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Par Aloysia* le 18 Mars 2011 à 12:00
©Keystone - voir ici
Les jours sont froids comme métal
Partout la peine et la détresse
L'hiver s'étend lourd et fatal
Plus de rire ni de caresse
Où est le temps des ciels mouvants
Il n'est plus de rayon qui perce
Autrefois par les jeux du vent
Mars riait parmi les averses
De menaces en désespoirs
Nous survivons dans une impasse
Troublés dans l'âme sans savoir
S'il est un terme à notre angoisse
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Par Aloysia* le 30 Avril 2011 à 12:00
Voici un autre poème extrait du recueil "Le Passage".C’est le printemps qui s’offre à moi :
Comme le printemps charmeur me réveille !
Je roule avec ses pierreries,
Ses flots d’or blond et ses opales.
C’est la lumière qui m’éveille !
Comme la lumière est troublante !
Elle m’échappe et me contemple,
Et me caresse et s’évanouit…
C’est la nature qui m’appelle !
Que la nature est désirable…
J’étreins ses fleurs et ses prairies,
Je cherche la biche endormie.
Mais où est ma source magique ?
Où est le terme de ma quête ?
La terre est loin où j’aspirais !
Mon corps se consume d’oubli…
Pourquoi m’éveillez-vous, printemps ?
Pourquoi me charmes-tu, lumière ?
Que ne me laissiez-vous mourir,
Exténuée, sur le chemin !
Je suis ivre de course errante,
Folle de la blessure ardente
Qui m’épuise et qui m’éblouit.
Oh ! Montrez-moi plutôt ma route !
Chevreuil en fuite - photo Joël Le Balch
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Par Aloysia* le 24 Septembre 2015 à 22:15
J'ai couru par les plaines et par les champs
à la recherche de Celui que j'aime,
Et le ciel s'est illuminé de son rire merveilleux,
La mer a flamboyé de la splendeur de son visage,
Les arbres ont dansé de sa danse prodigieuse
Et je me suis noyée dans l'ivresse de sa joie ;
Tout le jour j'ai dansé en riant aux éclats... !
Car mon Bien-Aimé était le ciel
et le soleil et la nature,
Il était dans les yeux des êtres rencontrés,
Il s'infusait dans l'air et je le respirais,
Il inondait mon cœur à l'infini.
Mais soudain me couvrit le voile de la mort ;
Tout me fut enlevé,
Et je fus engloutie dans un gouffre sans fond...
Ce fut obscurité et menace et douleur.
"Où es-tu, Toi que j'aime ?" se lamentait mon âme.
Elle le cherchait au firmament,
Mais nul astre ne brillait au sein de ces ténèbres.
Mon âme s'endormit, et glissant dans l'oubli
Se fondit dans la nuit qu'un souffle avait produite.
De néant qu'elle était, néant elle redevint.
Alors mon Bien-Aimé put danser de nouveau,
Et rire dans les champs et les airs embaumés,
Soleil dans le Soleil, Lumière dans la Lumière,
Arbres embrassant le Ciel
Et Splendeurs enneigées !
Car son Cœur est plus grand que la nuit de mon cœur
Sa Joie est sans mélange et sa Beauté sans tache
Et sa Vie jaillissante
Ignore que je fus.
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Par Aloysia* le 8 Novembre 2015 à 10:43
Voici d'abord une musique bouleversante qui m'a en partie inspiré ce poème. Il s'agit de Spiegel im Spiegel d'Arvo Pärt, musicien estonien né en 1935.Écoutez-la tout en lisant.
Ce morceau écrit initialement pour violon et piano mais arrangé depuis de mille façons (pour violoncelle ou alto à la place du violon, ou pour harpe, orchestre, voire synthétiseur à la place du piano et utilisé dans des films ou documentaires) signifie "Miroir dans le miroir" et s'organise dans le lent déploiement d'une mélodie qui semble épouser les contours d'un pur miroir vers lequel elle va peu à peu se confondre. Je n'ai pas voulu vous la livrer sous une de ses multiples formes youtube, aucune ne correspondant à l'intime reflet qu'elle imprime en notre âme.
Nicola Benedetti, violon ; Alexei Grynyuk, piano.
Si cela ne fonctionne pas écoutez-la ici.Depuis l’éternité
mon Bien-Aimé me berce dans ses bras
Et moi brûlant de fièvre je vois partout des monstres
cherchant à m’engloutirParfois, ouvrant les yeux je perçois son Regard
si doux posé sur moi
et dans un élan fou je suffoque vers Lui
Mais des larmes de peur de nouveau m’engloutissentSon Souffle délicieux me rafraîchit le front
Sa Voix douce m’apaise
La chaleur de son sein me porte et me soutientÔ pourquoi me débattre en de telles douleurs
tant d’affres et de sanglots
Quand Il est là tout près ?Ô Bien-Aimé je brûle
quand Tes yeux sont miroir et Silence infini
Lac pur inaltérable
Océan de clarté Abîme de fraîcheurMais n'est-ce pas plutôt
pour sentir davantage les flots de Ton Amour
Que je frissonne encore et T’appelle au secours ?
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