• Il est gonflé !


    Ego


              Voici une image que j'ai faite il y a bien longtemps pour illustrer le destin de l'ego.

          J'en avais suffisamment entendu dire de mal pour comprendre qu'il était l'équivalent de la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf !

     

              Cependant s'il était intéressant d'avoir une idée, un concept, il m'aurait été utile tout de même de savoir que tous les concepts maintiennent l'ego en place, et parmi d'autres l'idée qu'il soit une grenouille par exemple.

           Par contre, c'est l'idée de "gonfler l'ego" qui n'était pas sotte. En effet, ce dernier aime tant ça qu'il ne peut s'en défendre... Tant que vous le minimiserez, que vous essaierez de "le faire disparaître" comme on l'évoque souvent, il vous ... glissera dans les pattes pour mieux réapparaître un peu plus loin, planqué, dans le genre fantôme, fumée ou quelque chose de presque inapparent mais qui sent très mauvais... un idéal, une petite pensée sous-jacente à tous vos mouvements ("je suis très gentil" ; "j'aide les gens"; "j'ai tout lu et tout compris" ; "j'accepte tout ce qui m'arrive" ; "je ne suis rien de bien intéressant" ; etc....)


           Alors faisons l'inverse.

    Gonflage


          Donnons-lui beaucoup de connaissances pour qu'il se sente très important.
          Faisons-lui croire qu'il va bientôt arriver à quelque chose de très puissant.


          Incitons-le à chercher ; à réfléchir ; à se plier à des exercices. 
           Il va s'accrocher ; se fatiguer.


          Décourageons-le. Faisons-lui croire qu'il n'est pas assez bien. Qu'il n'a pas encore compris, que ce n'était pas cela qu'il fallait faire.
           Regardons-le s'épuiser ; se complaire dans des scénarios d'horreur, dans des "je n'y arriverai jamais !" puis hurler : "Si ! je VEUX !"


           Rions sous cape en lui rappelant qu'il ne doit avoir qu'UN but : parvenir à l'éveil ! (Ce qui est rigolo, c'est qu'il ne sait pas ce que c'est, mais se contorsionne de curiosité pour le trouver, comme un gamin qui monterait sur la pointe des pieds sur une chaise pour atteindre le haut d'une armoire et... se casserait la figure !).

    Chute

           
            Après, ce n'est plus qu'une question de temps.
           Comme on dit en cuisine : ça mijote.

     
          On le laisse bouillir comme ça le temps qu'il veut. 

    Chercher

         
            Il cherche...

    Chien qui cherche

           
            Il réfléchit...

    Réfléchir

         
    À force il ne se rend même plus compte qu'il est une grenouille en train d'enfler.


    Grenouille gonflée

     
         Alors le moment approche ...


    Pneu gonflé

     

         
             .... Eh oui ! Il approche le moment de 

     

    Rire

     

    L'ÉCLAT DE RIRE !!

     

     

           

    « La fleur et la prisonChute »

  • Commentaires

    1
    Vendredi 21 Août 2015 à 18:34

    J'ai lu un jour une maxime qui dit : Quand on sait rire de soi-même, on n'a pas fini de s'amuser. Je trouve que cela convient bien à ton article.

    Bonne soirée Aloysia

    2
    Vendredi 21 Août 2015 à 19:07

    glasses  Tout à fait ! J'avais déjà appris à rire à l'époque de ce dessin ; mais après quelques contorsions, le rire qui revient est encore plus franc et plus libérateur !

    3
    thierry
    Vendredi 21 Août 2015 à 21:08

    Anguille fumée et bio mécanique , quand ont  les roule on fait sans doute une timbale au son des cymbales mais le son peut rendre fou à lier, meilleur allié parfois la carapace passe et le cuir craquelle, pneumatiquement radial nous voilà irradiant dans le lego qu'on sait; ne jamais préférer le logo et la surexposition des médias qui amène la trique, le fric ou le grand cric. Sans penser au cliquet qui enroule le temps et l'énergie, à la dévastation (pas de boue) qui peut en résulter face au relâchement et au dégonflement des baudruches infatuées; trop gonflé de toi même, le fat, le butor, le pied plat, le faquin tu oublie que tu prends de la place aux autres et leur en laisse peu !  Respiration collective nécessaire.

