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Par Aloysia* le 28 Septembre 2013 à 12:00
Il est agréable, lorsque l'automne pointe son nez humide, de revoir les images des belles promenades d'été sous le soleil...Voici donc une excursion à la Pointe du Van, sœur cadette de la Pointe du Raz qui lui fait vis-à-vis et la met en valeur.
Cette carte, tirée du site de Wikipedia consacré aux phares de Tévennec et de La Vieille, pour vous montrer d'où sont prises les photos (point rouge) et quel est l'environnement. Vous pouvez agrandir ce plan en cliquant dessus, ainsi que la plupart des photos ci-dessous.
Voici donc la Pointe du Raz, avec ses rochers et au large le Phare de la Vieille.
Un magnifique dragon aux écailles hérissées, fils de Gaïa et gardien de nos terres...
Sur la Pointe du Van, la Chapelle Saint-They lui fait face, lumineuse présence face au grand large. Vous trouverez des précisions la concernant sur ce site, et plus largement au sujet de la Pointe du Raz sur celui-ci.
Mais nous, nous nous sommes contentés de voir la chapelle de plus près, puis d'aller visiter sa fontaine.
Toutes les chapelles bretonnes possèdent leur calvaire et leur fontaine ; une fontaine qui symbolise l'eau régénératrice issue des profondeurs de la Terre, et qui souvent présente des vertus thérapeutiques.
Hélas, là il n'y a plus d'eau (comme souvent d'ailleurs !). De plus le nom est différent de celui de la chapelle, peut-être par souci de rapprocher le saint d'un personnage biblique connu.
Mais si nous nous tournons vers le large nous découvrons l'île de Sein ! Bien plus proche et surtout plus plate je l'avoue, que je ne l'aurais cru.
En voici un rapproché saisissant, que le temps magnifique et la position du soleil rendent d'autant plus net.
Vers la droite, le Phare de Tévennec sur son rocher, tel un bastion fortifié. Ne manquez pas de lire les deux poèmes que Stellamaris (qui habite Brest) leur a consacré : "La complainte du gardien du phare", et "Je hais les marins"... En effet, il a la réputation d'être hanté ; aucun gardien n'a pu y tenir ; et le second poème est le récit du fantôme !
Et puis, nous dirigeant vers la Pointe du Raz (que nous ne visiterons pas, à cause de la foule et de l'énorme parking payant... Sans parler de l'horrible sémaphore qui la défigure) : la Baie des Trépassés.Je suis surprise de sa petite taille. Je l'imaginais immense et plate, beaucoup plus triste ! Là, c'est une bien jolie plage.
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Par Aloysia* le 30 Septembre 2013 à 12:00
Quelques images pour le plaisir, mais ce ne sera pas une "visite guidée". Nos promenades étaient toujours dépendantes de deux chiens à tenir en laisse d'une part, et d'une personne à mobilité réduite. Par ailleurs, avec le beau temps, il y avait de l'affluence ! Toutes ces photographies peuvent être agrandies.
Voici d'abord une carte, trouvée ici sur Wikipedia, qui vous permettra d'évaluer les différentes prises de vues, certaines émanant de la Pointe de Penhir et d'autres de la Pointe de Lostmarc'h ou d'ailleurs.
Vue prise début septembre de la Pointe de Penhir vers la pointe de Dinan, avec le menhir de Lostmarc'h qui dépasse semble-t-il sur la colline (1).
Voici maintenant le menhir tel qu'il était en juillet 2008, un jour de crachin. Devant, l'enchanteur Merlin enfant - ou mon petit-fils aîné, celui qui sert de mascotte à ce blog (voir bandeau).
Je ne puis résister au plaisir de vous montrer la différence de météo ! Voici une vue prise du menhir vers la Pointe de la Chèvre, au sud de la presqu'île de Crozon.
Toujours en 2008, vue vers les "Tas de Pois", ces trois rochers au large de la Pointe de Penhir (à l'horizon). Les nuées passant très vite, j'ai attendu qu'ils sortent de la brume, puis ai accentué le contraste.
Et maintenant les Tas de Pois vus de la pointe elle-même, en ce début septembre de cette année.
Vue vers le nord, vers la Pointe du Toulinguet, avec son phare et son sémaphore.
Vue vers le large (sud) avec la découpe rocheuse de la pointe.
Enfin, une dernière image prise en 2008 depuis la pointe de Dinan : là encore, j'avais beaucoup éclairci et rajouté du contraste. Je ne vous avais pas montré ces photos à l'époque, mais ce paysage sous la brume présente une réelle poésie aussi, n'est-ce pas ? ...(1) Pardon, voyez ci-dessous le message de Cécile, qui connaît très bien la région et m'y avait pilotée sous le crachin en 2008 : le menhir est invisible, c'est un phare ou un mirador.
