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        Je suis bien occupée en ce moment, et ce vendredi notamment par la visite dans l'établissement où je travaille d'un auteur pour la jeunesse que j'apprécie beaucoup, et qui arrivait de Chartres ! Je veux parler de Roger Judenne, que vous voyez ci-dessous en pleine action, montrant à  ses jeunes admirateurs deux de ses livres traduits respectivement en chinois ("Carton rouge et Mort subite", co-produit avec Philippe Barbeau) et en espagnol ("Le propriétaire de Cathédrale", dont l'action se situe précisément à Chartres). 


    Roger Judenne

       
     
        Et pourtant, ce matin-là, j'ai bien cru qu'il ne viendrait pas... En effet, voici la vue que j'avais de ma fenêtre à mon réveil !

     

    Neige tardive  

    ... Et voici la physionomie du collège à 8h30 du matin
    (ah ! cette heure d'été...)

     

    Roger Judenne au Collège Balzac-Issoudun  
     

        Eh bien ça ne fait rien, il est quand même venu. Et vous pourrez apprécier sur le journal télévisé de notre chaîne issoldunoise "Bip-Tv"(celui du 30 mars bien sûr) comme il a su charmer son auditoire.

       
     
     

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    À ne pas manquer !
       
        Ne manquez surtout pas le livre de Clémentine Séverin (connue de beaucoup d'entre nous par son site) :"Sans visage et sans nom", qui vient de paraître à l'@telier de Presse.

    Sans visage et sans nom



         Pour  une jeune fille  décidée à se consacrer à l'aide des autres, c'est en fait le récit d'une descente aux enfers. Elle découvre, à ses dépens, que la méchanceté et le goût du pouvoir peuvent conduire les humains aux pires comportements...
     

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  •     Grande amatrice de littérature jeunesse de par ma fonction, je me suis bien sûr délectée de la lecture de "Harry Potter et les reliques de la mort", dans lequel j'ai à nouveau admiré l'immense talent de J.K. Rowling pour provoquer les situations les plus périlleuses et les péripéties les plus dangereuses sans jamais verser dans l'invraisemblable ni déroger à la plus parfaite logique - et tout en maintenant une atmosphère quasi "chaleureuse", en insufflant chaque fois que possible une bonhomie qui lui est toute particulière dans le caractère ou le comportement des personnages ; la bienveillance, la générosité, l'enthousiasme tissent des liens indissolubles et de plus en plus déterminants entre les héros qui, de plus en plus nombreux, font bientôt figure d'une immense famille autour du jeune Harry à tel point qu'on peine à accepter, dans l'épilogue, qu'il retombe dans un quotidien quasi ennuyeux. Mais nous rétorquera-t-elle, c'est là le propre de l'âge adulte : on devient détaché, quand la tâche d'éducateur vous revient... Maintenant c'est au tour des enfants, de vivre leurs propres aventures (vite dit !)

    Harry Potter et les Reliques de la Mort


        Cependant si le titre de mon article est "Autre", c'est précisément parce que je veux vous présenter ma trouvaille la plus récente, je veux parler du romancier Pierre Bottero qui, quoique bien jeune encore (il a 43 ans), a produit une vingtaine de romans dont certains lui ont garanti un succès mérité : je veux parler de la double trilogie d'Ewilan (La Quête d'Ewilan, en trois parties, puis les Mondes d'Ewilan, en trois parties également), une série dans le genre fantastique. 

        Désireuse de le découvrir et peu séduite par le genre "fantasy" d'Ewilan, je me suis lancée plutôt dans sa plus récente trilogie, celle intitulée précisément "l'Autre" :  du Fantastique également , dont le mérite est de nous présenter, sur le thème classique du couple de jeunes gens appelé à sauver l'humanité, une sorte de cosmogonie expliquant l'invasion du Mal sur la Terre par le réveil d'une entité maléfique bien définie et dont la destruction reste possible, celle que l'on appelle évasivement "l'Autre", et dans laquelle on pourrait bien reconnaître la vision judéochrétienne de "la Bête de l'Apocalypse", ou tout simplement du Démon.
        Pour preuve de son réveil et de ses sévices, il récupère une part de l'actualité que nous vivons : les guerres, les épidémies, les désordres climatiques, tout cela est son œuvre. Enfin, du moins de sa partie "émotionnelle" - sujet du second livre "le Maître des Tempêtes".
        C'est ce volume que je viens de terminer et qui force mon admiration.

