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Brumes
La Rivière forcée à la sortie d'Issoudun - février 2006
Dentelle givrée
Toile diaphane
Brumes d’hiver aux amples houppelandes
Blanc des jardins brun des troncs au lointain
La rivière s’étale en miroir dépoli
Étoilée par le gel
Et les moignons des arbres élagués
S’étoffent de flocons agrippés au lierre
Un envol de corbeaux croasse sur les cimes
Une détonation puis deux se font entendre
Tu sursautes mon chien et tu dresses l’oreille
Sous mes pas alourdis la neige durcie craque
Sur les herbes roidies
Nous sommes dans un paysage
Qu’un peintre mystérieux a moucheté de blanc
Par mille taches claires
Avec amour avec patience
Dans l’infinie tendresse
D’un matin qui fume de froid
Vivifiant et glacéExtrait de "Instants Secrets" @ éd. Stellamaris
(Réédition)
Dans les potagers bordant la rivière forcée - sortie d'Issoudun - février 2006
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Commentaires
1RobertJeudi 10 Janvier 2013 à 12:00je viens de relire ton poème que je trouve très beau merci Martine d'écrire de si beaux textes qui me font bien rêver je t'embrasse RobertRépondre
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