L’ombre fuit devant moi avec ses traînées bleues,
Ses îles de lumière en dérive dans l’air…
Je vois encore tes yeux qui m’implorent et qui pleurent,
Qui boivent dans les miens la rosée de mon cœur.
Tu es la fleur bénie à l’orée de ma vie,
Accrochée à la rive ainsi qu’un coquillage,
Et ton parfum m’enivre et me pousse en avant
Comme un vent de vigueur déployé pour ma soif.
Petite âme précieuse endormie loin de moi,
Que la nuit te réchauffe et te dise tout bas
Tout ce que je voudrais te glisser à l’oreille :
Tous les secrets d’amour de l’univers complice,
Les promesses à venir que murmurent les ombres,
Le doux chant des étoiles, et l’appel clair du jour…