• Le Soleil du Grand Est

     

           J'ai déjà évoqué ma découverte de Chögyam Trungpa (ici et ).

           Juste avant de partir en vacances j'ai reçu son livre le plus célèbre : Shambhala, la voie sacrée du guerrier... Et j'ai sauté de joie.

          Je n'ai pas eu le temps de tout lire, mais à chaque chapitre j'aurais voulu tout noter, ou presque. Nous avons tant besoin de cette force ! De cette lucidité ! De cette limpidité ! Il me rappelle un poème écrit autrefois, qui évoquait un "enfant de verre" qui par transparence devenait un "enfant-soleil" (ici).

     

          Ce livre reprend, si j'ai bien compris, des conférences données par l'auteur dans le cadre d'un enseignement spécifique ; et les regroupant en trois grandes parties il offre en exergue à chaque partie un poème magnifique dont l'original écrit en tibétain fait face à sa traduction française.

          Rien ne précisant dans le livre si ces poèmes sont d'anciens textes fondateurs ou s'ils ont été composés par Chögyam  Trungpa lui-même, j'ai fait des recherches sur internet qui m'ont menée à cette page où l'on voit du moins qu'il s'agit d'un unique poème divisé en trois parties distinctes. L'on y apprend par ailleurs que l'auteur s'inspire de l'ancienne tradition tibétaine pré-bouddhique, ce qui contribue à conférer à son enseignement son exceptionnelle fraîcheur.

         Mais je me tais pour laisser place à la citation que je vous destinais : la partie centrale du texte, en exergue à la seconde partie du livre.

     

    Cet esprit craintif,
    Bercez-le dans le berceau de la bienveillance
    En l’allaitant au lait profond et clair
    Du non-doute éternel.
    À l’ombre fraîche de la vaillance,
    Éventez-le avec l’éventail du plaisir et de la joie.
    Quand il sera plus grand,
    Conduisez-le au terrain de jeu qui de lui-même existe
    Parmi les divers spectacles de phénomènes.
    Lorsqu’il aura grandi davantage,
    Pour épanouir la confiance primordiale,
    Conduisez-le au champ de tir à l’arc des guerriers.
    Lorsqu’il aura grandi encore plus,
    Pour éveiller la nature-de-soi primordiale,
    Faites-lui voir la société des hommes,
    Dotée de beauté et de dignité.
    Alors cet esprit craintif
    Pourra devenir l’esprit du guerrier
    Et cette confiance éternellement jeune
    Pourra s’étendre dans l’espace sans commencement ni fin :
    Là, il verra le Soleil du Grand Est.

    Chögyam Trungpa,
    Shambhala, la voie sacrée du guerrier,
    éd. du Seuil, Points Sagesse p.91

     

         Je me reconnais bien là dans "cet esprit craintif".

          Pourquoi suis-je craintive ? Parce que je doute.

         Pourquoi doutè-je ? Parce que j'ai été baignée depuis ma naissance dans des règles, des directives, des jugements. Parce qu'on a bâti autour de moi des murs de principes et d'obligations. Parce que je suis comme une plante d'intérieur environnée de tuteurs, corrigée en permanence, téléguidée. À tel point que ma prétendue actuelle liberté (je suis adulte et de plus retraitée : comment être plus libre ?), n'est qu'un ensemble de principes introjectés, devenus comme une seconde "nature", qui cache et étouffe la première, la "nature-de-soi primordiale".

           Qu'est-ce que le "non-doute éternel" ? C'est la reconnaissance de ma nature profonde et véritable ; le respect de ce que "je suis" en vérité.

          Qu'est-ce que la vaillance ? La certitude de sa propre "valeur", le fait de s'appuyer sur cette certitude en effaçant toute peur. Quoi qu'il arrive, je suis ce que je suis. Fouettée, bannie, la Vérité demeure : c'est le message délivré par Jésus sur la croix, comme par Al-Hallâj Mansour, torturé pour avoir osé dire (comme Jésus) : "Je suis la Vérité !"

           Qu'est-ce que "le terrain de jeu qui de lui-même existe" ? C'est la vie sur cette terre. L'existence parmi les phénomènes où il est bien difficile de démêler le vrai du faux, l'illusion de la réalité. Là, "parmi les divers spectacles de phénomènes", il s'agit de percer l'apparence et de voir ce qui, au-delà, demeure.

