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           Il n'y a pas qu'à Tulle ou à Oradour, hélas, que la débâcle nazie a entraîné des tueries sauvages en juin 1944.

     Drapeaux et gerbe au pied du Beffroi, à Issoudun.Drapeaux et gerbe au pied du Beffroi, à Issoudun.


      Si Issoudun a renommé sa "Place des Marchés" en "Place du 10 juin 1944", c'est qu'ici aussi eut lieu un massacre... Voici ce qu'en rapporte un témoin : 

    A l'appel du groupe Indre-est de la Résistance, la population est appelée à une cérémonie aux couleurs, ce samedi 10 juin à midi, sur la Place des Marchés. Un incident va en fait retarder la montée du drapeau : la poulie en haut du mât ne fonctionne pas. Il faudra une bonne heure à un jeune Issoldunois pour la réparer alors que les maquisards et les habitants, lassés d'attendre sont rentrés déjeuner. Brusquement et à la surprise générale, une colonne allemande (quatre camions, un véhicule léger et une automitrailleuse) débouche sur la place et l'investit à coup d'armes automatiques. Panique dans Issoudun où les maquisards ébahis mettent du temps à réagir. Les assaillants lancent des grenades dans les toilettes publiques où des civils se sont réfugiés et les mitraillent à bout portant. La place est jonchée de corps allongés auxquels les nazis donnent le coup de grâce, puis ils déguerpissent. Le tout n'aura pas duré cinq minutes.
    Le jeune réparateur du mât qui avait été touché d'emblée, est "exécuté"; mais il survivra. On relève onze cadavres et treize blessés dont plusieurs enfants.

    Forum de la 2de Guerre Mondiale

     

    La plaque portant les noms des victimes.
    La plaque portant les noms des victimes.

        Comme ailleurs les allemands, conscients du fait que la ville recelait nombre de résistants parmi lesquels beaucoup firent passer à des fugitifs la ligne de démarcation toute proche, cherchèrent à semer la terreur à titre de représailles avant de s'enfuir sous la pression des troupes alliées.

     

    Triste anniversaire

     
          Hier avait lieu à Issoudun une cérémonie commémorative sous la direction de son maire, André Laignel. Voyez ci-dessous le reportage dans la presse locale.

     

     

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         Samedi dernier, alors qu'il faisait bien chaud et que je m'échinais à tailler mes haies dans le jardin de ma voisine absente, j'ai vu vers seize heures approcher un vaste nuage menaçant. Prévenue du risque d'orage, j'ai rapidement rempli mes derniers sacs de déchets et me suis hâtée de réexpédier toutes mes affaires par-dessus la haie (en effet, les portes principales étant à l'opposé l'une de l'autre il n'était pas évident de rapatrier mon domicile : en principe j'aurais dû faire le tour du pâté de maisons). De l'autre côté ma compagne les récupérait pour les ranger, tandis que je traînai les sacs chargés et entrepris de les faire passer par-dessus le petit grillage posé sur un muret que j'avais coutume d'escalader... Mais quel poids ! Au passage j'écrasai le grillage en pestant mais réussis à gagner le cellier de mon jardin avant les premières gouttes. Celles-ci commencèrent à tomber, chaudes et larges tandis que le nuage gagnait en ampleur et qu'un grondement continu commençait à se faire entendre.

       Stupéfaites, nous remarquâmes alors que la pluie se muait en grêlons de plus en plus gros et de plus en plus nombreux qui rebondissaient au sol et sur les toitures en faisant un bruit épouvantable.

    Tempête de grêle en Berry


        Bientôt ma pelouse en fut couverte, et comme je me précipitais à l'intérieur pour chercher de quoi filmer, je m'aperçus que nous avions laissé les fenêtres ouvertes sur la rue (côté ouest), et que le vent violent projetait les grêlons à l'intérieur malgré la large avancée du toit. Vite, j'entrepris de fermer toutes les issues, ce qui s'avéra impossible au niveau de la porte de la véranda qui était déjà bloquée par une masse énorme de boules de glace. Le temps que j'aille chercher un balai pour les pousser la véranda était inondée et remplie de feuilles déchiquetées. Mais nous pûmes enfin fermer la porte...

    Tempête de grêle en Berry


       La rue se transformait en marécage sous le regard tranquille de mes deux Bouddhas, qui furent bientôt enveloppés des feuilles arrachées aux érables du trottoir - tandis que nous assistions, impuissantes, à l'agonie de nos fleurs décapitées ou terrassées tour à tour.