    L'Autre - La Maître des Tempêtes

     
        Après une première partie, intitulée "Le Souffle de la Hyène", où il campe la situation et les personnages - qui ont tous leurs souffrances et leurs difficultés, leurs divergences surtout - et où il montre l'Entité démoniaque formée de trois parties (comme une trinité), la première physique, la seconde émotionnelle et la troisième mentale, où il montre enfin avec brio la destruction par les héros de la partie physique (structure classique d'un roman fantastique où les arts martiaux trouvent leur place), la seconde partie s'articule sur un tout autre projet : comment vaincre le mal au plan émotionnel ? Ou encore, comment le démon agit-il dans le coeur des hommes ?
        Et de montrer la haine et ses racines, la jalousie et la rancune, l'orgueil et les préjugés, l'envie et la colère... Petit à petit, passées les premières impressions d'étrangeté face à un monde de plus en plus envahi de monstres peu engageants, on s'aperçoit qu'on évolue en pleine allégorie. Il y a un sens à trouver à tout cela, sous-jacent, et dont les héros doivent faire l'épreuve en eux-mêmes. Mieux ! C'est un adulte, c'est le propre grand-père du héros qui montre la voie et lui donne l'exemple : il doivent apprendre à pardonner. C'est la voie royale vers la destruction de la seconde partie de "l'Autre" (sa part émotionnelle), qui va conduire à inverser la marche vers la violence qui s'était amorcée en ramenant la Paix et l'Amour sur la Terre.

    L'Autre - le Souffle de la Hyène


        Thème connu, me direz-vous, au cœur de la saga d'Harry Potter et remontant au moins à la Tétralogie de Richard Wagner.
        Oui, mais tellement bien mis en valeur, dans un ensemble brûlant d'actualité et mis à la portée de jeunes d'aujourd'hui. Dans le bain de régénération qui permet à Shaé, transformée en Dauphin, de diluer en elle tout ce qui restait de colère et de rage - un poison affirme-t-elle - on reconnaît certaines thérapies par le sommeil ou par l'eau, et surtout la pratique de la méditation, qui sont comme suggérées, en contrepoint d'une histoire apparemment toute simple et pleine, elle aussi, de péripéties inattendues.

        Vous me croirez si vous voulez, mais je n'ai pas encore lu le troisième volume : cela ne saurait tarder, il est sur mon bureau !


    L'Autre - La Huitième Porte



        "La Huitième Porte", témoin de la structure symbolique de l’œuvre puisque, elle-même construite en trois parties, elle repose sur la puissance des nombres : le nombre trois mais surtout le nombre Sept, omniprésent et qui assure la perfection, alors que l'intervention du Huit - ou de l'Autre - la casse.
        Nos héros doivent s'attaquer à la part la plus puissante du Mal, sa part mentale (celle qui manipule les gouvernements, les pensées des hommes, et notamment les fanatismes). Comment vont-ils s'y prendre ? Je crois qu'il va falloir pour cela de très jeunes enfants, mais chut ! J'ai juste tourné les pages pour me faire une idée. Je vous le dirai plus tard !
     
     

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    L'Autre (suite)


        Pour ceux qui croiraient qu'il s'agit d'une BD, voici une photo mieux prise du troisième volume du roman de Pierre Bottero : "L'Autre".


        Et pour vous expliquer le charme qui émane de sa lecture, j'ajoute que je suis heureuse d'avoir pour une fois affaire à un auteur français, ce qui nous change de "A la Croisée des mondes" (Philip Pullman), de "Eragon" (Christopher Paolini) ou des "Mondes de Narnia" (C.S. Lewis), qui nous sont tous livrés (comme Harry Potter) sous forme de traductions.

