• Le réveil des oiseaux

     
        Malgré le titre, je ne vous offrirai ni un extrait du "Réveil des oiseaux" d'Olivier Messiaen (voir ici, pour en découvrir quelques passages à travers Amazon, ou ici, pour découvrir les talents d'ornithologue du grand musicien français et son application à traduire leurs chants sous forme mélodique et harmonique) ; ni l'écoute du "Chant des Oiseaux" de Clément Janequin (voir ici , et je vous invite vivement à visiter cette vidéo amusante), ni un rappel des chants d'oiseaux cités par Aristophane au Ve siècle avant J-C dans "les Oiseaux" (voir ici, le site est assez sympa ; et descendez au moins pour voir comme Aristophane imite le chant de la huppe : " Torotorotorotorotix. Kikkabau, kikkabau. Torotorotorotorolililix "! ) : on n'en finirait pas, en ce cas, de citer tous les oiseaux qui ont inspiré les musiciens et les poètes depuis toujours.

        Non, non, je voulais simplement vous dire que depuis bientôt un an que j'habite une petite maison au milieu de jardins, je goûte au bonheur de me réveiller le matin au chant d'oiseaux variés et inconnus...
        Oh ! J'en connaissais bien certains, mon grand-père m'avait appris à reconnaître leur chant grâce à des paroles :
        Par exemple, le pinson dit :

        - "Tuituituituituituitui Jean-Baptiste Trouilly" (il donne toujours son nom m'avait-il appris) ; mais parfois il dit aussi : "Espèce de p'tite souris !"

        Quant à la mésange charbonnière, elle dit : "P'tit têtu ! P'tit têtu !"

        A cela s'ajoutaient les roucoulades rêveuses du merle à la tombée du soir, ou les "tireli-tirli-tiliré" ravis de l'alouette, que mon père m'avait appris à écouter dans les champs, à partir de chanson françaises.

        Cela n'allait pas chercher bien loin... Sauf que le pinson, en pays d'oc, a l'accent du sud et chante :
        - "Tuituituituitui Jean-Baptiste Rouilly-ou..." Je l'avais remarqué lors d'un voyage.

        Et voilà que depuis quelques jours on est réveillés, sur le coup de sept heures, par des discussions à bâtons rompus depuis le grand poirier voisin :

        "Si vous voulez mon avis on aura une belle journée " (?)
        - "Sapristi de sapristi j'ai oublié mon bistouri"
    (Tiens, le pinson ! Il a changé de ton aujourd'hui...)
        - "Je vous redirai ça cet après-midi" (?)
       Une grosse voix : "J'acco-ste ! J'acco-ste !" (Un pigeon en plein vol vers un toit !)
        - " Vous voulez vraiment faire vos courses avant le déjeuner ?" (?)

        ... Mais de qui émane donc ce sifflet mélodieux qui s'exprime avec les accents de la voix humaine - et qui plus est, avec l'accent français ! C'est si joli, et si volubile en même temps...

        Je croyais que c'était le verdier, qui vient souvent picorer nos graines devant la cuisine.


     
        Et la photo que j'en pus prendre, avec un appareil bien fruste, ne fut guère éclairante à ce sujet.

        Alors j'ai visité les pages d'internet consacrées au chant des oiseaux, et j'ai découvert qu'il s'agissait de... la fauvette à tête noire ! Eh oui, celle que Messiaen aimait tant, et qu'il évoque longuement dans son opéra "Saint-François d'Assise", parce qu'avec "sa calotte noire" elle lui faisait penser à un moine.


        En voici une photo, tirée cette fois d'un site (ici) .



        Dans le premier cas, il s'agit du chant du matin : plus discoureur. Dans le second cas, quelques trilles s'ajoutent : c'est le chant du midi, je l'ai découvert plus tard.

     


     

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  • Commentaires

    1
    MF
    Vendredi 6 Juin 2008 à 12:00
    Mon père m'avait appris lui aussi à traduire le chant des oiseaux. Par exemple,le pigeon (je crois) lui parlait en patois :"tu cou pu l'boëtou, tu cou pu l'boëtou.."Je ne l'oublierai jamais.Merci de me rappeler ces doux moments de complicité.
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