    Tempête de grêle en Berry

    Tempête de grêle en Berry

    Tempête de grêle en Berry

           Cela ne fut pas très long, un quart d'heure tout au plus ; mais ma chienne, terrifiée, restait obstinément blottie sous la voiture dans le garage tandis que moi, me sentant à l'abri, je n'imaginais pas les problèmes que j'allais découvrir ensuite.

     

    Tempête de grêle en Berry 

    Tempête de grêle en Berry

        Je conservai tout de même ce grêlon pour témoin, me demandant d'ailleurs quel phénomène physique lui donnait cette étrange forme de champignon, avec une demi-sphère plus large d'un côté que de l'autre... ?

       Et ce n'est que bien après, lorsque nos voisins vinrent, choqués, évoquer les désastres survenus chez eux que je fis le tour de la maison, et que je commençai à m'étonner des morceaux de plastique gisant à terre - parfois au bout du jardin.
     

    Tempête de grêle en Berry

        Je levai donc la tête, et que  vis-je ? 

    Tempête de grêle en Berry

     

    Tempête de grêle en Berry

     Tempête de grêle en Berry


         Toutes nos gouttières à l'arrière de la maison, étant en PVC, avaient été transformées en passoires !!

       Je n'en croyais pas mes yeux... Mais un habitant du quartier qui avait baissé ses volets roulants à cause de la chaleur les avait retrouvés complètement troués lui aussi, tandis que d'autres me confirmèrent avoir connu la même mésaventure avec des gouttières. Sans parler des tôles cabossées et des pare-brise fêlés.

       Il faut dire que ce genre d'événement n'arrive pas souvent et que c'était la première fois que j'en étais témoin, à l'exception d'un après-midi d'il y a plusieurs années où je fus saisie par un semblable nuage alors que je roulais en pleine campagne et que, arrêtée sur le bord de la route, je connus comme ma chienne samedi la peur de ma vie, tant j'eus l'impression que le toit de ma voiture n'y résisterait pas : un véritable bombardement...

    Tempête de grêle en Berry

    Tempête de grêle en Berry


       Le plus pénible fut le ramassage des feuilles qui me prit plusieurs jours, car il s'agissait de morceaux difficiles à attraper surtout s'ils étaient humides, et aussi parce que mon jardin,
    à cause des chiens, est parsemé de petits massifs entourés de grilles où je devais systématiquement opérer à mains nues. D'autre part les précipitations avaient jeté à terre toutes les cerises que je n'avais pas pu cueillir, ainsi que quantité de prunes encore acides, ce qui m'obligea à de longs ramassages à quatre pattes ! (Je ne laisse plus les cadavres de cerises au sol depuis que j'ai remarqué qu'à la longue il n'en reste plus que les noyaux, non biodégradables, peu à peu transformés en de multiples petits cailloux qui détruisent ma pelouse et menacent les moteurs des tondeuses en été et des aspirateurs à feuilles mortes en automne).

    Tempête de grêle en Berry

          La presse mit quelque temps à s'en faire l'écho mais le fit de manière retentissante mardi lorsque nous découvrîmes que nous venions d'échapper à une tornade !!

       En effet un photographe du nom d'Eric Tarrit s'en faisait l'écho sur facebook, avec une photographie superbe qu'il a également postée sur flickr et sur infoclimat, et qu'il me pardonnera je l'espère de reproduire, comme elle l'a été en première page de la Nouvelle République de l'Indre (et partagée 13 fois sur facebook).

    Tempête de grêle en Berry


           C'était évidemment ce nuage menaçant que j'avais vu arriver, et qu'il appelle "une queue de Castor".

        Je vous invite à lire l'article publié hier dans la NR locale, ainsi que, si vous le retrouvez, le texte laissé par Eric Tarrit sur facebook à côté de cette photo en date du 21 juillet.

      


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  •       En cette fin septembre, voici quelques clichés saisis au hasard de mes promenades dans ma ville... 

        L'autre jour, me rendant au Parc des Champs d'Amour à Issoudun (ainsi appelé en référence aux champs de blé environnants), j'ai rencontré cette magnifique lumière filtrant à travers les sapins.

    Lumières d'arrière-saison


          La lumière presque blanche du matin est si belle pour les yeux !

