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    Foire-pomme2.jpg(Extrait d'une photo que vous verrez plus bas)

     

       Aujourd'hui avait lieu à Issoudun la traditionnelle "Foire à la Pomme", qui se tient chaque année le dimanche suivant le 11 novembre principalement dans le quartier de Villatte, que les commerçants animent avec de belles recettes à base de ce fruit.
       Bien sûr je m'y suis précipitée avec mon panier. J'avais oublié mon appareil photos, mais ne pus résister au plaisir d'utiliser le téléphone portable pour un petit reportage.  

     

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       "Villatte" est un quartier encaissé à proximité de la rivière Théols (qui d'ailleurs fut entièrement inondé en 1910). En y descendant on bénéficie d'une belle vue sur l'église Saint-Cyr (XVe siècle, sauf le clocher reconstruit au XXe s.), puis sur le beffroi (XIIe et XVe siècles).

     

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      Comme vous pouvez le constater, nous n'avons pas eu de pluie aujourd'hui, contrairement aux promesses de la météo, ce qui fut apprécié car en bas l'atmosphère était fort gaie (musique, vin chaud, jus de pomme, cidre, châtaignes ; longues files d'attente et surtout plaisir de se retrouver et de discuter, car la ville est petite et les gens se connaissent) !

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        De quoi mettre l'eau à la bouche, ce beau pressoir alimentant force bouteilles en jus 100 % bio ! Avec son tracteur derrière, il trônait comme l'acteur principal de la Foire.

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        Alors on en a goûté évidemment beaucoup, comme en témoignent les nombreux sacs poubelle remplis de verres en plastique usagés.

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        Mais vite je m'effraie : pas de marchand de pommes !! Moi qui étais accoutumée à en voir un peu partout à la file, cette fois, impossible d'en dénicher un ! Il y avait bien un marchand de châtaignes, un marchand de fromages et même un marchand d'huîtres... Mais alors, d'où venaient les gens que je voyais porter des sacs de pommes ? Me lançant dans la direction indiquée, je découvris enfin un producteur qui, ouvrant les bras d'un air d'impuissance, m'avoua : "Je n'ai plus rien ! Je suis désolé mais j'ai déjà tout vendu !" Pourtant il était à peine 11h30 du matin...

        Désappointée, je repartis en sens inverse, rencontrant au passage une connaissance qui m'expliqua : "Cette année il y a eu très peu de pommes ; ce n'est pas une bonne année pour les pommes !" Je ne m'attendais pas à cela.

         Mais enfin... miracle ! 

     

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        Il restait un petit étalage à l'autre bout du marché ! Ravie, je m'emparai de deux sacs de trois kilos de pommes mélangées (là encore, c'est tout ce qui leur restait).

        Je n'avais plus qu'à m'intéresser aux réalisations des deux commerçants du quartier : le traiteur et le pâtissier. 

     

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       Je regrette la mauvaise qualité de mes photos (et le pillage là aussi de l'étalage !) car le charcutier-traiteur avait vraiment fait preuve d'une belle imagination. Vous voyez là des "feuilletés boudin-pommes ", des "pommes surprise", des "papillottes de poulet surprise" ; à droite évidemment le fameux boudin aux pommes dont j'achetai quelques morceaux, à gauche quelques desserts ; et au fond, la dernière des petites coupelles contenant une noix de St-Jacques posée sur une pomme découpée en dentelle (et farcie à...?) entre deux moitiés de grain de raisin noir, dans une sauce au cidre. Heureusement pour moi, je m'étais fait servir avant de prendre cette photo.

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        Ici l'on voit mieux la dernière coupelle sur le point d'être vendue, et on devine à côté un feuilleté très sympathique, en forme de barque, avec des morceaux de pommes cuites et du boudin haché.

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       Quant au boulanger-pâtissier (c'est à la porte de sa boutique que j'ai emprunté le morceau d'affiche reproduit en début de cet article), il proposait toutes les tartes et gâteaux possibles et imaginables, tous à la pomme évidemment, pour le grand plaisir d'une foule de badauds à la recherche de son dessert dominical.

     

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     Encore un extrait de cette photo... Je regrette de n'avoir pas mieux vu à quoi ressemblait cette "tarte tatin". 