    4
    Vendredi 21 Août 2015 à 21:47

       

          Merci Thierry pour cette bonne douche de mots rafraîchissants ! Je crois en effet que tu es un grand poète (pouèt pouèt !)... Que le grand Cric me croque, comme coassaient les perroquets sur l'île du capitaine Hard Rock ! Voici du beau langage comme il sied aux ignares que nous sommes. Soupirons donc de concert !

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    5
    thierry
    Vendredi 21 Août 2015 à 22:55

    Ne pas se prendre au sérieux et ne pas se rêver un destin hors du commun, mais un festin hors des communs, or il est plus difficile qu'il n'y parait sans le feindre ni se fendre d'avoir se détachement qui fait qu'on ne laisse pas ou peu de traces. Ca mousse pour les thraces quand la victoire elle est là ! Le soupirail sied moins au soupirant que la soupière. Bon c'est beau ce travail d'équipe où l'on se complète sans se complaire en joyeuse équipée, prêts à braver sans baver, les plus dures des situations là ou se situe l'action.

    6
    Vendredi 21 Août 2015 à 23:38

    Il y a l'action, l' allocation, la locution et la diction. Sans s'impliquer participons, car les nippons sont des fripons ! Mais sans mots, trace, et la friction sera tenace pour la rosace... Taïaut ! Brisons le fer, tordu, mordu et verrouillé.

    7
    Samedi 22 Août 2015 à 06:42

    L'autodérision, la seule maniere possible de le vaincre, oui !

    Bises Aloysia

    8
    Samedi 22 Août 2015 à 08:58

    Est-ce que nos dirigeants, nos grands maîtres n'ont pas un égo démesuré et pourtant ils tiennent la place dans ce monde. Est-ce que ces égos ne mènent pas à la folie par désir de puissance immodérée.

    J'aime ton dessin. Il montre aussi que toute civilisation à ses limites et qu'un jour elles déclinent. Ne sommes nous pas en décadence ... 

    Dans ce monde que nous ne comprenons pas toujours, tenir sa place, celle qui nous est attribuée est déjà un bon début. Accepter de n'être que ce que nous sommes et y trouver équilibre. Je sors du sujet ...

    Bonne journée Aloysia

    Bisous

    9
    Samedi 22 Août 2015 à 09:19

    Bonjour à toutes deux !

       Oui, Marlène, le rire est libérateur et l'autodérision est un début. Cependant j'y vois encore de "l'auto-observation" donc l'ego reste présent. Parfois une véritable libération se produit et c'est alors un "éclat" (ou éclatement) !

         Océanique : il n'y a pas d'ego  plus démesuré que les autres ; l'ego est l'ego et il n'y en a qu'un, le nôtre, celui qui observe, constate et porte des jugements. Il mesure, compare, trie, se donne une définition et nous coupe de la totalité que nous sommes. Accepter, c'est accepter d'être tout ce que nous sommes, avec toutes les horreurs que cela comporte... Tout est porté dans l'Amour.

     

    10
    Samedi 22 Août 2015 à 09:19

    Oui, sachons laisser "notre ego" à sa place... car parfois il veut en prendre un peu de trop....

    11
    Samedi 22 Août 2015 à 09:24

    Il faut le tenir "en respect", comme tu dis !

    12
    thierry
    Samedi 22 Août 2015 à 09:51

    A portée de main l'ego se fait flatter mais doit on pour autant être dur avec soi même ?

    dur au mal soit, aimable et aimant avec les autres, au moins ceux qui le méritent et nous le rendent bien, mais au moins doux avec soi même, car s'aimer est possible pour semer non des poursuivants mais des petites graines non d'auto satisfaction béate, il faut se demander et même se demander beaucoup à soi, se questionner roidement et froidement, laisser l'hubris qui nous les brise et nous fait ressembler à un lombric que l'on brique!

