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        Comme suite à cette série consacrée à "La Journée de l'Existence" d'Ivan Wyschnegradsky (voir ici), en voici l'épisode central. Profession philosophique grandiose, cette oeuvre nous montre comment Brahma, se projetant dans la matière, y éveille peu à peu la Conscience jusqu'à s'y épanouir totalement.
        Nous en sommes au stade humain.
     

    La Vision de la Fin (extrait)
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    Et l’Homme se détourne de la Terre,
    Des ténèbres du passé,
    Et dans le pressentiment de la Fin
    Se tourne vers les cieux, vers la Lumière du Tout :
    [Fin, Couronnement, Sceau de Éternité sur tout ce qui existe,
    Cercle Divin, Anneau de l'Existence, Forme Parfaite !]

     
     
    (lire la suite ici...)
     

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  • (Lire le début ici)
      
         Je vous livre immédiatement la suite de Wyschnegradsky  :

    La Journée de l'Existence

        Je vous rappelle qu'il s'agit d'une oeuvre dont ce français d'origine russe a composé et le texte, et la musique dès l'âge de 23 ans, puis qu'il a remaniée plus tard, et qui fut diffusée exceptionnellement au moment de son décès en 1979. On ne connaît de lui que quelques recherches plus ou moins concluantes pour exploiter des pianos à quarts de tons, alors que dans cette fresque grandiose il montre une maîtrise exceptionnelle de l'orchestre et une maturité de pensée étonnante.
        Dans cet enregistrement, l'orchestre Philharmonique de Radio-France est dirigé par Alexandre Myrat, et Mario Haniotis est le récitant.

     

     

    Auto-affirmation et effondrement de la Raison (extrait)
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             [Et l’Esprit pose des questions ;]

    « Qu’est-ce l’Amour ? Qu’est-ce le Désir ?
    - Vains fantômes, éclipses de la Raison !
    - Qu’est-ce la Vie ? Qu’est-ce la Terre ?
    - Changement perpétuel de formes mortes et vivantes,
    Sans but ni raison, sans commencement et sans fin !
    - Et qu’est-ce la Foi ? Qu’est-ce Dieu ?
    - Illusion des désespérés ! »

     

     

    (Lire la suite ici...)

     

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  • Lire le début  ici 
     
        Je vous présente ici le dernier volet consacré à cette oeuvre monumentale et extraordinaire qu'est "la Journée de l'Existence", d'Ivan Wyschnegradsky.
        Il est vrai qu'il serait intéressant d'entendre d'autres oeuvres de ce compositeur du XXe siècle encore inconnu (et qui pourtant fréquenta nombre de célébrités du monde musical de son époque), mais les seuls enregistrements que j'aie pu trouver semblent actuellement épuisés (peut-être peut-on se procurer l'Etude sur les mouvements rotatoires, avec 24 préludes pour pianos, et le Chant nocturne pour violon et deux pianos à quarts de tons op.11, mais on ne trouve plus Dialogue et Dithyrambe op. 12).
        Il existe cependant une "Association Ivan Wyschnegradsky" qui est susceptible d'oeuvrer pour le faire mieux connaître, et auprès de qui on peut se procurer certains disques anciens (voir cette page).
        Nous arrivons à la fin de cette fresque mystique qui décrit l'évolution du monde depuis sa conception première par l'Esprit Divin jusqu'à la révélation finale de la Nature Divine entièrement incarnée dans les choses. On sent la montée de la philosophie hindoue au début du siècle - d'abord l'influence de Nietzsche, car Wyschnegradsky est aussi l'auteur d'une oeuvre intitulée "Ainsi parlait Zarathoustra", mais également d'Aurobindo, avec cette notion de "conscience supramentale". Messiaen connut une attirance similaire avec sa "Turangalîla Symphonie"qui date de 1946 (je veux parler surtout de l'intérêt pour la culture hindoue et du mysticisme), tandis que Richard Strauß composait "Mort et Transfiguration" dès 1889 (et "Ainsi parlait Zarathoustra" en 1896).
        Voici deux derniers extraits, dans toujours la même interprétation en concert de janvier 1978 par Mario Haniotis, récitant, et l'Orchestre Philharmonique de Radio France dirigé par Alexandre Myrat.

     
    senatus-creation-du-monde.jpg
    "La Création du monde", de Jean-Louis Sénatus (1996)
     
     
    L'Obtention
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    L’Heure du réveil a sonné.
    Le temps des souffrances est passé.
    Le Calice de la Vie est bu jusqu’au fond.
    Mais qu’est-ce ? Une Paix soudaine est descendue en moi
    [Et un profond silence s’est répandu autour…]
     

     

    Entrée dans l'Etat Final Parfait
    ==================

     


    [L'Ineffable ! Mystère auquel il n’y a pas de nom,
    Tu deviens manifeste !]

