•         Pour nous accompagner dans cette nuit si importante de la Saint Sylvestre, la Nature avait pris soin de revêtir ses plus beaux atours ; de se parer de dentelle immaculée...

     

    Givre

     

    Givre


          Mais nous, où courions-nous ?

     

    Rond-point


           Vers un futur de rêve.

    Brouillard


              Et pourtant elle était si belle, enveloppée de brume, 

     

    Givre


              lovée dans son présent parfait,

     

    Givre


          que même la nuit elle n'avait pas changé... !

    Nuit


             Elle étincelait à la lueur des réverbères dans les vapeurs de la brume et le feu des cheminées.
     

    Nuit


                 Elle étincelait comme emperlée.

         

    lendemains de fêtes

         
           Mais finalement, ce dimanche à midi, tout a fondu.

      
           Eh oui, la Vie continue, il faut ce qu'il faut !

     
          Plus de belle robe, plus de paillettes, plus de brouillard et de rêve ; juste quelques larmes qui font couler son rimmel.

      
          Les lendemains de fête sont toujours tristes.

            

     


    18 commentaires

  •         Voici plusieurs jours que je commence à écrire sur ce blog, puis m'arrête... Rien de ce que j'ai à vous communiquer n'est encore assez clair à mon esprit pour être formulé correctement.

             Par contre, ce matin, en ouvrant vos blogs, je vois qu'il y est largement question de Rois Mages et d’Épiphanie ! Alors là, facile de m'en mêler, avec ces quelques petites remarques...

     

    Rois Mages

     

           Cette fête est encore (après celles de Noël et de Pâques) un bel exemple de syncrétisme entre religions et traditions diverses, où se mélangent différentes sources d'enseignement prouvant encore une fois que tout concourt à la Vérité Une.

            Tandis que les Rois de la Terre, qui à la fois sont venus des confins de l'Univers (même s'ils ne sont que 3 et non quatre comme les 4  points cardinaux, ou 5 comme les 5 continents, car 3 est un chiffre sacré et porte aussi, de même que leurs offrandes, sa signification symbolique) et en même temps représentent des "Mages" c'est-à-dire des possesseurs de la connaissance sacrée, montrent la puissance sous toutes ses formes (puissance matérielle en tant que "Rois", intellectuelle en tant que "Sages" et physique en tant qu'Adultes parfaitement "mûrs") s'inclinant devant l'infime nouveau-né tout nu dans son nid de paille, nous consommons une galette qui contient une fève.

          Ainsi s'associe cet hommage rendu par toutes les Forces de l'Univers au Tout-Petit, à la célébration du Renouveau prochain de la Nature ; parce que l'on sait que la Terre a été fécondée et que le grain va germer.

           Et ce mélange va faire naître en nous cette autre compréhension : sous la forme de Jésus (encore appelé "Christ" ou "Verbe" par les initiés au christianisme), le Divin apparaît* dans la matière (non qu'il ne s'y trouvait pas, mais parce qu'on ne l'avait encore jamais remarqué), la Lumière de la Conscience germe dans la Chair pour s'y épanouir totalement, et c'est l'Éveil de l'Homme à sa Nature Véritable ! Un grain de de Vie jaillissante, de Divinité se développe dans les profondeurs du coeur de chaque être humain, et des lointains de l'inconscience dans laquelle dormait jusque là la Terre, les énergies mentales (pensée, émotion, perception - autre image des "Trois Rois") viennent s'incliner devant ce germe Tout-Puissant qui les dépasse infiniment : l'éternelle nouveauté, l'éternel recommencement, l'éternelle nudité qui est celle du bébé autant que celle du mourant, l'éternelle respiration du Souffle divin sans laquelle rien ne serait ni perçu ni ressenti ni pensé.

           Que nous soyons athée, chrétien ou d'une autre religion, aujourd'hui tout se confond pour nous conduire à l'émerveillement ; à l'éblouissement - par la surprise. La galette contient une graine !! L'étable cache un enfant-Dieu ! Notre Coeur cache une Lumière incommensurable ! Mais qui sommes-nous donc ?!

     

    * "Épiphanie" signifie en grec "apparition".

     

         Une belle musique pour accompagner ce moment exceptionnel :

     

     


    26 commentaires
  •  

    À quoi bon écrire
    Puisque tout et toujours se répète

    Et pourtant
    Du fond de moi jaillit une Source
    Qui toujours et toujours rejaillit

    Elle coule infiniment
    En multiples paillettes
    En fleurs multicolores
    Et dessine le monde
    En une profusion
    Instantanée

    Elle fuse en splendeurs vives
    Jusqu'aux confins de l'Univers
    Et dessine un corps fabuleux
    Un corps de Soi en Soie

    Qui sourit comme la lune
    Resplendit au soleil
    Qui la dessine

    Et les mots sont les mondes filant comme des poissons
    Insaisissables

    Et le Cosmos et la Vie pétillante
    Rient dans l'espace déployés
    Rient en image projetée
    Rient à leur Source lumineuse

     

     

    Rire

    Image empruntée au site "La Joie d'un monde nouveau"

     

     


    16 commentaires
  •  

           Est-il nécessaire que je continue à tenir ce blog ?...

           Il est très long, commencé en mai 2005, et je suis encore occupée à remettre à jour les articles de l'ancienne plateforme et à les reclasser dans les différentes rubriques... sans toutefois vouloir réactualiser ce qui date du passé ni chercher à reproduire un style que j'ai abandonné.