     

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          Au retour, un beau parterre de feuilles colorées nous rappelle que l'automne est à son apogée.
     

            Pour terminer avec un sourire, un charade que vous connaissez peut-être :

    - mon premier est un fruit,
    - mon second est un fruit,
    - mon troisième est un fruit,
    - mon quatrième est un fruit,
    - mon cinquième est un fruit,
    - mon sixième est un fruit... etc.
    - Mon tout est un hymne national.

       Je vous laisse trouver ! 

     

     

     

     

     

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  •    Aujourd'hui, ciel mitigé sur la champagne berrichonne : les brumes avaient tendance à s'écarter pour laisser entrevoir l'azur étincelant. Quelle chance ! 

       Vers 16h je suis sortie pour prendre un peu la température extérieure, et j'ai cru entendre des cris d'oiseaux, évoquant à la fois les mouettes par leur puissance, et les colombes par leur roucoulement : les grues ? Où étaient-elles ?

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       Je remarquai bientôt qu'il n'y en avait qu'un groupe, mais que ce groupe tournait sur place comme une nuée de corbeaux - passant tantôt devant le nuage, tantôt devant le ciel bleu.

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      Que se passait-il ? Avaient-elles, comme on le dit si bien, "perdu le nord" ?

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        Ou cherchaient-elles tout simplement un bon pré pour se reposer ? En effet elles étaient assez éloignées et j'avais peine à les fixer avec mon appareil photo.

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         Tournoyant et caquetant, cherchaient-elles une nourriture essentielle à leur bonne forme, avant de continuer leur avancée vers la Finlande et les régions septentrionales ?

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        Puis soudain, elles se remirent en formation, on se demande comment ; elles reprirent le cap. Mes photos ayant toutes été prises à ce moment et en pointant dans la même direction, vous remarquez aisément leurs hésitations et leurs tours sur place avant que le fameux delta ne se reforme.

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        Et cette fois en effet elles filaient droit vers le nord-est, descendant peu à peu sous le nuage à mesure de leur avancée vers l'horizon.

       Avaient-elles cherché à se réorienter ? Avaient-elles attendu un courant favorable dans l'atmosphère ? Ou avaient-elles simplement voulu reposer un instant leurs ailes fatiguées en planant au soleil, comme les martinets qui tournoient en bande sous les feux du couchant ? (1)

        Quoi qu'il en soit, j'ai cherché un petit complément sur le net, et j'ai trouvé cette carte, sur laquelle j'ai ajouté le point où je me trouve (Issoudun).

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       Ainsi il est sûr que chaque année nous les voyons passer, en octobre-novembre dans leur descente vers le sud-ouest puis en février-mars dans leur remontée au nord-est, et que celles que je viens de voir sont exactement les mêmes qui sont passées sur Bordeaux le matin même (ne volent-elles pas à près de 80 km/h ?) chez mon amie Viviane.

        Un voyage extraordinaire, dont le site "Champagne-Ardenne" à qui j'ai emprunté cette carte se fait l'écho passionnant, notamment à travers ce petit jeu, "le voyage de Grupette", que je vous recommande chaleureusement - à vous ou à vos enfants.

        Cependant, il semble que depuis quelques années certains groupes aient plaisir à s'arrêter définitivement pour l'hiver dans la Brenne voisine (80km à l'ouest d'Issoudun), comme l'atteste cet article.

     

    Einojuhani Rautavaara (compositeur finlandais né en 1928)
    Cantus Arcticus - concerto pour oiseaux et orchestre - op.61
    3e mouvement : "cygnes en migration". 
    (1) La lecture du jeu "Le Voyage de Grupette" m'a permis de trancher : les grues utilisent les "ascendances thermiques", c'est à dire la chaleur qui monte du sol (or je vous ai dit que nous avions eu du soleil quasiment toute la journée !), pour planer et se laisser emporter en hauteur, pour ensuite se laisser glisser sans effort dans la direction voulue.
     

