Ils étaient bien ras
Sur la terre aride 
Mes artichauts gras
Tout ronds et timides

Mais voici qu'un nez
Bizarre appendice
Vint se dessiner
Sur leur face lisse

Tout désorientés
Nous grattant la tête
Nous vîmes monter
Une étrange crête

Artichauts douteux
Vous voici lubriques
Une faune scabreux
Vous donne la trique

Mais la floraison
Vient tôt vous confondre
Couvert de boutons
Chaque gland s'effondre

NB : Il s'agit de Joubarbe (voir ici). La sécheresse aurait dû leur réussir, et je suis déçue de constater que le pied s'effondre au moment de produire des fleurs, car c'est la première fois que survient une poussée de ce genre depuis trois ans que je suis là.

Où donc est prise cette image,

Où l'on voit un chat peint au mur

D'une boulangerie bien sage

Face au palais de la lecture ?

Où donc se dresse cette proue 

À la crinière de cheval

Près d'un xylophone debout

Et de bateaux dans un canal ?

Où donc ai-je vu cette porte

Qui débouche de nulle part,

Sans marches pour que l'on en sorte

Au milieu d'un vieux mur sans fard ?

... Et où se trouve ce vieux pont

Détruit lors d'une ancienne guerre ?

Chaque photographie répond

Et les quatrains à leur manière.

Après le bain, on discute ! 

Quatre anges réunis
Un pour chaque saison
Quatre points cardinaux
Ou quatre évangélistes


Quatre font l'équilibre 
L'Empereur des Tarots
Sur son trône posé
Une assise solide...


Et pourtant ils devisent 
Bien hauts pour être base
Ces animaux venus
Des quatre coins du monde. 

   Même Bécassine est en piètre posture, face aux dessous de la poupée.

Soubrette  Bécassine
En coiffe et en sabots
Admire donc Madame
Et lave ses atours !


Pour toi la coccinelle
A sorti ses bons points
La plus petite ici
Est la plus près du Ciel.