Le temps a fermé sa coquille
Coque de flamme coque de nuit
Les neiges étincellent aux glaciers inconnus
Mais ici tout est gris
Les brumes accrochées aux doigts givrés des arbres
Les oiseaux les ignorent
Mais la terre est gelée
Si dure sous nos pas
Muette sous la glace qui la maintient raidie
Dans la chappe du froid
La rivière s’endort
Engourdie et rêveuse
Mais le vent siffle aux oreilles
Rougissant les pommettes
Incisif agressif malgré bonnets et gants
Il faut s’emmitoufler resserrer son écharpe
O l’appel du sommeil au giron des ténèbres
Février qui enfièvres
Tu nous enserres tous de tes bras de brouillard
Je rêve chaque nuit du soleil de l’été
Et je cherche une grotte encaissée sous la neige
Où reposer en paix
Jusqu’au prochain printemps