• Nuit de douceur

     
         Après la merveilleuse journée que nous avons connue, la nuit descend si douce qu'il me revient un poème que j'avais écrit il y a très longtemps... J'avais quinze ans et c'était en octobre ; et pourtant aujourd'hui je ne sais pas mieux dire que ce soir-là. En effet, si pour nous tout est beau et paisible, là-bas au Japon c'est encore l'épreuve ; et que dire d'Abidjan, de Benghazi, de l'Afghanistan... ! Toute la souffrance du monde cohabite avec sa douceur ; il est blanc et noir à la  fois, il est vie et mort à la fois. Et cela, à quinze ans, je l'avais déjà dit ; et aujourd'hui, je ne sais rien dire de plus...

     

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    La nuit chante un cantique au ciel qui s'est ouvert.

    Ses voiles sont baignés d'étoiles vaporeuses ;

    Elle émerge sans bruit des ondes nébuleuses

    Du grand songe invisible issu de l'Univers.

     

    On perçoit tout partout des murmures divers :

    De doux chuchotements de voix mystérieuses,

    De légers froissements d'ailes fines, soyeuses ;

    Des anges sûrement volètent dans les airs...

     

    De la Nature heureuse, un grand souffle s'exhale.

    C'est un soupir de vie, ou  un frisson de mort.

    Tout est calme pourtant ; le Monde immense dort.

     

    Une haleine a passé, douce, sur son front pâle :

    Dieu veille son sommeil, comme on veille un enfant,

    Et verse en son esprit un rêve éblouissant...

     

     

    Martine Maillard - 21 octobre 1966.

     
     
     
    « PrintempsFéerie du printemps »

  • Commentaires

    1
    Lundi 11 Mars 2013 à 12:00
    Que de poésie et de sensibilité chère Valentine! On croit sentir la caresse d'un vent doux sur notre front et l'élan de l'âme qui se tend. Hélène*


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