La ville d'Issoudun fait sa toilette d'automne...
Sous des douches insistantes,
Agrémentées d'un soleil mouillé,
Elle s'habille de chrysanthèmes
(Toussaint oblige !) :
N'a-t-elle pas quatre fleurs à honorer ?
Le maître jardinier, quand le temps le permet
Et même sous la pluie,
Fait la leçon aux arbres
Qui restent dans le fond, intimidés
Par les jolis pupitres,
Les chaises d'écolier...
Ils ont trop peur d'avoir l'air bête,
Les pauvres,
Alors qu'ils sont de marbre
Dans leur costume d'arbres !
De vieilles carrioles, nous en avons ici,
Même pleines de paille ;
Et des râteaux à foin, nous en avons aussi,
Nul besoin de chercher...
Puis vous avez un puits
Haut derrière les choux ;
Mais quand l'eau tombe seule,
Pourquoi se fatiguer ?
Y a qu'à aller au lit,
Parmi les choux aussi...
À lit nuptial,
Bouquet royal
Pour le mariage du pote Hiron,
Gentil luron
Avec la courge Rousse
Belle frimousse !
À Issoudun,
Pour la Toussaint,
On leur fait un tapis
De cailloux gris.