    Laissons en repos sinon en sommeil le moi jacasseur et soyons tout à l'émoi

    13
    Samedi 22 Août 2015 à 14:17

    Les moi sont laids, laissons les moi là, les mois sont là, moissonnons-les.

    14
    Samedi 22 Août 2015 à 16:10

    Tu as raison Aloysia, en te lisant je m'aperçois que j'ai porté un jugement de valeur. Tout égo se vaut dès l'instant où il se compare. J'ai encore du chemin à faire. yes

     

    15
    Samedi 22 Août 2015 à 16:26
    renee

    il en faut un peu toutefois trop n'est jamais bon, comme tous en somme"Bises

    16
    Samedi 22 Août 2015 à 17:01

    Ne t'accuse pas, Océanique ; en portant des jugements de valeurs tu lui donnes trop d'importance. Laisse-le tomber, tu es vraiment parfaite telle que tu es, sans jugement aucun, et tu n'as aucun "chemin" supplémentaire à faire !

    De quoi veux-tu parler, Renée ? Si c'est de confiance en soi, oui, il en faut, et même suffisamment pour s'exprimer et vivre dans la joie ! L'ego n'est que ce parasite qui calcule sans cesse...

    17
    thierry
    Dimanche 23 Août 2015 à 07:40

    Outrepasser les outres, enflées et enflures au ton sûr et qui voudrait faire souffler malgré nous des vents mauvais et nauséabonds, et se défier de son jugement s'il est trop catégorique, pour passer à un élixir parégorique fait d'ouverture et de bienveillance, on peut être moins confortable que dans sa bulle, plus remis en question mais dans une dynamique porteuse et pas seulement de mimiques.

    Ne pas passer que par la raison qui pourrait servir d'oraison, mais laisser jouer les lianes de l'émotion qui enserrent le cœur et font monter le pouls.

    Libre examen quand tu nous tiens, loin des vérités révélées, des préjugés en tout genre

    alors c'est le nouveau chemin pour demain, empoigner à deux mains l'existence et la regarder en face malgré les stances et l'inconstance.

    18
    Dimanche 23 Août 2015 à 08:26

    Ton billet est interagissant

    Parfois il faut se méfier de nos reflets qui parfois capricieux et changeants sont plus égoïstes que marrants , de nos jours souvent méchants et assassins  

    Je te souhaite un bon dimanche 

    19
    Dimanche 23 Août 2015 à 09:49

    Morte de rire !


    Tu as une belle façon de nous faire une leçon de philosophie. Si je t'avais eue en prof, ça m'aurait bien plu. :)


    J'adore !


    Bon, je vais essayer de traquer mon ego... ;)


    Passe une douce journée.

    20
    thierry
    Dimanche 23 Août 2015 à 10:08

    De quel secours nous est donc le nombrilisme ? Tout tournerait il donc autour de notre petite personne (sommes nous tous des Paul) ? L'individualité, l'individuation, l'identité doivent ils se construire au prix de la négation de l'autre, là où on ne fait société que dans la grégarité et le partage. Qui peut se passer des autres et les oublier, les mépriser voire les rejeter. Ce n'est pas parce que l'on est différent que l'on doit entretenir des différends !

    "Une des tâches les plus difficiles  données à l'homme est de renoncer à lui-même, au désir de se mettre en avant, à vouloir que le monde corresponde à l'idée qu'il s'en fait" 

    Karlfried Gral Dürkheim

    Vaste est le monde et innombrables sont les désirs !

    Dans une culture qui au regard de la nature est entropique et surtout à une propension au démesuré, au déséquilibré, aux excès sans harmonie, les hédonistes de tout poil dévident leurs mantras ; « se faire plaisir et jouir sans entraves, transformer le monde et le mettre à sa pseudo image, agir sur l’environnement et le reste, le climat notamment ».

    Pourtant cette quête d’une conquête omniprésente et pesante de cet omni, ovni qui veut avoir barre sur tout, comporte plus que des inconvénients, de graves conséquences et des menaces avérées.