           Qu'est-ce que "le tir à l'arc des guerriers" ? C'est l'art de discerner le vrai du faux, par l'observation attentive, et de décocher sur le faux la flèche de la compréhension : "ceci est illusion !"  Ce travail est essentiel afin de prendre confiance en ce qui est réel et qui demeure. Ainsi s'affermit la foi en soi-même qui vous rend aussi solide qu'un guerrier car dénué de toute crainte.

          Et qu'est-ce que le Soleil du Grand Est ?... Il y a là une remarquable relation symbolique avec l'Orient de notre civilisation, qui est née à l'est et avance peu à peu vers l'ouest, de même qu'à nos yeux le soleil se lève à l'est et va mourir vers l'ouest ; également une remarquable allusion à la position lointaine et élevée du Tibet, toit du monde situé à l'Est de notre planisphère. Mais en réalité la formule est symbolique ; par la notion de "Levant" nous avons le rappel d'une perpétuelle naissance, d'un perpétuel commencement, d'une jeunesse constamment renouvelée ; et par celle de "Soleil", nous ressentons la Source même de notre Vie, notre Source, notre Être essentiel, notre puissance profonde et notre accomplissement parfait. Il s'agit d'aller rechercher notre Vérité à sa Source, de nous tourner vers le point d'où nous jaillissons, et d'y demeurer.

          Il passe dans les écrits de Chögyam Trungpa un souffle vivifiant, un dynamisme rayonnant qui semble entraîner l'éveil aussi sûrement que la robe d'un magicien parsèmerait sur son passage la terre d'étoiles.

        Mais ce qui est délicieux aussi, c'est que selon lui la vaillance et la fermeté s'obtiendraient uniquement par la bienveillance, par la fréquentation du jeu, du plaisir et de la joie. En effet, notre nature ne s'épanouit-elle pas dans le bonheur ? Et à l'inverse, le bonheur n'est-il pas le signe parfait de l'épanouissement intérieur ? Mais attention, il ne s'agit pas du bonheur à trois sous que l'on vend sur internet ou à la télévision : il s'agit plutôt de ce bonheur frais des aurores, de celui, royal, qui ne souffre pas d'un reste de nuit, d'un petit froid piquant !

            Le bonheur de l'aventure (a-venture : ce qui advient - s'émerveiller, accueillir tout ce qui advient)...

     

    Tarot Zen - L'aventure

     

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 31 Juillet 2016 à 00:35

    Oui, c'est dans le bonheur que nous "devenons ce que nous sommes". Quant à la liberté, elle est sans doute à conquérir à chaque instant. Et c'est là le bonheur.

      • Dimanche 31 Juillet 2016 à 09:07

        Bonjour Carole, si proche cette nuit ! Je vais lire cette nouvelle, que j'ai déjà mise de côté dans ma barre personnelle... Bises du matin.

    2
    gazou
    Dimanche 31 Juillet 2016 à 08:47

    ce livre m'intéresse, je vais me le procurer, merci pour cet extrait!

      • Dimanche 31 Juillet 2016 à 09:14

        Il est très réconfortant et très inspirant !

    3
    Dimanche 31 Juillet 2016 à 09:00

    Bonjour Aloysia,

    Dans ce texte j'ai retenu le doute, car je doute souvent de tout étant à la recherche de la vérité, quel chemin prendre pour atteindre l'épanouissement intérieur qui est le premier pas  ? Sinon l'aventure me va bien, tu le devines. Bon dimanche Aloysia et bises

     

      • Dimanche 31 Juillet 2016 à 09:25

        Il y a plusieurs sens au mot "doute", ce qui m'a perturbée à l'origine : un sens positif, en accord avec nos philosophies des Lumières, qui consiste à "mettre en doute toute chose" afin d'en analyser la valeur véritable ; et celui-là est à conserver, en accord avec la "flèche" du discernement. Il y a le "doute de soi", qui consiste à donner raison aux autres et à l'information reçue, en déniant le message de son propre coeur : et c'est celui-là qui est mortifère et contre lequel s'élève Chögyam Trungpa. Enfin je vois aussi l'incertitude par rapport aux enseignements reçus, qui m'a longtemps ébranlée - ce doute qui s'oppose à la "foi du charbonnier" prônée par les églises : mais après tout n'est-il pas bon aussi, et ne  s'apparente-t-il pas au premier que j'ai évoqué ? En effet, si on ne le traverse pas, comment trouver sa propre vérité?