    Joie, tu es aussi Douleur,

    Liberté, tu es aussi Nécessité,
    Mort, tu es aussi la Vie,
    Moment, tu es aussi Éternité,
    Sagesse, tu es aussi Folie,
    Commencement, tu es aussi la Fin !...
     
     
     
     

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  • « Aspiration » pour violoncelle et piano
     de Martine Maillard (1997)
    (
    tous droits réservés)
    avec Sandrine Moreau, violoncelle
    et Catherine Schneider, piano.

    Enregistré lors d'un concert le 17 janvier 1998 à Issoudun.
     


    Pleurs des roses
    Des plumes envolées
    Des pétales séchés
    Pépiements déchirants des oiseaux du couchant

    Nuit d’encre puits sans fond
    Racines agrippées à la terre calleuse
    O vie absente à soi-même
    Epuisée par la traite implacable

    Entends ce doux murmure
    Il est ma voix profonde
    Un détour un adieu un lumineux abîme
    Un lieu de solitude un infime
    Soupir

    Mon cœur a perdu ses couleurs
    Il ne sait plus qu’entendre
    Et dessiner sa vie
     
     
     
     

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        J'ai toujours été poète, certes. Mais c'est tout ce à quoi me portait ma créativité. Cependant, je jouais du piano et je chantais aussi, ce qui me conduisit parfois, adolescente, à quelques esquisses chantées de mes poèmes ; j'ai vite arrêté, trouvant cela puéril.
        Et puis un jour, je me suis mise à la méditation. La contemplation était chez moi un besoin profond - c'est pour cela que j'étais poète et musicienne, après tout ! - et le questionnement sur le sens de la vie me conduisit à fréquenter un de ces groupements spirituels qui fleurirent à la fin du 20e siècle.
        Là, on me parla de créativité ; mais ni en textes, ni en musique : on me fit danser et dessiner ! Il a bien fallu que je m'y mette... Alors je me suis dit qu'au moins, comme cela, j'aurais dans ma vie tout essayé et tout connu. Mes dessins sont donc mystiques, vu la finalité méditative envisagée, et vous les trouvez sur ce blog (entre autres) dans la catégorie "dessins".
        J'ai alors découvert que la poésie ressort d'une démarche surtout intellectuelle : on fait fonctionner son mental lorsqu'on utilise le langage ! Le langage est la traduction même de l'intellect, qui trie, qui organise. Le dessin m'ouvrait à une voie moins mentale, plus "imaginative". Mais la musique ? me suis-je dit... Après tout, j'entendais à longueur de journée des musiques de relaxation, parfois extrêmement belles, mais qui me paraissaient si simples aussi, faciles à écrire, faciles à concevoir pour peu que l'on possédât l'outillage nécessaire (quelques synthés : Michel Pépé, rencontré lors d'un Salon "New Age" me conseilla un synthé Roland pour les effets "piano" et un synthé "Yamaha" pour les effets orchestraux), plus quelques instruments dont j'ai oublié le nom pour raccorder à un ordinateur, amplifier, moduler le son, enregistrer, que sais-je...
        Bref, je découvris bientôt que tout cela était hors de ma portée - ne serait-ce qu'en raison d'un manque de place - et je me dis que j'avais "tout de même" mon piano...

        C'est ainsi qu'un été, devant la croisée ouverte, je me mis à "méditer" au piano. En posant les mains sur le clavier et en esquissant une sorte de battement alterné des sons, je pouvais faire résonner ceux-ci en formant des "masses sonores", et les faire évoluer un peu comme dans la musique répétitive, autour d'idées directrices - ou en utilisant le hasard.
        J'avais fait un peu d'harmonie, et avais l'habitude du répertoire pianistique, ce qui m'aidait bien sûr. A force d'habitude, j'appris à repérer sous mes doigts les "dessins" formant les accords souhaités (c'est peut-être comme cela que l'on devient jazzman autodidacte ? En tous cas, j'en suis bien incapable, car il faut du réflexe, de la rapidité, et du rythme).

        Je vous offre aujourd'hui une de ces méditations, qui m'a été inspirée par le merveilleux livre de Paramahansa
    Yogananda "Autobiographie d'un Yogi".

     
     
        Elle est écrite sous la forme de schémas auxquels je me réfère pour la jouer (encore comme dans le jazz...).
     

    Martine Maillard
    "A la mémoire d'un Yogi"
    méditation pour piano

     (tous droits réservés)
     
     
        Si vous écoutez bien - surtout à la fin - vous verrez qu'il s'agit d'une respiration, ou d'un battement d'ailes. Lorsque l'on médite, peu à peu le corps est oublié, et l'on flotte dans un milieu qui ressemble à l'air que l'on respire, et l'on ressent ce flux, porteur comme un tapis de lumière, et c'est la respiration dans le coeur qui vous porte en avant... On monte ; et puis l'on redescend, car il faut bien tôt ou tard, revenir.
     
     

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