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Égarement
J’ai dessiné le Soleil
Pour me souvenir de Toi
Mais il n’était pas Toi
Et de l’abîme a surgi
La Ténèbre insondable
Son Reflet
J’ai dessiné la Vie
Pour me souvenir de Toi
Mais elle n’était pas Toi
Et de l’abîme a surgi
Le spectre de la Mort
Son Reflet
J’ai dessiné l’Amour
Pour me souvenir de Toi
Mais il n’était pas Toi
Et de l’abîme a surgi
L’Horreur défigurée
Son Reflet
J’ai dessiné la Joie
Pour me souvenir de Toi
Mais elle n’était pas Toi
Et de l’abîme a surgi
La Douleur Infinie
Son Reflet
J’ai dessiné la Foi
Pour me souvenir de Toi
Mais elle n’était pas Toi
Et de l’abîme ont surgi
L’Angoisse et la Terreur
Ses Reflets
J’ai fait une machine
Pour me véhiculer
Cela s’appelle un Corps
Et alors ont surgi des myriades de corps
Des reflets de reflets tous sans fin reflétés
Et dans la profusion
Et dans la confusion
Je me suis égarée
Car creusant plus avant
Je m’enfonçais toujours de plus en plus profond
Et perdais peu à peu
Le fil originel
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Commentaires
Bonjour Aloysia, ton poème est très beau et très cruel aussi, ainsi le soleil, la vie, l'amour et la joie ne seraient qu'illusion ! Aujourd'hui je vois le soleil de ma fenêtre et il va (en vrai) réchauffer ma journée. Bises
Beau poème philosophie recherche et le fil nous mène toujours plus loin
Merci de ce partage
Bisous
Perdre le fil originel Aloysia est chose possible et belle à la fois
car le perdre c'est savoir qu'il fût là, donc qu'il existe
ton poème est beau , la suite va être magnifique.
L'égarement existe, certes, mais la lumière est là pour nous guider, nos yeux s'ouvrent quand le moment est venu, il nous faut être attentif... Belle journée Alyosa. brigitte
Bonjour Martine,
aimer, c'est se perdre à l'infini dans les yeux de l'autre. Aimer est vaste, plus vaste que l'océan... mais pour certains, ce n’est pas plus grand qu'un verre d'eau.
que de questions
beau poème martine
clap!clap!
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Très beau
Belle semaine à toi et ceux que tu aimes