        Oui, je sais que tu aimes l'aventure, et que tu es donc à même d'en comprendre le sens profond : "à Dieu vat !" (ou Inch' Allah !)

    4
    Dimanche 31 Juillet 2016 à 20:30

    J'aime bien le paragraphe «pourquoi suis-je craintive»... toujours la peur en moi : est-ce que je fais bien ou pas de poser tel geste?  Ha! si josais encore!  bises xxx

    5
    Dimanche 31 Juillet 2016 à 21:23
    durgalola

    j'ai lu ce livre il y a deux ans ; et actuellement je lis celui d'une de ses élèves, Pema Chödrön , la voie commence là où vous êtes. Aussi très éclairant. 

    Tu me posais la question de savoir si j'étais "obligée" de rattraper mon retard sur mes photos. Non, je ne suis obligée, simplement, j'ai émis le souhait de faire ce calendrier jour après jour et je respecte mon souhait; c'est une leçon de vie. J'ai appris que les petites plantes vont et viennent au fil des saisons, du temps et que dans mon quartier urbain, la nature vit aussi.

    Bien sûr que nous vivons dans une certaine société et que nous avons des tuteurs imposés par d'autres ou par nous-mêmes d'ailleurs. Seulement au coeur du coeur, tout disparait pour ne rester, demeurer que le battement de coeur de l'instant. 

    Bises et bonne soirée. 

     

      • Dimanche 31 Juillet 2016 à 21:39

        J'ai essayé de lire un livre de Pema Chödron l'an dernier et il m'a paru très austère ; tout le contraire de l'impression dégagée par son maître ! J'en suis très surprise, mais sans doute faudrait-il que j'y revienne maintenant.

        Merci de tes explications sur la vie des plantes : je comprends mieux ton travail de photographies hebdomadaires. En effet tu photographies beaucoup de plantes, mais je n'avais pas réellement vu cet aspect de ta recherche.

        Au coeur du coeur, c'est là que nous sommes invités à nous rendre bien sûr.

        Belle soirée, chère Andrée.

    6
    Lundi 1er Août 2016 à 17:03
    durgalola

    oui, c'est différent de lire Pema Chödrön après le maître, après sa biographie (j'en ai lu 2, celle de Fabrice Midal et celle faite par l'épouse de Trungpa, là c'est plus ancien).

    ce matin j'ai lu ceci dans le livre Pema C. "passer du temps avec Trungpa Rinpoché nous donnait l'impression d'être complètement percés à jour. Souvent il parlait très peu. On arrivait avec un problème qui paraissait énorme. Quand finalement on pouvait en parler avec lui, il ne semblait plus si important. Pourtant, on commençait à faire monter l'émotion et il restait simplement assis là, à regarder parfois par la fenêtre ou à bayer aux corneilles. Mais même s'il restait simplement assis là, à regarder et écouter, on se sentait toujours mis à nu devant soi-même. Même si nous étions dans un groupe et que nous n'avions pas l'impression d'être remarqués, nous ressentions tout notre embarras."

    "... l'ami spirituel ne confirme pas notre existence mais il sert de miroir pour que nous puissions voir où nous sommes coincés. Cette relation nous encourage à nous éveiller. La chose la plus importante dans la relation avec l'ami spirituel c'est qu'elle offre une formation de base sur la manière d'entrer en relation avec toutes les situations de la vie."

    et pour mes photos, c'est une poésie, un récit des jours qui passent.

    Bises et bel après midi

      • Lundi 1er Août 2016 à 17:35

        Nul doute qu'il fut un maître exceptionnel.

        Et bravo pour tes photos.

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    7
    Mardi 2 Août 2016 à 20:55
    Daniel

    Le doute est à double tranchant. Il peut freiner mais il aide aussi à progresser. Celui qui ne doute pas est déjà mort !!

