Que s'est-il passé dans la famille Ferré "le 7 avril de 68" ?
Suite à vos excellentes réponses, voici le poème concerné :
Pépée
T'avais les mains comme des raquettes Pépée Et quand je te faisais les ongles Je voyais des fleurs dans ta barbiche T'avais les oreilles de Gainsbourg Mais toi t'avais pas besoin de scotch Pour les replier la nuit Tandis que lui... ben oui ! Pépée
T'avais les yeux comme des lucarnes Pépée Comme on en voit dans le port d'Anvers Quand les marins ont l'âme verte Et qu'il leur faut des yeux de rechange Pour regarder la nuit des autres Comme on regardait un chimpanzé Chez les Ferré Pépée
T'avais le cœur comme un tambour Pépée De ceux qu'on voile le vendredi saint Vers les trois heures après midi Pour regarder Jésus-machin Souffler sur ses trente-trois bougies Tandis que toi t'en avais que huit Le sept avril De soixante-huit Pépée
Je voudrais avoir les mains de la mort Pépée Et puis les yeux et puis le cœur Et m'en venir coucher chez toi Ça changerait rien à mon décor On couche toujours avec des morts On couche toujours avec des morts On couche toujours avec des morts Pépée
Elle est si belle, cette chanson... Elle m'a toujours fait rêver. C'était la "grande époque" de Léo Ferré.
Férré était le plus grand ! sa mort m'a bcp peiné ces musiques et ces interprétations de rimbaud, verlaine, aragon en particulier sont exceptionnelles il n'y a plus de chanteur ainsi il nous reste Jacques Bertin - qui est pour moi - son digne successeur, et aussi jean vasca, hélène Martin, Claire etc. Mais la relève ne vient pas ou c'est moi qui ne suit plus ;) ayant eu la chance de travailler 2 ans avec des chimpanzés, je comprend s la douleur de l'ami Ferré ce jour làmadeleine à la belle voix (elle récite des poésies de léo) dans un ds tout premiers disques a perdu là son ami et à juste titre, on ne tue pas ainsi de tels animaux / marco