         Mais je ne résiste pas au plaisir de vous confier ici un extrait du début, pour vous permettre d'apprécier sa vision du héros... La scène se passe dans le Haut-Atlas et l'enfant que nous découvrons n'a que huit ans.



       
    Elio sauta avec souplesse par-dessus le dernier rocher, s'approcha de la source et, soudain, se figea.
         La vasque était vide.
        Il fronça les sourcils. D'abord parce qu'il avait soif, ensuite et surtout parce que, si la vasque était vide, c'est que quelqu'un l'avait vidée.
         Pas un adulte. Les adultes étaient bien trop gros et maladroits pour se glisser sous les buissons épineux. Sans compter qu'ils se fichaient des endroits secrets.
        Pas un adulte donc et pas un enfant non plus. Il n'avait parlé de son refuge à aucun de ses copains, même pas à Leïla, et personne d'Ouirzat ne se risquait jamais par ici.
        Un sourire illumina le visage d'Elio.
        La fée.
        Ce devait être la fée.
        Normal qu'elle ait tout bu. Avec une aile en moins, elle avait dû venir à pied et il faisait chaud.

    Pierre Bottero, L'Autre.
    3e volet : La Huitième Porte.

     
     
        Dès le début, on démarre en plein rêve et surtout, dans un monde étonnant de tendresse. D'ailleurs, tout le problème est là : préserver ce rêve et cette tendresse, que la montée d'une écrasante société de consommation et de soumission  est en train de détruire à tout jamais.

         Autre chose : Pierre Bottero semble avoir beaucoup voyagé ! Dans le premier volume, il décrit des paysages canadiens comme s'il les connaissait comme ses poches, dans le second, ce sont des paysages réunionnais, et dans le troisième, nous partons pour le Cameroun, du côté de Yaoundé, puis pour le
    parc d'Amacayacu en Amazonie, aux confins du Brésil, du Pérou et de la Colombie !  Sans oublier les hauteurs de Marseille, dont l'auteur est originaire, ni Paris, ni le Haut-Atlas... Un véritable régal.
     
     
     
     

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        Pour  répondre à Lyriann qui cherche de beaux livres pour son petit poussin Esteban, je parlerai ici d'un immense poète et amoureux des enfants : Claude Ponti, que certains d'entre vous, ayant des enfants, ont déjà certainement découvert.
        Merveilleux dessinateur de mondes imaginaires, Claude Ponti réussit cette prouesse d'avoir créé  des albums qui sont de véritables bijoux artistiques - et souvent humoristiques en même temps - , pour des enfants très jeunes, à partir de la maternelle.
        Il en émane une gaieté, une tendresse, qui n'ont d'égales que  son immense inventivité qui puise dans notre univers intérieur, dans le monde symbolique : côté tendresse, c'est la griserie des poussins qui surfent sur des pétales de marguerites, côté symboles, c'est le voyage du petit mulot qui explore l'arbre sans fin. Onirique,  surréaliste, Claude Ponti s'affirme par ailleurs dans un tracé clair, équilibré, maîtrisé : son merveilleux album sur Paris (qui lui, s'adresse aux adultes ayant gardé une âme d'enfant - voir ici) en est un témoignage, tout comme le délicieux livre intitulé "Georges Lebanc" (voir ici).
        Explorez à cette page  la biographie et l’œuvre de ce magicien de l'image.

        Puis feuilletez
    certains de ses albums grâce au programme "Chercher au coeur" d'Amazon  :

    "Sur l'île des Zertes" ici
    et "Ma Vallée"
    ici

        Enfin, voici quelques photographies de couvertures, pour vous donner une idée générale de son univers fabuleux.
     
     
    Claude Ponti-Okilélé
    (le nouveau Dumbo ou Vilain Petit Canard)

    Un arbre qui est aussi une mystérieuse matrice...

    Claude Ponti-Le Doudou méchant 
     

    Et ainsi de suite... On ne s'en lasse pas !
     
     
     

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