    Moi qui suit libre comme toi et ai donc moins de contraintes sociales, je profite de cette époque de ma vie pour tenter de me déprogrammer de toutes les règles, directives et principes que l'on m'a inculqués. Bien entendu c'est très difficile mais ô combien bénéfique. Nous sommes comme un oignon constitué de multiples couches. Pour aller à la quintessence de l'être, il faut peler, peler !!

      • Mardi 2 Août 2016 à 22:39

        Te déprogrammer ? Bon courage ! Depuis le mois de juin je ne rencontre que des surprises, des contretemps, des changements de programmes, des impromptus, des secousses... ce qui devrait être excellent ; eh bien je n'arrive pas à suivre ! Je suis en loques !! (Bon, c'est peut-être la meilleure chose à faire ; rendre les armes...) Trungpa est gentil mais comme beaucoup de conseillers spirituels il devait être jeune quand il a écrit ça : on sent le dynamisme d'une personne en pleine possession de ses moyens... Mais vu mon capital énergétique actuel il faudrait que je revienne à des enseignements prodigués par des vieillards...  happy

    8
    Mercredi 3 Août 2016 à 09:49

    Un article plein de richesses spirituelles...Sans connaitre le maître, mon intuition parfois me guidait. Toute la vérité n'est-elle pas en soi ? Je le crois de plus en plus. Merci ALoysia.

     

      • Mercredi 3 Août 2016 à 16:25

        Oui, l'intuition est seul guide : tout "maître" extérieur n'a de validité que dans le mesure où il répond à l'appel réel de notre Cœur. Bises, chère Marlou.

    9
    Jeudi 4 Août 2016 à 10:20

    Chaque jour, nous devons nous remettre à l'ouvrage, rien n'est acquis, rien n'est définitif, tout est à redécouvrir. Accompagné(e)s par la joie, la bienveillance et la gratitude, la route est fleurie et si un nuage cache la lumière, on sait que c'est momentané... L'extrait que tu nous offres est très beau, merci Alyosa. À bientôt.  brigitte

      • Jeudi 4 Août 2016 à 10:45

        Merci de ton passage et de ton commentaire, Brigitte. Apprendre à laisser passer les nuages est peut-être la principale leçon sur cette terre ?

    10
    Jeudi 4 Août 2016 à 14:00

    Je ne viens pas assez souvent et là... je vais repartir, sans téléphone, sans ordi !

    J'ai lu ta publications, mais il faudra que j'y revienne car je n'ai pas suivi les liens que tu donnes vers d'autres publications, ni lu les commentaires des amis.

    J'ai relevé ceci (mais d'autres choses encore) : décocher sur le faux la flèche de la compréhension 

    Je dois reconnaître que c'est là que je bloque souvent. Au fond de moi je comprends, mais ma compréhension n'est pas adaptée au monde dans lequel nous vivons. Là, s'installe la souffrance quand le regard commun part de quelqu'un que j'aime vers une autre personne que j'aime. Par exemple, lorsque mon fils aîné me dit sur skype que son frère n'est pas plus avancé maintenant qu'il y a dix ans (il l'est, moi qui le côtoie je le sais - même s'il change souvent de travail, il demeure indépendant et acquiert une belle compréhension de la vie, il s'est mis à dessiner - un don (parmi d'autres)  longtemps négligé. 

    Même le fait de dessiner n'est pas un point positif pour son frère, cela n'est qu'enfantillage... mais je sais que le fait que j'écrive est lui aussi jugé comme un passe-temps qui maintient le goût de la vie chez une senior. Le jugement à l'égard du plus jeune frère n'est pas mieux ! Bref, le fils parti vivre loin de la France a le regard de la majorité, il n'apprécie que la réussite apparente. 

    Ceci n'est qu'un exemple, mais je le donne pour montrer ce qui pour moi est un écueil. Je souffre de ne pouvoir décocher la flèche de la compréhension, non pas pour nier les constructions de pensée des autres mais pour créer des remous afin que leur pensée s'oriente vers plus d'amour. Bien sûr, je trouve les mots d'un poème, mais les mots dans la vie ? c'est autre chose, je bafouille, je dis : "Non, je ne suis pas d'accord", mais ce que je mets dans la balance ne représente pas un argument de poids. Voilà !  