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  •        Beaucoup de personnes m'ont signalé, depuis cet article, que les grues cendrées passaient tout de même parfois l'hiver en Centre France, et même que le site "Champagne Ardenne" auquel je m'étais référée l'avait noté. Moi qui m'étais contentée du petit jeu "Le voyage de grupette"   je n'avais rien remarqué 
    en effet de cette carte qui figure pourtant en bonne place dans la section consacrée aux "couloirs migratoires" :

    grues-hivernage

     


        Or hier, nous étions en randonnée. Et en prime, nous profitions d'un temps radieux... Si radieux que j'ai marché bras nus au soleil ! Nous avions rendez-vous à Villecelin dans le sud du Cher, petit village à 20 km environ au sud-est d'Issoudun et que je me suis permis de vous rajouter en rouge sur la carte proposée par "Champagne-Ardenne".

       J'ai pris quelques photos de la promenade que je vous montrerai ultérieurement; mais quel ne fut pas notre étonnement lorsque nous aperçûmes au loin tout un troupeau de grues, rassemblées comme il se doit (si l'on a bien suivi "le voyage de Grupette") dans un champ de maïs ! Elles adorent le maïs paraît-il, elles s'en gavent... même s'il n'en reste que la paille apparemment.

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       Evidemment elles étaient loin et je n'avais emporté qu'un appareil rudimentaire pour ne pas être gênée dans la marche. 

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       De plus, c'était évidemment à contre-jour, et cet appareil, petit et maniable certes, met des taches sur l'image.... Mais enfin on voit qu'il s'agit de grues.

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       Cependant, ce sont des animaux farouches, et
     dès qu'elles perçurent notre présence, frrrt !

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       Elles se sont envolées pour se poser plus loin...

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       Puis nous les avons observées en vol, tournoyant puis prenant un instant la formation en V, avant de redescendre en piqué, comme si le temps ne leur paraissait pas favorable à un départ immédiat.

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        J'ai tenté de les filmer pour qu'on entende leurs cris, mais avec le contrejour et mon faible appareil je ne pouvais bien les fixer, et surtout, elles ne criaient pratiquement jamais ! Indice sans doute qu'elles n'avaient pas l'intention de voyager...

        Un monsieur à mes côtés m'indiqua que si je les observais en vol, je pourrais remarquer que la grue "meneuse", qui crie à l'avant pour entraîner les autres, est sans cesse relayée, comme si elles travaillaient en équipe ainsi que les cyclistes dans les championnats.
       Mais hier, pour s'amuser au soleil, elles n'avaient pas besoin de s'interpeller beaucoup. Le seul cri que l'on entendait parfois signifiait peut-être : "on redescend !"...

       Durant cette jolie promenade qui tomba vraiment à point nommé, car aujourd'hui il pleut, nous avons vu beaucoup d'animaux autres que ces grues... Je vous en parlerai demain. 

     

     

     

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  •     Hier avait lieu à Issoudun le vernissage de l'exposition de poèmes illustrés présentée par le Groupe Poétique François Villon qui y réside, dans le cadre du "Printemps des Poètes".

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         Le thème imposé sur le site mis en lien n'avait pas inspiré tout le monde, et certains avaient eu recours à des poèmes de tous ordres choisis dans leur production existante ; mais l'on s'était en général accordé à penser qu'il s'agissait de l'inspiration en général, et en ce qui me concerne j'avais trouvé dans mes réserves plusieurs textes déjà écrits sur ce sujet, parmi lesquels j'en avais sélectionné deux. 

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       Durant l'accrochage, qui avait eu lieu mardi 12, mes poèmes (ici, "les facéties du mot") avaient été placés aux côtés de ceux de Robert, bien connu pour les magnifiques dessins dont il illustre lui-même ses textes (en suivant le lien précédent ou celui-ci, vous en trouverez de nombreux exemples).

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       Ici le second tableau de moi 
    (Les mots du poète), aux côtés d'un autre de Robert.

       Nous fûmes donc photographiés côte à côte devant nos chefs d’œuvre, qui trônaient dans le Hall d'accueil de la MELI, ou Maison d'Expression et de Loisirs d'Issoudun...

    Le Printemps des poètes à Issoudun


            Voici ensuite le président du Groupe Poétique François Villon, Jean-Noël Baglan, lisant un texte aux côtés du directeur de la MELI, Dominique Delpoux venu nous accueillir.
     

