• Mon piano

     
     
     
     
    Tu dormais mon piano
    Les yeux baissés sur tes songes précieux
    Brillant comme un miroir
    De mes pensées confuses
    Enrobé dans le soir
    Tu m’attendais

    Tu attendais que j’ose esquisser sur tes lèvres
    L’ébauche d’un sourire
    Et que je te réchauffe à courir sur tes touches
    A travers les bémols et les accords parfaits
    Que je souffle à tes joues le parfum des berceuses
    Et que je te rappelle
    Tant de moments chantants

    Frémissement rêveur
    Tu t’ébroues doucement sous mes doigts malhabiles
    Et puis te ressaisis sous des gammes précises
    Un arpège s’effondre
    Un autre s’affermit
    Tu ronronnes à présent mon piano réveillé

    J’aime sentir ta joie quand je te fais revivre
    Pour une mélodie pour un instant d’extase
    Le clair balbutiement d’une chaude arabesque
    Jusqu’au seuil de l’été déployé dans la nuit

    Puis tu fermes tes yeux discrètement complice
    Et tu gardes en ton cœur l’harmonie qui résonne
    Le jardin des délices à ton front se reflète
    Ruisselant à jamais
    De la claire fontaine aux mille touches blanches
     
     
     
     
     
     
    « Noël au Sahara : l'arrivée à GhardaïaL'Exil »

  • Commentaires

    1
    Maman
    Dimanche 11 Décembre 2005 à 12:00
    J'aime beaucoup ton poème sur le piano. Bravo et gros bisous
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