      • Jeudi 4 Août 2016 à 19:21

        Carmen, bonsoir et merci de ton message. Depuis deux ans maintenant, j'ai reçu l'enseignement d'une personne initiée par un maître de l'advaïta vedanta, d'une lignée comparable  à celle de Ramana Maharshi. Ma méthode reste exclusivement l'interrogation "Qui suis-je ?" (et "où suis-je ?" qui complète et aide à se situer) ; et c'est en cherchant dans cette direction que parfois surgit la "compréhension" : mais il faut savoir que celle-ci est reliée exclusivement à l'idée que le monde apparent n'est qu'une illusion, et que le mental nous maintient dans une sorte de léthargie où tout ce qui est vécu est de la nature du rêve. Dans cette optique, les questions que tu te poses ne peuvent te permettre de comprendre qu'une seule chose : c'est que tu es victime d'un mauvais rêve qui, en t'entraînant dans des labyrinthes de questionnements sans réponse, te maintient aisément sous sa fascination. S'éveiller, c'est affirmer que tout cela n'est qu'illusion. Une seule chose compte : ce que ton Coeur à toi, te dit. Car c'est en ton Coeur qu'est situé le "Je" qui perçoit, et qui est l'unique manifestation présente de ton Être - la Réalité.
        Je cite d'autres auteurs dans la mesure où je ressens en eux la vibration de l'éveil et une résonance avec ma propre voie ; tous les éveillés apportent leur souffle et ainsi peuvent aider. Mais la voie de Chögyam Trungpa n'est pas la mienne, et c'est pourquoi lorsque l'on cite Pema Chödrön je ne puis suivre en général le propos de la personne qui le fait.

    11
    Jeudi 4 Août 2016 à 21:46

    Je sais que c'est un mauvais scénario. Quand je suis moi-même il n'y a pas de problème. Moi-même et sans aucune attente, dans la nature, avec un livre, en train de peindre ou d'écrire, ou encore sculpter.... pas de problème ! Mais on vit en société et il faut intégrer les parents agés, les enfants... Je sais entendre mon coeur et je le suis, toujours, mais dans une même famille les rapports des uns et des autres, si on veut maintenir la relation on ne peut les court circuiter même avec l'amour, qui souvent agace ceux qui ne peuvent être sur la même longueur d'onde.

    Je viens de lire cette citation :

    " Et là où l'amour n'existe pas, la raison, elle aussi, est absente."

    Dostoïevski.

    (tu sais que je n'ai pas de voie, je ne suis que celle du coeur, mais j'ai conscience d'une chose qu'il faut prendre le bon, comme le mauvais de la vie de la même façon)

    12
    Jeudi 4 Août 2016 à 22:30
    Oui, nous pensons vivre en société car nous croyons être un individu distinct. En réalité cet individu que nous croyons être n'est qu' une vantardise de l'ego... Tout est "Dieu", ou si tu préfères l'Etre est totalité et Unique, tout se fait en Lui et par Lui. Nous n'avons donc à nous soucier de rien. C'est comme si les globules de notre sang se demandaient comment faire pour circuler correctement ou comme si nos cheveux craignaient de ne pas savoir pousser. La règle est de comprendre que nous ne sommes ni agents ni acteurs ; rien ne dépend de nous sauf l'acceptation pleine et entière de ce qui advient.
    13
    Vendredi 5 Août 2016 à 00:13

    Se ressentir vivant, dans le courant du vivant... et si le monde ou les siens sont tourmentés ne pas négliger les moments où l'on se retrouve, face à soi-même ou la nature, dans un endroit calme, pour renouer avec l'essentiel qui est en nous et autour de nous. Bonne nuit, Aloysia

      • Vendredi 5 Août 2016 à 10:15

        Oui, Carmen, tout à fait.

    14
    Vendredi 5 Août 2016 à 11:37

    Un grand livre et ton commentaire est très excitant pour la pensée. Merci.

      • Vendredi 5 Août 2016 à 15:37

        Merci Ariaga.

    15
    Durgalola
    Dimanche 7 Août 2016 à 20:38
    Durgalola
    Bon séjour avec tes petits fils. Pour fb je ne pratique pas. Le blog me convient bien. Bises
    16
    Dimanche 7 Août 2016 à 21:36
    Tu as bien raison !


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