    D’abord pour les autres espèces avec qui nous partageons cet espace contraint aux ressources finies, ensuite pour nous même qui nous développons trop vite, au point de devoir faire face aux limites que nous avons érigé malgré l’imagination, le progrès et la fougue créatrice.

    Alors quand vient l’heure du grand choix et qu’il faut en conscience exercer celui-ci il y a fort à parier que c’est plus sur une paralysie que l’on débouche car il y a tant d’intérêts supérieurs individuels en jeu, les ploutocrates d’abord qui gouvernent le monde en sous main, et puis les multi nationales et enfin des gouvernements aux intérêts divergents.

    Trouver l’intérêt supérieur non de l’humanité mais de la terre, de la biosphère n’est pas facile et un chemin où beaucoup se sont cassés les dents, mais il faut avancer, annoncer et surtout renoncer à beaucoup de choses avant cela. 

    On peut trouver un écho à cette analyse dans un récent article du Figaro consacré à la pensée d’Alexandre Soljenitsyne sur la fin de sa vie et son rigorisme vieux russe quand il prêchait la tempérance et l’absence d’excès et d’abus pour ne pas convoquer l’hubris, et qu’il  souhaitait un juste milieu entre raison et passion, hédonisme et sacrifice.

    Ne pourrait-on également voir dans la condamnation proposée par Pétain de l’esprit de jouissance sans doute liée à36 et la mauvaise image donnée pour certains par l’émancipation des foules et aux congés payés comme si le travail était la seule raison de vivre.  

    21
    Dimanche 23 Août 2015 à 15:03

    Merci, Quichottine, merci Renée ! Je ne suis pas prof de philo, loin de là... Mais l'enseignement est certainement plus enrichissant lorsqu'il s'effectue par la dérision.

    22
    Dimanche 23 Août 2015 à 17:27

    tu nous amuses ... et pourtant j'aime bien les grenouilles, les vraies ... bises et bon dimanche 

    23
    Dimanche 23 Août 2015 à 19:22

    Les grenouilles qui coassent sont bien mignonnes, mais celles de La Fontaine sont pleines d'intérêt également !

    24
    Mercredi 26 Août 2015 à 10:42

    le mettre à sa place, lui donner qq vacances aussi, observer et on peut rigoler...sans méchanceté, 

    bonne journée

    25
    thierry
    Mercredi 26 Août 2015 à 14:38

    Quand les rainettes (pas du Mans mais dûment chapitrées) ne coalescent plus en écho dans un continuum sonore permanent ...ça fait des vacances.

    Quand l'ampoule de la lampe les hypnotise c'est plus facile de les attraper .

    Mais la vérité elle ne s'attrape pas comme les mouches avec du vinaigre (du moins les drosophila melanogaster) , il y a faut patience et bien plus.

    Le plus surprenant chez les grenouilles, du moins celles d’Amazonie, ce n'est pas leur capacité à grimper le long d'une échelle dans un bocal; non ce sont les systèmes de défense qu'elles développent face à leurs prédateurs, entre couleurs vives et surtout poisons mortels dont leur peau est souvent enduite et qui servent de répulsifs même aux plus entreprenants.

    On assiste alors à un de ces paradoxes dont la nature est coutumière, avant que les œufs de têtards n'éclosent  et que les fêtards se joignent au concert certaines espèces ont le curare !

    26
    Mercredi 26 Août 2015 à 15:26

    Bonjour Witney : en fait cet éclat de rire ne correspond pas à une remise à sa place de l'ego, mais à sa subite disparition ! Au moment où s'effondrent toutes les croyances et tous les sentiments, au moment où l'on touche à son propre ridicule, à l'infimité de ce que nous sommes (y a-t-il un substantif pour l'adjectif  "infime" ? La nullité, l'insignifiance ?), alors le rire est libérateur et l'ego est comme gommé.

    27
    Mercredi 26 Août 2015 à 15:28

    Thierry, les fêtards au lit sont tombés, ivres-morts.



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