• Le Grand Vallon


             Je reviens d'un séjour près d'Embrun, auprès du lac de Serre-Ponçon dans les Hautes Alpes. Au risque d'en faire sourire certains, je n'étais encore jamais allée par là - de même qu'en bien d'autres endroits de France encore ! La France est si belle que je crois que je n'aurai pas tort de m'y cantonner désormais jusqu'au restant de mes jours... Quel émerveillement !
        J'en ai rapporté un poème, écrit lors d'une randonnée dans un superbe alpage à 2000 mètres d'altitude, près de la station des Orres, qui s'appelle "le Grand Vallon".


    Le Grand Vallon
    (Pâturages vers le Grand Vallon - cliquez pour agrandir)

     

    Monter

    Et sentir les cailloux qui roulent sous les pieds
    Monter
    Et sentir le soleil qui brûle sur la peau
    Et le vent qui se fait et plus frais et plus pur
    Voir sur le sol herbu des papillons qui sautent et des criquets et des grillons
    Monter par les alpages
    Le long du frais torrent qui caresse les pierres
    Et qui rit en glissant
    Et qui rit en sautant
    Et qui gazouille comme un oiseau du printemps
     
     

    Le Grand Vallon
    (Le torrent des alpages - cliquez pour agrandir)

     


    Monter dans les forêts à l’ombre bienfaisante
    Et voir se raréfier les arbres peu à peu
    Entre les pans abrupts aux failles redoutables
    Découvrir le vallon creusé entre les monts
    Généreusement ouvert entre les pics altiers
     

    Le Grand Vallon
    (La route menant à la chapelle Saint-Pierre - cliquez pour agrandir)


     
    Monter vers la lumière
    Monter vers la splendeur des rocs qui étincellent
    Où l’on croit voir la neige et d’où les eaux dévalent
    Minces filets d’argent sur les sombres arêtes
    S’asseoir dans un repli quand le cœur bat trop vite
    Et sentir sur ses joues l’air glacé qui ranime
    Parmi la mousse et les gentianes mauves
     

    Le Grand Vallon
    (Coucou ! - cliquez pour agrandir)


     
    Monter vers les chamois les mouflons qui se cachent
    Jusqu’à l’humble cabane avec son auge en bois
    Dans l’encorbellement d’un petit paradis
    Où le berger demeure tout l’été
    Boire l’eau à la source
    Étourdi éperdu de ne pouvoir aller plus loin
     

    Le Grand Vallon
    (La cabane du berger - cliquez pour agrandir)


    (Le Grand Vallon - cliquez pour agrandir)
     

    Et puis

    Redescendre
    Ayant trouvé ici des montagnards en camionnette
    Debout sur la plate-forme arrière
    Tressautant dans les cahots cramponné à la rambarde
    Caressé par les branches et sondant les précipices
    Les entendre relever les clôtures à réparer
    Redévaler les pentes en riant au soleil
    Et retrouver plus bas la chapelle secrète
    Où prient les randonneurs

     

    Le Grand Vallon
    (Descente de la camionnette vers le villages des Orres - cliquez pour agrandir)


     
    Et revenir
    Ivre du vent des cimes et de lumière d’or
    Imprimée sur le front
    Descendre vers le lac aux rondeurs de turquoise
    Descendre en serpentant la route des cyclistes
    Descendre en ressentant
    Le bonheur d’exister
    Sur une terre plus belle encore
    Que le ciel

     

    Le Grand Vallon
    (Le lac de Serre-Ponçon vu de la route des Orres - cliquez pour agrandir)

     

     
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  • Commentaires

    1
    Mercredi 23 Août 2006 à 12:00
    Bonjour Valentine. Merci pour ton passage dans mon blog.Sympa ces photos montagnardes. Bises.


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