• L'Exil

     

      Ce poème, composé lorsque je fus propulsée en rase campagne berrichonne, moi la petite citadine coutumière des forêts d'Ile-de-France, m'a été emprunté par Robert Bichet pour figurer dans une de ses œuvres, "Berry, Terre d'Inspiration", où il est déclamé seul en prélude à l'oeuvre musicale : à partir de cette difficulté d'adaptation rencontrée au début, celle-ci peu à peu va évoquer un amour grandissant pour la région et se terminer sur un poème ultérieur du compositeur cette fois, à la gloire de la terre berrichonne et lu par lui-même. 

       Il me semble qu'il convient assez bien à la saison actuelle. Grâce à l'enregistrement qui fut fait lors du concert, vous pourrez m'entendre ci-dessous dire ce texte si vous le souhaitez.

     

    Cygnes_cher.jpgCygnes sur le Cher

     

     

    Nous avons fui vers le terroir humide
    Déjà les troncs sont noirs et le feuillage ambré
    La rivière se gonfle et roule un flot boueux
    Le ciel est tourmenté l’automne est roi
    Mais un automne lourd malade
    Et les oiseaux sont loin

     

    Ah ! que ne vous avons-nous suivies
    Hirondelles et cigognes
    Vers les terres rouges et âcres des déserts !

    Nous allons vers la nuit et la maison se ferme
    Frileusement sur sa chaleur
    Dans l’attente de son Noël
    L’absence de Noël

     

    Car où l’enfant naissait la nuit était bien douce
    Chaude de tous ses habitants
    Tranquille et toute plombée d’étoiles
    Vibrante d’anges et d’animaux

     

    Oh ! partons au désert où sont les hirondelles
    Et suivons la cigogne jusqu’à l’ibis sacré
    En Égypte devant les immenses piliers
    Des temples millénaires
    Au parvis des tombeaux creusés dans la montagne
    Jusqu’au cœur de la terre
    Où sont les dieux dormant
    Et le palpitement d’un soleil oublié

     

    Temple-d-Hashepsout.jpgTemple d'Hashepsout - Égypte 

     

     (Déjà publié sur ce blog en 2005)

     
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  • Commentaires

    1
    Lundi 12 Novembre 2012 à 12:00
    j'aime infiniment, Valentine, ce poème empli de douceur et d'amitié pour la chaleur. C'est vrai que nos hivers peuvent être tristes et froids, et surtout pessimistes, alors qu'ailleurs... Mais en pensée je suis toujours les oiseaix qui s'en vont vers ma terre natale. Cela permet d'aimer, sans trop se diviser, les lieux où je vis... désormais! Désolée du retard à te lire, Maxou, Bruno et Mathilde ont passé pour le premier la semaine et pour les seconds le WE à la maison ;o))


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