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Par Aloysia* le 3 Octobre 2013 à 12:00
Nous nous étions laissées tenter par un dépliant annonçant des "grottes marines" et leur visite en vedette, avec chiens admis. (L'image ci-dessous est la reproduction d'une carte postale).
Nous décidâmes donc de nous y rendre, après un coup de téléphone nous indiquant un départ à 14h30 et un autre vers 15h30. Si vous vous reportez à la carte insérée dans l'article précédent, Morgat est juste en face de la plage où nous résidions, mais pour s'y rendre il y avait près d'une heure de route.
Nous trouvâmes un joli petit village que je reconnus pour être celui où j'avais déjeuné le jour du "crachin", en juillet 2008 ; et un parking surchargé sous un soleil de plomb. Pourtant nous étions en pleine semaine, un mercredi je crois. Il y avait du monde sur la digue mais pas de bateau en vue. Le monsieur dans la guérite nous annonça qu'il n'avait plus de place dans le premier bateau et que nous n'avions qu'à attendre 3/4 d'heure pour le suivant ; il nous fit cependant payer une belle somme, car chaque chien payait sa place.
Nous trouvâmes une terrasse ombragée pour nous relaxer en regardant le port, derrière la digue ; mais jamais je ne vis de bateau digne de ce nom approcher de celle-ci. C'était mystérieux.
Cependant au loin je voyais bien se dessiner quelques ouvertures, figurant sans doute les grottes en question.A l'heure dite, nous nous présentâmes sur la digue, qui était très longue et que mon amie, handicapée au niveau des jambes, eut bien du mal à parcourir, sans trouver la moindre indication concernant notre bateau. La seule chose : il y avait bien une cinquantaine de personnes attroupées sur cette digue, à quelle fin ? Je me le demandais.
C'est alors que je vis derrière la digue une grande barque qui approcha d'une chaussée en plan incliné pour en faire débarquer des gens qui enjambaient l'eau pour atteindre les marches. Puis cette barque, une fois vide, se mit en devoir d'approcher de l'escalier descendant de la digue pour y récupérer les gens qui se précipitèrent : l'intérieur n'était que banquettes en kit plastifié, impossible d'y faire tenir un chien où que ce soit car elle n'avaient pas de dessous, et surtout je ne voyais pas comment y descendre notre Scully sans me casser la figure car elle avait une peur panique de l'eau et il me faudrait la porter, tout en tenant Mulder qui est assez pataud. Mais où se mettre ? Cette barque semblait n'avoir qu'une 20taine de places et il y avait une foule énorme ! Et surtout : mon amie était incapable de descendre cet escalier et de passer dans cette barque !
(La "barque" en question : c'est un agrandissement de la photo ci-dessus, que vous pouvez encore agrandir. Je n'avais pas du tout prêté attention à cette embarcation, et vous pouvez voir que les gens y sont serrés comme des sardines)
Croyez-vous qu'on nous en aurait prévenues ? Qu'on nous aurait averties du type de bateau et du processus d'embarquement ? Jamais je n'avais vu cela nulle part ailleurs.
Nous retournâmes donc réclamer au vendeur le remboursement de nos billets. Mais il refusa, sous le prétexte qu'il avait refusé des places à d'autres personnes à cause de nous... Et où étaient-elles, ces personnes ? Et comment aurions-nous tenu dans ce bateau déjà plein à ras-bord ?
On nous avait ainsi gentiment fait perdre, non seulement 36€, mais encore tout notre après-midi. Chose dont je vous avertis ici, mais qui me fut confirmée par des personnes habituées à la région : "les grottes de Morgat, c'est une grosse arnaque" me dit-on...
C'est alors que je découvris, jouant avec le zoom de mon nouvel appareil-photos, que ce que l'on voyait au soleil levant depuis notre chalet, à Pors-ar-Vag, c'était Morgat...
J'ai toujours préféré la balade en liberté à toutes les offres de visites payantes.
Et voici donc un raccourci saisissant entre deux points distants de quelque 18 kilomètres à vol d'oiseau !
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Par Aloysia* le 6 Octobre 2013 à 12:00
Tout près de Plomodiern, nous montons vers le Menez-Hom, montagne mythique qui du haut de ses 330m de grès armoricain bien aplani, devait égaler l'Everest à l'ère primaire (mais la mer était-elle à côté ? Tout cela fait rêver...).Juste avant d'en découvrir l'accès, nous rejoignons la route qui va de Châteaulin à Crozon au hameau de Sainte-Marie-du-Ménez-Hom, dont la superbe chapelle arrête immédiatement le regard. (agrandissez les images ci-dessous en cliquant dessus).
Jouxtant la grand-route, elle est de taille imposante et présente un superbe enclos paroissial (enceinte de murs que l'on franchit en enjambant des dalles de pierre levées, sans emprunter le portail apparent qui ne sert qu'aux corbillards pour conduire les morts au cimetière situé de part et d'autre de la chapelle).
