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Par Aloysia* le 2 Novembre 2009 à 12:00
Toute la nuit elles sont tombées
Avec la pluie avec le vent
Tout la nuit sous les rafales
Elles ont volé dans les nuées
C'est le grand bal des feuilles mortes
Sous le soleil illuminées
Arrachées violemment aux branches
Elles jonchent le sol détrempé
Adieu, vert manteau d'Arlequin
Toi qui riais aux jours d'été
L'arbre se dévêt c'est la fin
Et je te ramasse à brassées
Halloween est passé par là
Le poirier et le cerisier
Ne sont plus que de noirs squelettes
Aux ramures presque désertes
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Par Aloysia* le 8 Novembre 2009 à 12:00
Le nuage approche
Tel un char puissant armé de tentacules
Un énorme animal aux pattes de brouillard
Son œil unique flambe ainsi qu'un beau visage
Aux cheveux hérissés et aux bras écartés
Dans un cheminement fatal inéluctable
C'est un vaisseau splendide à la proue relevée
Qui progresse sans bruit imperturbablement
Sans voir dessous la terre écrasée par la nuit
Il approche et entraîne
Ses pans de pluies épars
Glorieux et hagard
Fasciné
Fascinant
Montagne de tourmentes
Astre fixant devant
Ange au regard de vent
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Par Aloysia* le 24 Novembre 2009 à 12:00
La pluie martèle sans pitié
De fines gouttelettes
La véranda brouillée de pleurs
Les branches dénudées
Agitent leurs bourgeons d'hiver
Comme des ongles décharnés
Et le vent souffle violemment
Dans un mugissement sourd
Sur les arbres qui plient
Le soir est triste et détrempé
Le ciel est gris décoloré
La nuit descend comme un fantôme
Novembre règne
Vieillard sauvage
Dans ses haillons
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Par Aloysia* le 13 Décembre 2009 à 12:00
L’hiver approche à pas de loup
Hérissé de givre et de houle
L’hiver approche à pas de brume
S’effilochant aux arbres morts
Tapis dans leur sommeil frileux
Les boutons de rose ont gelé
Plus de soleil depuis des jours
Les nuages assiègent le ciel
Livides les journées s’effacent
Tandis que souffle un vent glacial
Seul scintille dans la nuit noire
Mon petit cerf éblouissant
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Par Aloysia* le 14 Janvier 2010 à 12:00
Tu es venue, ô neige, habillée en diablesse,
Et pour nous, gens pressés, tu as tout arrêté ;
Les hommes sont si fous, impatients, agités…
Un nuage a suffi pour que la course cesse.
Ce matin tu t'étais déguisée en bonhomme.
Une blancheur de lait nous berçait de douceur,
Et chacun, retranché près du poêle sauveur
Goûtait enfin la paix, le temps d’un petit somme…
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