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Paul-Jean Toulet, suite.
Pour vous faire mieux connaître ce grand poète béarnais, en voici un second poème, parmi ses plus connus puisqu'il a inspiré le titre d'un roman à Raphaëlle Billetdoux (voir ici) ainsi que celui bien évidemment de la biographie du poète lui-même (ici).Celui-ci est tiré du recueil "Chansons", la première de ce qu'il nomme "Romances sans musique".
En Arles
Dans Arle, où sont les Aliscamps,
Quand l’ombre est rouge, sous les roses,
Et clair le temps,
Prends garde à la douceur des choses.
Lorsque tu sens battre sans cause
Ton cœur trop lourd ;
Et que se taisent les colombes :
Parle tout bas, si c’est d’amour,
Au bord des tombes.
0n y retrouve ce goût pour la confidence qui fait de ce dandy un tendre sous son ironie mordante à la Sacha Guitry.
En complément je vous invite à lire ce qu'en dit ici Frédéric Martinez, son biographe.
Il émane un charme envoûtant de son écriture sobre, qui me rappelle un peu les gymnopédies d'Eric Satie, dans leur mystérieuse simplicité.
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Commentaires
1CrépusculineSamedi 25 Septembre 2010 à 12:00"quand l'ombre est rouge sous les roses" si la terre est la même que celle de ton article précédent, c'est évocatif, en effet il souffre la comparaison de la plume de Satie, ne pas crier sur les tombes, ni sa douleur, ni son amourRépondre
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