• Froidure

     

    Froidure

     

    Le temps a fermé sa coquille
    Coque de flamme coque de nuit
    Les neiges étincellent aux glaciers inconnus
    Mais ici tout est gris
     

    Froidure

     
    Les brumes accrochées aux doigts givrés des arbres
    Les oiseaux les ignorent
    Mais la terre est gelée
    Si dure sous nos pas
    Muette sous la glace qui la maintient raidie
    Dans la chappe du froid
     

    Froidure


    La rivière s’endort
    Engourdie et rêveuse
    Mais le vent siffle aux oreilles
    Rougissant les pommettes
    Incisif agressif malgré bonnets et gants
    Il faut s’emmitoufler resserrer son écharpe 
     

    Froidure


    O l’appel du sommeil au giron des ténèbres
    Février qui enfièvres
    Tu nous enserres tous de tes bras de brouillard
    Je rêve chaque nuit du soleil de l’été
    Et je cherche une grotte encaissée sous la neige
    Où reposer en paix
    Jusqu’au prochain printemps

    Froidure

      
     
    « AutrefoisNeige à Fontainebleau »

  • Commentaires

    1
    Sylvie
    Mardi 7 Février 2006 à 12:00
    Il fait froid ? et pourtant....ton brouillard et ton froid sont doux comme du coton. Tes mots n'ont pas la rudesse de la morsure du froid ; au contraire, c'est de la tendresse que l'on ressent. Tes mots de cachemire sont notre douce écharpe.
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