L'imposant clocher présente trois galeries superposées et une rotonde au sommet. Malheureusement le soleil un peu bas de début de septembre offre de forts contrastes de lumière, laissant des pans entiers de l'édifice dans l'ombre.
Sur le fronton central du devant, une inscription rappelle la date d'achèvement de la chapelle (1766).
La voici dans son ensemble, avec la jolie abside (?) ajoutée à droite, et son triple calvaire devant.
Voici le calvaire dans son ensemble : au milieu, la croix du Christ, avec une femme en prière à son pied, et de part et d'autre celles des deux larrons.
La croix centrale de plus près, avec Marie mère de Jésus dessous, Marie-Madeleine à sa droite et deux apôtres à sa gauche.
J'ai voulu entrer quelques minutes, rapidement car je me savais attendue au-dehors. J'ai alors trouvé cette jolie statue, probablement de Saint-Eloi (le patron des maréchaux-ferrants). D'autres sont présentées sur le site de wikipedia, comme celle de Saint-Hervé, mais je n'ai pas l'impression que ce soit celle que l'on aperçoit derrière.
Derrière l'autel, un magnifique retable baroque récemment restauré, flanqué de deux autres pour les autels latéraux comme c'est généralement le cas dans les églises bretonnes. Je n'ai pas osé utiliser mon flash, aussi la vue de celui de gauche, plus sombre, est un peu floue, tandis que celle de droite, du côté du soleil, est bien nette.
Voici donc l'autel et le retable de droite.
En sortant pour faire le tour de la chapelle, mon regard est attiré par cette jolie poterne qui marque le fond de l'enclos paroissial. Elle donne sur une petite route départementale qui passe derrière le site.
Me voici derrière la façade ; j'admire cette gargouille et cette sorte de bouche d'aération dont j'ignore la destination véritable.
Pour finir, j'ai tenté de saisir l'éblouissement créé par le soleil dissimulé derrière ce pignon. La lumière ne prend son sens que grâce à l'ombre ! Ainsi la matière nous révèle-t-elle le Divin - qu'elle soit chapelle ou montagne, abri propice ou bientôt, le Menez-Hom ouvert à tous les vents.
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Par Aloysia* le 21 Octobre 2013 à 12:00
Voici le dernier épisode de mon séjour en baie de Douarnenez... Une petite balade sur la falaise ambiante. Ici, vue vers le nord, vers la presqu'île de Crozon (certaines images s'grandissent, pas toutes).
Laissons au loin la "maison du Douanier", située sur l'amusante "Pointe de Talagrip", l'un des bastions de la baie de Douarnenez. Le site de ce côté est loin d'être aussi spectaculaire que celui de l'Anse Cochat, sur lequel je me suis longuement étendue sur ce blog (voir ici sur la seconde photo sa maison du Douanier, en position beaucoup plus escarpée !) ; mais le nom évidemment fait sourire en évoquant le crachin obstiné qui nous enrhume sans crier gare... Dirigeons-nous vers la corne sud de cette "pointe", qui ouvre la vue vers l'autre partie de la baie.
Et là nous ne médisons plus, car escarpement il y a !
À commencer par ce vertigineux goulet qui semble augurer, pour les années (ou les siècles ?) à venir, d'une étrange formation semblable à celle du "château de Dinan", sur la presqu'île de Crozon (ici).
... À moins que, s'enfonçant dans les terres, il ne reste semblable à ces trouées qui, moins profondes que celles de Morgat certes, n'en restent pas moins des "grottes marines".
Une éclaircie laisse apercevoir le bout de la pointe.
Les chiens, en liberté, s'en donnent à cœur-joie !
Donc pas la peine de m'inquiéter...
Au-dessus du ravin qui surplombe la grotte, un muret de pierres a été disposé pour empêcher la terre de s'écrouler - avec un second chemin qui passe derrière et que j'emprunte, prudemment.
Au soleil, la végétation rase prend toutes ses couleurs. (Vue vers Crozon).
Bientôt la pointe : on aperçoit au loin la Pointe du Van, au sud-ouest.
J'arrive au bout de ma promenade ! L'autre partie de la baie apparaît.
Au zoom, vue sur Douarnenez.
De même, panorama des pointes qui s'alignent vers la Pointe du Raz. Celle qui est précédée de trois récifs semble être la Pointe de Brézellec, près de Kermeur.
Puis, vers ma droite et le nord, voici la Pointe de la Chèvre, qui descend au sud de la presqu'île de Crozon.
En bas, la marée montante écume autour des roches acérées.
Vers la pointe de la Chèvre, petite avancée rocheuse.
Cette fois j'emprunte le sentier du bord, pour surplomber la grotte vertigineuse.
Revenons doucement sur nos pas...
Les oiseaux rêvent et c'est le soir.
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