    Lumières d'arrière-saison


        Puis, dans la soirée, me rendant vers le centre ville j'ai vu au loin la Tour Blanche qui semblait veiller sur les toits...

    Lumières d'arrière-saison


       Autant elle se dégageait sur sa colline et m'accueillait dans l'enfilade parfaite de ma rue, autant les arbres proches me paraissaient déjà revêtus de leur parure automnale...

    Lumières d'arrière-saison


         Ce matin par contre, sous la pluie, c'est cette jolie calèche que j'ai aperçue et photographiée au vol, dans le secteur de Frapesles.

     

    Voiture-à-cheval


         Depuis le Centre équestre voisin, elle promenait une groupe de handicapés, qui tour à tour pouvaient s'essayer à tenir les rênes...


     


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  •       Ce dimanche matin  nous avions prévu une marche en faveur d'associations de la ville, voyez plutôt :

    Marche ALAVI-AVI

          Il était question de cavaliers et même d'une voiture à cheval, puisque deux Centres équestres participaient ! Mais la pluie - la bruine plutôt - et l'humidité très présente ont eu raison des cavaliers tandis que la voiture venait d'être accidentée...

     

    Marche gallo-romaine


        Nous nous retrouvâmes donc, malgré une bonne publicité, une petite poignée seulement à nous engager à travers les gouttes.

    Balade gallo-romaine


          A la place de chevaux, un chien ; et avec le gilet jaune, un guide expérimenté sur le passé gallo-romain d'Issoudun. 

    Balade Gallo-romaine


        Au départ du centre équestre, nous empruntâmes une petite route filant à travers champs qui avait été reconnue pour être la voie romaine reliant Issoudun à Levroux (appelé alors Gabatum - voir ici - Issoudun se nommait naturellement "Issoldunum") .

        Notre guide (le président des "Amis du Vieil Issoudun") nous expliqua que si aucun vestige n'en demeurait, il était par contre évident qu'elle existait à cause du plan cadastral permettant de différencier les sols appartenant aux diverses communes :

          «  En Berry, disait-il, il n'y a pas de fleuve, ni de montagnes, ni de forêts permettant de délimiter des secteurs, aussi furent-ils définis à l'époque romaine par les routes tracées ; ainsi, en observant les frontières de territoires des communes, nous en déduisons le passage de la voie romaine. »

    Sous la pluie...


         Aveuglés par les gouttes nous marchons bravement tandis qu'il poursuivait :

         «   Imaginez-vous toute cette campagne totalement recouverte par les vignes ! Les romains avaient tout planté de vignes, et celles-ci se maintinrent jusqu'à l'épidémie de phylloxéra de la fin du XIXe siècle. Comme Issoudun fut anglais durant un certain temps, le vin était en grande partie transporté par des barges sur la Théols jusqu'à divers fleuves et canaux pour aboutir à Bordeaux, d'où il était expédié vers la Grande Bretagne. »

    Sous la pluie...


          Et comme il était plaisantin il ajouta, en réponse sans doute à une question posée :

         «   Non, il n'y avait pas par ici vraiment de lieu où l'on puisse retrouver un trésor enfoui ; et si vous trouvez une pièce romaine par-ci, par-là en terre, ce sera sans doute parce qu'un quelconque marchand se sera arrêté, pris d'une envie pressante, et aura perdu une pièce de sa besace au passage...  »

         Néanmoins il nous apprit qu'à la ferme fortifiée de Tourailles, un peu plus haut, avaient été construits autrefois des silos enterrés, ce qui est rarissime.

    Sous la pluie... balade gallo-romaine

          Nous tournâmes enfin le dos à la pluie et à l'ouest pour revenir vers un des grands émetteurs radio de Saint-Aoustrille (voir ici et ). 

    Emetteurs Alliss


         Ayant déjà repéré qu'ils étaient regroupés en secteurs portant des noms de continents et portaient tous le nom d'un fleuve du continent concerné, je me suis précipitée derrière celui-ci pour découvrir de quel "fleuve" il s'agissait ...

    Alliss Tigre


         Celui-ci s'appelait le Tigre ! Donc nous étions en Asie ! Et quelle énormité... Il paraît que sa face entière fait la superficie de deux terrains de football.

    Sous la pluie...


          Mais les autres avaient avancé, et déjà ramassé toutes les noix tombées au pied de cet arbre solitaire.

    Sous la pluie... chasseurs


         La chasse était bel et bien ouverte ! Heureusement ces chasseurs semblaient peu agressifs.