          Pourtant j'aime à vous visiter et à vous lire et j'ai du mal à me taire tout à fait, prenant plaisir notamment à vous faire découvrir mes textes d'autrefois comme je l'ai fait récemment avec le récit de mon voyage en Afrique noire.

          Mais avec la vidéo que je vous invite ici à écouter, il me semble soudain que de bavardages il y a eu assez...

            C'est une réponse spontanée de l'univers qui m'est venue aujourd'hui, comme c'est souvent le cas depuis quelque temps. Rien de prémédité ni de construit dans ce message que je vous propose. Comme il est assez long, je vous inviterai à prendre tout votre temps et à ne surtout pas vous forcer pour l'écouter. Mooji est un homme étonnant qui allie à une rayonnante bonté un humour délicieux, et je vous assure qu'en écoutant cette vidéo vous serez plié en deux de rire à maintes reprises. Ce n'est donc pas un pensum, ni un cours, ni une conférence ; et encore moins de l'endoctrinement car on assiste là plutôt à une sorte de guérison bienfaisante qui rappelle un peu les actes d'un Jésus... mais je ne veux rien suggérer.

           Comme nous sommes le vendredi 13 et que j'étais incapable de trouver un titre à cet article, j'ai fait le jeu de mots que vous voyez : car cette vidéo révèle réellement l'Or qui est caché en chacun de nous, et comme vous le savez, "là où est ton Trésor, là est aussi ton Coeur" !

          Le chiffre 13 est lourd de significations puissantes puisque dans le groupe qu'il formait avec ses disciples, Jésus était le treizième homme... et vous connaissez les vers célèbres de Gérard de Nerval (Artémis) :

    La Treizième revient... c'est encore la première ;
    Et c'est toujours la Seule - ou c'est le seul moment...


        Après décembre, le mois de janvier n'est-il pas lui aussi le 13e ? Et pourtant on le nomme "premier" : tout neuf, sans passé et blanc comme la neige.

     

     

     

     

     


    26 commentaires
  •  

          Allez ! J'avais l'impression de me répéter, mais vous m'avez encouragée avec vos gentilles visites.

         Le fait est que je suis une fieffée bavarde, et c'est cela le trait "égotique" dont j'essaie de me débarrasser.

           Cependant pour en revenir aux remarques amusantes de Mooji, si l'ego est comme un "ex" qui vient subrepticement essayer de reprendre de l'ascendant sur vous, ça ne va pas ! Mais s'il s'agit de le trucider avec pertes et fracas, ça ne va pas non plus. L'ego nous a été donné pour notre bien (voir ici) : le tout est de lui faire comprendre que ce n'est pas lui qui commande, simplement.

          C'est pourquoi j'aime à évoquer la présence d'un "Maître" qui n'est pas "moi" ; mais qui est le Satguru (ou Maître intérieur) qu'on écoute dans son propre cœur et par lequel on se laisse inspirer... Comme dans cette petite histoire qu'il m'a lui-même soufflée.

     

    Le dessin du Maître

     

     

         Mon Maître fait un dessin magnifique.

        Sur les murs de la classe, il dessine, il dessine...

        À chaque instant il rajoute quelque chose et à chaque instant je me dis : "là le dessin est terminé, c'est trop beau !" et à chaque fois non, il change encore quelque chose.

         Et c'est beau ... !!

         Je regarde, captivée, les mouvements imperceptibles de sa main qui précise un point ici, en enlève un là... Efface ici, complète là... Reprend ici, ôte là...

         Et c'est toujours parfait, parfait... Parfois j'ai le souffle coupé devant ce qui surgit, tant c'est inattendu, tant c'est superbe !

         Et parfois c'est gris, parfois c'est sombre... mais c'est si poétique. Et parfois c'est sanglant, parfois ça explose, ça vit !! Ça éclate !! J'entends des cris, j'entends des voix ! J'entends des pleurs, j'entends des chants... C'est un dessin qui chante, un dessin qui vibre.

           ... Soudain, je suis dans la cour et je compte mes billes dans ma poche. C'est fatigant d'être attentive. Je n'en peux plus, il faut que je respire, que je coure, que je joue avec les copains.

          J'explose, je ris, je m'amuse, je joue avec mes billes. Je les compte. Je les compare avec celles des voisins. Oh ! la belle bleue ! Mince, il a une bille rouge, lui...? Si je pouvais la gagner...

          Je lance mes billes... Elles roulent partout ! Je cours après ! Je les ramasse encore : une verte, une noire, une bleue, une jaune... belles et transparentes bien sûr. Je les range dans mon petit sac...

          Et paf !!

        D'un grand coup de règle, le maître a frappé mon sac et toutes les billes sont tombées. Plus de billes !! Stupéfaite, je lève à nouveau les yeux vers le dessin au mur, comme réveillée d'un long rêve, et... ouah !! Comme il a évolué ! Tout a changé ! Mouvant, brillant, il scintille comme jamais ! Mais où étais-je donc ?

           Mais oui, des billes il y en aura toujours, il n'y a qu'à se baisser pour les ramasser ; mais le dessin du Maître, le dessin du Maître, comment cesser de le regarder ? Alors que peu à peu il s'y précise des traits... que je reconnais... que je crois reconnaître... que je connais... ?!

         Mais non, c'est encore changé. Tout a encore changé.

       Et le Maître rit silencieusement en continuant d'ajouter une touche par-ci, une touche par-là... ou d'effacer ici, d'effacer là... en grandes arabesques, en grandes volutes qui gonflent mon cœur et le font frémir d'une joie indicible.

     

    Le dessin du Maître

     


     


    16 commentaires