
Afin qu'il luise dans nos cœurs
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Par Aloysia* le 15 Décembre 2007 à 12:00
Parmi les rues
Ping-pong
Petits glaçons
L’hiver se joue
Du grand soleil
L’herbe est gelée
Nos mains aussi L’hiver habille
Notre voiture
Elle est blanchie
De givre Et les petits sapins
Les bonshommes de neige
Clignent d’un œil complice
Aux vitres aux jardins Lorsque tombe la nuit
Les pavillons flamboient
De lueurs étoilées
Blanches, rouges ou vertes Mais le plus beau décor
C’est le velours du ciel
D’un noir intense
Tout parsemé d’étoiles La corne du Bélier
Le fouillis des Pléiades
Le grand V du Taureau
Et la bannière immense
D’Orion scintillant
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Par Aloysia* le 18 Avril 2008 à 12:00
Cygnes sur le Cher
Sur le lac bleu
Là-bas, près de l'île,
Trois jeunes cygnes ont relevé leurs ailes,
Trois enfants-cygnes au plumage fané,
Adolescents trop sages auprès de leurs parents
Aux becs orange et aux yeux noirs...Sortez tout doucement,
Sans faire de bruit,
Jeunes cygnes couleur de l'œuf !
Le chasseur n'est pas loin...
Restez près de l'île natale
Aux herbes encore vertes,
Au coteau blond doré.Bientôt vous volerez
De vos ailes immenses,
Vous serez beaux et grands,
Aux longs yeux de velours,
Aussi calmes que l'eau
Que ternira l'automne,
Et chaque nuit pour les hommes
Vous chanterez.
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Par Aloysia* le 2 Juin 2008 à 12:00
Voici un de mes premiers poèmes.
Je l'écrivis sur un cahier d'écolier à l'âge de juste 12 ans, alors que j'étais en 5e... avant de l'exhiber triomphalement à mon professeur de français, comme c'était la mode, afin de lui demander un autographe.
Il prouve qu'en 1963 il faisait aussi mauvais qu'aujourd'hui !
Le mois de Juin 1963
Voici venu le juin,
Le « Très beau », le « Divin »,
Morne, noir, plein de pluie,
Où froides sont les nuits.Le baromètre est bas
Et nous sommes tous las
Car le temps à l'orage
Nous ôte tout courage.Ah ! Ce cher mois de juin !
Qu'en vienne donc la fin ;
Que juillet gentiment
Nous apporte un beau temps !Deux années plus tard la météo n'était guère plus brillante, puisque fin mai 1965 j'écrivais ceci :
Vendredi, vingt-huit mai ; il pleut, il pleut toujours.
Le ciel entier se fond en des larmes amères.
Tout est gris, triste, sombre, et tous les fronts sévères.
Du rire vainement on attend le retour.Les cieux ne grondent pas : il ne font que pleurer.
Les gens sont étonnés de la mélancolie
Qui les prend tout à coup ; sans arrêter, la pluie
Caresse les maisons et les fait frissonner.Ma technique des vers s'était améliorée, mais par contre l'on voit qu'avec l'adolescence ma dépendance à la lumière, en matière de moral, s'était affirmée !
Peu importe : voici quelques fleurs, en attendant le soleil.
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Par Aloysia* le 20 Juillet 2008 à 12:00(Image tirée du site "lexilogos")
Ce soir
Les martinets pépient très haut
Il y a fête dans le ciel
Bleu très bleu
Jusqu'aux plus lointains horizons
Les toits armés de leurs fourches graciles
Masquent la mer avec ses dunes
On entend le ressac
Et le vent nous apporte ses effluves herbeux
Ses odeurs de mouettes
PiaillardesOn se marie quelque part
Loin très loin dans le ciel
J'ai même vu la lune souriant dans son coin
Elle s'est endimanchée
Toute vêtue de blancAllez ce n'est pas pour demain
La fin du monde
Allez nous en aurons encore
De jolis jours à vivreVoyez les millions de paillettes
Dont s'allume le soir
Sentez l'odeur si fraîche diffusée par la nuit
Elle est belle la Terre
Elle nous aime encore
Elle a toujours voulu
Que nous soyons heureuxO mère bienveillante
C'est ta fête ce soir
Tous les oiseaux le savent
Et le vent et les fleurs
Et même les toitures
Avec leurs araignées
Tous te célèbrent et se pressent en ton sein
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