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        Comme le souligne le présentateur qui inséra cet article dans le journal local (où bien sûr Robert était très à l'honneur !) il évoqua d'abord l'intention des organisateurs de la manifestation dans le thème choisi ("voix du poème", parce qu'un poème est avant tout écrit pour être dit, exprimé à haute VOIX), puis s'attarda sur le souvenir de Pablo Neruda, en citant une strophe d'un de ses poèmes, une strophe où il était question d'étoile...


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        Pour vous faire découvrir ce poète discret et profond qu'est Jean-Noël, je vous propose ci-dessus la photographie de l'un des quatre poèmes qu'il a écrits spécialement pour l'occasion et exposés ce jour.

     

     

     

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         Voici longtemps qu'il n'avait pas tant plu... !

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          Le pinson en est tout perdu (cette drôle de couleur vient sans doute du fait je l'ai photographié à travers la vitre de la cuisine...).

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         La mésange ne lâche plus ses boules de graisse.

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       Les fraisiers sont inondés...

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       C'est l'occasion de se promener autour d'Issoudun et de remarquer l'abondance des bras de rivières qui traversent la ville, tous bien remplis et de mieux en mieux aménagés par les riverains ou la municipalité.

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        À l'ouest de la ville une petite rivière, la Tournemine, a été spécialement récupérée pour former ce canal destiné à l'arrosage des potagers limitrophes. Ici elle aboutit à un joli moulin, et nous allons la remonter en la longeant.

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     Jardins et prés, vers la gauche, sont installés autour du "no man's land" formé par l'environnement marécageux de la Théols, rivière principale, qui passe plus loin vers la ville dont on aperçoit l'église et, moins distincts sur la droite, le beffroi puis la Tour Blanche.

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          Les habitations, principalement situées sur la droite de la chaussée, ont conservé leur charme un peu rural, et utilisent des passerelles pour accéder à leurs dépendances.

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        Cependant certaines d'entre elles, comme vous pouvez le voir, ont été construites sur la gauche et les passerelles qui les desservent ne sont pas toujours très neuves. 

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         Celle-ci jouit d'un toit si hospitalier que les pigeons qui s'y sont donné rendez-vous.

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       C'est en approchant d'une zone plus construite, que l'on peut constater la force des eaux et leur hauteur peu commune.

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         Lorsque l'on tourne à gauche vers le secteur appelé "La Déjeunerie" afin de rallier la ville par Frapesles, on retraverse ce canal de la Tournemine, et il est en ce moment animé d'un courant assez impressionnant.

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       À La Déjeunerie, un petit ruisseau se jette dans un autre petit ruisseau, par-dessus cette pierre que vous voyez...

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        Après avoir passé le château de Frapesles, que j'ai déjà évoqué dans un précédent article (ici, où l'on voit aussi "la Déjeunerie"), on se retrouve à longer un autre bras de rivière canalisé cette fois depuis la Théols.

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       À l'époque où Balzac se rendit au château de Frapesles sur l'invitation de son amie Zulma Carraud qui en était propriétaire, afin d'échapper à ses créanciers et d'y écrire "La Rabouilleuse" (quelques courts séjours dans les années 1834-35-38), ce secteur était encore entièrement rural et recouvert d'immenses champs de vignes. Détruites par l'épidémie de phylloxéra elles ne furent jamais replantées et l'espace entourant la belle demeure n'est plus constitué que de jardins et de prairies où paissent quelques ânes. Une zone merveilleusement verte maintenant plus ou moins englobée par la ville d'Issoudun, et qui abrite un stade important, consacré au rugby-club local.

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        Mais en continuant la balade nous découvrons avec étonnement qu'ici ce qui habituellement n'était qu'un petit ruisseau presque à sec forme maintenant une large rivière se séparant en deux bras pour englober, sans doute, une petite île.

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           Plus loin, quelques canards colvert semblent déjà prêts à fonder une famille...

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       Mais bientôt le parc de Frapesles est dépassé et nous avons pénétré en ville, plus exactement aux abords de la Théols dont voici encore un bras fougueux s'élançant vers d'autres demeures et jardins.

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        Lorsqu'on arrive de cette zone ouest de la ville si boisée et champêtre, 
    pour accéder au Centre Ville on traverse la Théols puis on rencontre la voie de chemin de fer ; et juste là, on trouve ce joli Colombier entouré de son petit espace de promenade...

     

     

     

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