    Chasseurs

     
        Bientôt, un promeneur tranquille apparut sous mes pieds...

    Sous la pluie... un escargot


        Un Romain ? S'esclaffèrent mes camarades... Il était bien chez lui, le pauvre, et cependant nous préférâmes le prendre délicatement pour le reposer dans l'herbe un peu plus loin.

    Sous la pluie... cavaliers

     
        Ce n'est qu'à notre retour au Centre équestre que nous en vîmes sortir des cavaliers, qui avaient boudé notre promenade et profitaient d'une légère amélioration pour s'engager sur la route.

    Sous la pluie...


       Enfin arrivés, nous eûmes droit à une collation réconfortante et bien méritée !

     

     


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  •          Ce matin je me suis promenée du côté de Lizeray , une de ces communes, avec Saint-Aoustrille et Saint-Valentin (super connu, surtout des Japonais !) implantées par ces immenses antennes dont je vous ai déjà parlé ici.

           J'étais attendue dans une ancienne ferme, où tout d'abord je me plus à observer la basse-cour... En effet, une poule était entourée de ses poussins à qui elle enseignait comment se nourrir, mais dès que j'approchai avec mon petit compact, elle les entraîna bien vite au loin. J'ai eu juste le temps de filmer leur fuite.


        Puis mes regards se portèrent sur les deux chats qui, bien posés sur le capot d'une voiture, semblaient y observer les reflets des arbres alentour.

    Du côté de Lizeray (Indre)


          Bientôt, je me retrouvai dans un champ d'antennes et, désireuse d'en approcher une, parvins jusqu'au pied de celle-ci (les photos suivantes, particulièrement spectaculaires, peuvent être agrandies en 1024 px de large ; par contre, pour revenir au texte, cliquez sur la flèche de retour en arrière en haut à gauche de votre écran).

    Du côté de Lizeray (Indre)


          D'ici on ne voit pas bien, mais c'était le fleuve d'ondes "Volga" ! Impressionnant... d'autant que le temps quelque peu menaçant leur conférait une puissance bien plus séduisante que celle des pauvres anges déchus du film Noé, malheureuses machines à faire du spectacle (voir ici) ! 

    Du côté de Lizeray (Indre)


           Voici l'entrée grossie (mais cet extrait d'image ne s'agrandit pas).

           Plus tard, photographiant le ciel dont les moutonnements étaient superbes dans cette zone totalement plate à 360°, je captai simultanément d'autres alignements de "géants" d'acier.

    Du côté de Lizeray (Indre)

     
         Vue vers le nord.

    Du côté de Lizeray (Indre)


          Vue vers l'ouest.

    Du côté de Lizeray (Indre)

     
         Vue vers le sud. Comme vous pouvez le constater, toutes ces antennes se ressemblent ; et ressemblent à la première que nous avions détaillée dans le précédent article.

    Du côté de Lizeray (Indre)


           Et vers l'est, que voyons-nous ? Juste devant, une antenne toute hérissée qui n'est pas du tout comme les autres !!

    Du côté de Lizeray (Indre)


         Intriguée, j'emprunte un chemin pour l'approcher.

    Du côté de Lizeray (Indre)


         En voici une vue arrière...

    Du côté de Lizeray (Indre)


          Plus je m'en approche et plus elle me plaît. 

    Du côté de Lizeray (Indre)

     
       Fabuleux !! (Affichez-la en grand surtout). Et là je rencontre un chasseur (qui ne chasse pas) et qui m'en donne le nom - ce qui m'évitera d'aller jusqu'à son pied. Savez-vous comment elle s'appelle ? 

    Le Gange !

          Eh oui, cette merveille est le Fleuve Sacré...

          Voyez que j'évoque ces mastodontes comme s'il s'agissait d’œuvres d'art ! Certains sculpteurs n'en réussissent pas de si splendides, à mon avis.

          Cependant ce n'était pas l'avis du chasseur... Il se plaignit des désagréments causés aux autochtones par ces fleuves d'ondes précisément, qui paraît-il font que dans les maisons les micro-ondes se mettent en route tout seuls en pleine nuit... ou que la cuisinière se met à émettre de la musique !! 

          J'adorerais cela !  Nous voici en pleine fantasmagorie ! Les perceptions se mélangent, les yeux entendent et les oreilles voient, féerie des vibrations qui nous entourent !!

     

     


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